Cependant, les perles fixées sur ces petits pagnes laissent entendre un cliquetis tellement perceptible lorsque ces femmes marchent, qu’elles poussent les gens à se poser des questions sur leur utilité.
Le costume de ces femmes est complété par des chaînettes qui pendent autour de leur cou et aux oreilles. Les doigts de leurs mains, comme les orteils des pieds sont parés de bagues ou bracelets en argent surmontés d’un ornement de forme carré. C’est l’essentiel de la parure des femmes de Widou Thiengoly et des localités environnantes. Elles ont toujours un mouchoir de tête assorti au pagne, comme le veut la tradition « Hal pulaar ».
L’attrait du petit pagne de perles a installé une polémique qui a résisté au temps. « Les perles font partie de notre tradition. Ce n’est pas l’apanage des Laobés », défend d’emblée une jeune femme à la taille fine, le sourire aux lèvres, sous le couvert de l’anonymat. « Cela fait partie de notre culture. C’est beau qu’une femme les porte. C’est pour séduire encore les hommes », avance une autre jeune fille trouvée chez un forgeron du village. De l’avis de Penda Ba, une fois que ces femmes se rendent à Dakar ou dans les autres villes du pays, elles sont obligées de les enlever pour ne pas être la « risée » des curieux et autres voleurs de charme.
La plupart des femmes interrogées indiquent qu’elles portent les pagnes de perles pour faire plaisir à leurs maris. Les femmes Laobès les portent, mais ceux-ci sont toujours discrets sauf lorsqu’elles dansent. Le port du petit pagne de perles chez les femmes de Widou Thiengholy est particulier parce qu’il est à la fois un signe d’élégance notamment dans la démarche, mais aussi un moyen de séduction.
Aminata Ka, élève en 4e au collège, ne trouve aucune esthétique à ces petits pagnes . « Même mariée, je ne le ferais jamais », avertit-elle. Selon elle, il n’y a que des femmes aux fesses plates qui les portent. D’autres avancent que c’est le fait qu’elles ne sont pas habituées à porter de slips qui les poussent à porter autant de pagnes. Pour Jeanne Diatta, une campeuse arrivée à Widou Thiengoly dans le cadre des chantiers de la Grande Muraille verte, c’est une surprise de voir cette mode rurale. Elle admet qu’il s’agit tout simplement d’un pagne de perles, mais fait-elle remarquer, « même les femmes Laobès réputées expertes en matière de séduction ne portent pas de tels pagnes ». « On peut porter les perles avec discrétion », renchérit-elle. Jeanne estime cependant que si les femmes tiennent beaucoup à porter le petit pagne de perles, cela ne doit pas être seulement « érotique ». « Il y a un autre aspect superficiel que ces femmes cachent », soupçonne-t-elle.
Une pratique à risque
Ce petit pagne peut être coûteux. Pour une seule ceinture de perles, il faut dépenser au moins 7.000 F CFA. Amadou Karim Ba un habitant estime que le port de ces pagnes fait partie de la culture des Peuls de la zone. Selon lui, on doit « respecter la tradition ». Il indique que les perles et les pantalons bouffants appelés « Thiaya » étaient à la mode. Cependant, actuellement, à l’en croire, ces pratiques disparaissent . Selon lui, les infirmiers ont toujours conseillé à ces porteuses de pagnes de perles de les enlever, surtout pour les femmes enceintes, car, cela comprime leur ventre. Pour Khardiatou Ndour, étudiante en 5e année de médecine, « avec ces pagnes de perles que portent les femmes de la zone, les sages-femmes et les gynécologues ont de la peine à bien les examiner, en particulier pour celles qui sont en grossesse ».
Amadou Karim Bâ pour sa part évoque un tabou . Selon la tradition, les parents ne doivent pas aborder le sujet des petits pagnes avec leurs enfants. Les chefs de famille ne peuvent pas parler de ce sujet avec leurs filles, cette tradition a ainsi de beaux jours devant elle.
