L’éclatante victoire de Macky Sall, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar du 25 mars 2012, est celle du peuple sénégalais sous l’impulsion de sa composante patriotique, citoyenne et républicaine à son service. La volonté résolue et mainte fois réaffirmée de notre peuple, de mettre fin au régime prédateur de Me Wade est incontestable depuis 2007. Au fil du temps, les Sénégalais dans leur grande majorité surtout sa jeunesse, se sont rendu compte que, l’homme qu’ils ont placé à la tête de leur pays, était devenu un danger imminent, pour son unité et sa cohésion nationale comme son existence en tant que société. Dès lors, pour faire face à un tel régime, il était devenu urgent pour notre peuple de rassembler le plus largement possible, toutes ses forces vives autour de l’essentiel. L’essentiel étant naturellement, d’arriver à dégager dans les meilleurs délais avant que ce ne soit trop tard, Abdoulaye Wade. La tâche a été certes rude et laborieuse, avant que l’on parvienne à cet objectif. Objectif qui consistait, à mutualiser l’ensemble de nos forces éparpillées, dans un cadre unique, pouvant les mettre en synergie. Egalement, pour en faire finalement une réelle et puissante, force motrice, dynamique et de changement, qui balaierait Wade et son régime. Ce besoin d’unité forte et homogène combien important a été un rêve et exprimé mainte fois par notre peuple aux acteurs politiques, comme également ceux de la société civile. Le Benno, qui traduit en wolof, l’union ou aller ensemble, est une source de force et de puissance.
Les Assises nationales, nées de l’idée de Benno, ont été le précurseur de ce large rassemblement tant souhaité par notre Peuple. Cette constellation de partis politiques, de mouvements citoyens, de la société civile et de personnalités civiles de marque, qui a eu l’ingénieuse idée de formaliser le mouvement du 23 juin, en un cadre de large concertation pour défendre la Constitution et les libertés démocratique est à féliciter. Il faut le souligner, le M23 est à la base de ce large rassemblement de ces forces éparses qui, individuellement sont inconsistantes à elles seules. Il a été l’initiateur et le facilitateur de la jonction et de l’unification des diverses coalitions et candidats indépendants, dans une seule entité contre, la coalition de Me Wade. Une initiative qui a finalement été positive. Parce que, ayant abouti à réunir toutes les autres coalitions de l’opposition en une seule, par la création, d’une forte coalition, qui est devenue Benno Bokk Yakaar. Le résultat a conduit assurément à cette large et magnifique victoire, que le peuple lui a donnée sur FAL2012, le 25 mars. Ceci confirme encore une de plus, que l’union fait bien la force.
Cette victoire du peuple sénégalais, comme nous le proclamons, est l’aboutissement de moult efforts conjugués depuis 12 ans sous Me Wade. Mais cette lutte a reçu un coup d’accélérateur à partir du 23 juin 2011, pour passer à une vitesse supérieure contre le pouvoir, aussi bien dans sa forme que dans son fond. C’est un moment historique à fêter, mais nous devons le faire avec beaucoup de retenue, au regard de l’état actuel de notre pays à tout point de vue, dans lequel, Me Wade l’a plongé. La profondeur des dégâts est telle aujourd’hui, que nous devons faire les comptes de l’état de la Nation avec Me Wade avant qu’il ne file à l’anglaise avec les siens. Toutes les menaces que Me Wade a proférées contre le peuple sénégalais restent vivaces dans nos mémoires, comme par exemple : «…. au bout de deux mois, après mon départ, les fonctionnaires ne seront plus payés » Il n’a pas dit le pourquoi. Ensuite il ajouta : « Personne ne pourra terminer mes chantiers….. ». Mais ce n’est pas tout. Il est absolument indispensable de faire l’état des lieux au plan financier car, Me Wade s’est permis de faire à tout bout de champ, de nombreux emprunts obligataires dont nous ignorons la destination précise par manque de traçabilité. Et cependant, ils constituent bel et bien une dette à payer par notre pays. Comme du reste, tous ces milliards qu’il a distribués inconsidérément depuis son arrivée au pouvoir mais et surtout, durant la campagne du 1e comme du 2e tour, rien que pour s’acheter des consciences et se faire réélire pour un 3e mandat. A cet effet, la sortie du territoire national de tous ceux qui ont eu à gérer les deniers de l’Etat, doit faire l’objet d’un examen minutieux avant tout. En un mot, un audit de la gestion du pays par Me Wade en tant que premier responsable depuis 12 ans, devra se faire nécessairement.