Le Soleil
Le costume de ces femmes est complété par des chaînettes qui pendent autour de leur cou et aux oreilles. Les doigts de leurs mains, comme les orteils des pieds sont parés de bagues ou bracelets en argent surmontés d’un ornement de forme carré. C’est l’essentiel de la parure des femmes de Widou Thiengoly et des localités environnantes. Elles ont toujours un mouchoir de tête assorti au pagne, comme le veut la tradition « Hal pulaar ».
L’attrait du petit pagne de perles a installé une polémique qui a résisté au temps. « Les perles font partie de notre tradition. Ce n’est pas l’apanage des Laobés », défend d’emblée une jeune femme à la taille fine, le sourire aux lèvres, sous le couvert de l’anonymat. « Cela fait partie de notre culture. C’est beau qu’une femme les porte. C’est pour séduire encore les hommes », avance une autre jeune fille trouvée chez un forgeron du village. De l’avis de Penda Ba, une fois que ces femmes se rendent à Dakar ou dans les autres villes du pays, elles sont obligées de les enlever pour ne pas être la « risée » des curieux et autres voleurs de charme.
La plupart des femmes interrogées indiquent qu’elles portent les pagnes de perles pour faire plaisir à leurs maris. Les femmes Laobès les portent, mais ceux-ci sont toujours discrets sauf lorsqu’elles dansent. Le port du petit pagne de perles chez les femmes de Widou Thiengholy est particulier parce qu’il est à la fois un signe d’élégance notamment dans la démarche, mais aussi un moyen de séduction.
Aminata Ka, élève en 4e au collège, ne trouve aucune esthétique à ces petits pagnes . « Même mariée, je ne le ferais jamais », avertit-elle. Selon elle, il n’y a que des femmes aux fesses plates qui les portent. D’autres avancent que c’est le fait qu’elles ne sont pas habituées à porter de slips qui les poussent à porter autant de pagnes. Pour Jeanne Diatta, une campeuse arrivée à Widou Thiengoly dans le cadre des chantiers de la Grande Muraille verte, c’est une surprise de voir cette mode rurale. Elle admet qu’il s’agit tout simplement d’un pagne de perles, mais fait-elle remarquer, « même les femmes Laobès réputées expertes en matière de séduction ne portent pas de tels pagnes ». « On peut porter les perles avec discrétion », renchérit-elle. Jeanne estime cependant que si les femmes tiennent beaucoup à porter le petit pagne de perles, cela ne doit pas être seulement « érotique ». « Il y a un autre aspect superficiel que ces femmes cachent », soupçonne-t-elle.
Une pratique à risque
Ce petit pagne peut être coûteux. Pour une seule ceinture de perles, il faut dépenser au moins 7.000 F CFA. Amadou Karim Ba un habitant estime que le port de ces pagnes fait partie de la culture des Peuls de la zone. Selon lui, on doit « respecter la tradition ». Il indique que les perles et les pantalons bouffants appelés « Thiaya » étaient à la mode. Cependant, actuellement, à l’en croire, ces pratiques disparaissent . Selon lui, les infirmiers ont toujours conseillé à ces porteuses de pagnes de perles de les enlever, surtout pour les femmes enceintes, car, cela comprime leur ventre. Pour Khardiatou Ndour, étudiante en 5e année de médecine, « avec ces pagnes de perles que portent les femmes de la zone, les sages-femmes et les gynécologues ont de la peine à bien les examiner, en particulier pour celles qui sont en grossesse ».
Amadou Karim Bâ pour sa part évoque un tabou . Selon la tradition, les parents ne doivent pas aborder le sujet des petits pagnes avec leurs enfants. Les chefs de famille ne peuvent pas parler de ce sujet avec leurs filles, cette tradition a ainsi de beaux jours devant elle.
Le Soleil