Contrairement à certains compatriotes, j’accepterais les félicitations anticipées de Me Wade, mais elles ne sont pas suffisantes pour lui donner un quitus pour sa gestion. En fait, nous ne devons pas quand même oublier qui est véritablement Abdoulaye Wade ? N’est-ce pas lui qui nous disait « Ma Waxoon Waxeet » ? Et une fois libre des contraintes dont il fait l’objet, il se dédira comme à son habitude. Nous savons tous que la sincérité n’est pas le fort de Me Wade. Ne nous a-t-il pas dit aussi : « que ses promesses n’engagent que ceux qui y croient » ? Par conséquent, il appartient au président Macky Sall d’accepter ses félicitations comme le plus normalement du monde mais, il doit procéder avec son équipe à toutes les vérifications utiles et nécessaires, avant qu’il ne nous quitte. Il est clair que vaniteux et arrogant comme il n’est pas possible, une fois de l’autre côté de la barrière totalement libre, il nous lancera des piques, dès la moindre difficulté que notre pays aura à rencontrer, sur n’importe quel plan.
Ces précautions d’usage, sont naturellement à faire, à chaque changement normal de régime. C’est un changement d’équipe qui exige un inventaire complet de l’état des lieux des biens de la nation. Notamment de l’existant, des encours et de ce qui se trouverait pour une raison quelconque hors du territoire national. Ce n’est point une chasse aux sorcières mais, étant donné que c’est un bien commun à toute la Nation sénégalaise, celui qui hérite de ces responsabilités et prend la relève de la gestion, doit en savoir assez, de bout en bout. Et, en cas d’omission du repreneur de n’avoir pas procédé de la sorte, il en endosserait demain toutes les conséquences qui en découleraient devant la nation, pour avoir failli à un devoir auquel il était absolument tenu de faire avant de s’installer.
Notre peuple a gagné encore une fois de plus pour avoir imposé son choix souverain et le respect de la démocratie. Notre cote de sympathie a gagné en valeur auprès de la Communauté internationale et elle doit se traduire en gain de coopération fructueuse pour notre pays, avec les autres. Notre pays qui a subi durant 12 ans, des pratiques non orthodoxes en matière de gestion vertueuse de son économie et de ses institutions, a vu son image, quelque peu ternie. Il revient dans ce cas à l’équipe qui va s’installer maintenant, de tout faire pour redorer notre blason dans les meilleurs délais. C’est bien possible ! Et, si les nouveaux dirigeants dans une volonté affirmée s’y engagent résolument et vertueusement, le peuple les y aidera à réussir.
Alors, après nos vives félicitations à tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à cette brillante victoire sans bavure, il faut à présent se mettre immédiatement au travail et sans tarder. Il y a lieu de faire à mon avis, une mention spéciale à Bara Tall et Youssou Ndour pour leur apport décisif dans cette belle victoire. Ils ont participé à la lutte en prenant des risques énormes en tant que, opérateurs économiques particulièrement ciblés par un pouvoir qui leur en veut à mort. Malgré tout, ils n’ont pas hésité une seule seconde à s’engager résolument dans le combat de leur peuple. L’un est privé de marchés de l’Etat et on refuse en plus de lui payer ses créances. Tandis que pour l’autre, le pouvoir veut le punir pour son audace d’avoir osé tenir à Me Wade et son fils Karim. Ils ont subi tout cela sans jamais flancher avec une détermination sans faille et toujours à la pointe du combat, contrairement aux autres qui terrent ou louent aux sous-marins, s’ils ne sont pas de connivence avec le pouvoir en place. Brava Bara et Youssou !
L’espoir et les attentes des populations sénégalaises sont tels, que la nouvelle équipe ne devrait perdre aucune minute de travail productif, pour satisfaire dans les limites du possible les besoins primaires de celles-ci. Pour finir, on peut tirer au moins deux enseignements de ce scrutin : d’abord l’échec cuisant du Ndigël dorénavant et ensuite, celui de la succession monarchique du pouvoir que Me Wade de manière voilée a tenté vainement.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Les Assises nationales, nées de l’idée de Benno, ont été le précurseur de ce large rassemblement tant souhaité par notre Peuple. Cette constellation de partis politiques, de mouvements citoyens, de la société civile et de personnalités civiles de marque, qui a eu l’ingénieuse idée de formaliser le mouvement du 23 juin, en un cadre de large concertation pour défendre la Constitution et les libertés démocratique est à féliciter. Il faut le souligner, le M23 est à la base de ce large rassemblement de ces forces éparses qui, individuellement sont inconsistantes à elles seules. Il a été l’initiateur et le facilitateur de la jonction et de l’unification des diverses coalitions et candidats indépendants, dans une seule entité contre, la coalition de Me Wade. Une initiative qui a finalement été positive. Parce que, ayant abouti à réunir toutes les autres coalitions de l’opposition en une seule, par la création, d’une forte coalition, qui est devenue Benno Bokk Yakaar. Le résultat a conduit assurément à cette large et magnifique victoire, que le peuple lui a donnée sur FAL2012, le 25 mars. Ceci confirme encore une de plus, que l’union fait bien la force.
Cette victoire du peuple sénégalais, comme nous le proclamons, est l’aboutissement de moult efforts conjugués depuis 12 ans sous Me Wade. Mais cette lutte a reçu un coup d’accélérateur à partir du 23 juin 2011, pour passer à une vitesse supérieure contre le pouvoir, aussi bien dans sa forme que dans son fond. C’est un moment historique à fêter, mais nous devons le faire avec beaucoup de retenue, au regard de l’état actuel de notre pays à tout point de vue, dans lequel, Me Wade l’a plongé. La profondeur des dégâts est telle aujourd’hui, que nous devons faire les comptes de l’état de la Nation avec Me Wade avant qu’il ne file à l’anglaise avec les siens. Toutes les menaces que Me Wade a proférées contre le peuple sénégalais restent vivaces dans nos mémoires, comme par exemple : «…. au bout de deux mois, après mon départ, les fonctionnaires ne seront plus payés » Il n’a pas dit le pourquoi. Ensuite il ajouta : « Personne ne pourra terminer mes chantiers….. ». Mais ce n’est pas tout. Il est absolument indispensable de faire l’état des lieux au plan financier car, Me Wade s’est permis de faire à tout bout de champ, de nombreux emprunts obligataires dont nous ignorons la destination précise par manque de traçabilité. Et cependant, ils constituent bel et bien une dette à payer par notre pays. Comme du reste, tous ces milliards qu’il a distribués inconsidérément depuis son arrivée au pouvoir mais et surtout, durant la campagne du 1e comme du 2e tour, rien que pour s’acheter des consciences et se faire réélire pour un 3e mandat. A cet effet, la sortie du territoire national de tous ceux qui ont eu à gérer les deniers de l’Etat, doit faire l’objet d’un examen minutieux avant tout. En un mot, un audit de la gestion du pays par Me Wade en tant que premier responsable depuis 12 ans, devra se faire nécessairement.
Contrairement à certains compatriotes, j’accepterais les félicitations anticipées de Me Wade, mais elles ne sont pas suffisantes pour lui donner un quitus pour sa gestion. En fait, nous ne devons pas quand même oublier qui est véritablement Abdoulaye Wade ? N’est-ce pas lui qui nous disait « Ma Waxoon Waxeet » ? Et une fois libre des contraintes dont il fait l’objet, il se dédira comme à son habitude. Nous savons tous que la sincérité n’est pas le fort de Me Wade. Ne nous a-t-il pas dit aussi : « que ses promesses n’engagent que ceux qui y croient » ? Par conséquent, il appartient au président Macky Sall d’accepter ses félicitations comme le plus normalement du monde mais, il doit procéder avec son équipe à toutes les vérifications utiles et nécessaires, avant qu’il ne nous quitte. Il est clair que vaniteux et arrogant comme il n’est pas possible, une fois de l’autre côté de la barrière totalement libre, il nous lancera des piques, dès la moindre difficulté que notre pays aura à rencontrer, sur n’importe quel plan.
Ces précautions d’usage, sont naturellement à faire, à chaque changement normal de régime. C’est un changement d’équipe qui exige un inventaire complet de l’état des lieux des biens de la nation. Notamment de l’existant, des encours et de ce qui se trouverait pour une raison quelconque hors du territoire national. Ce n’est point une chasse aux sorcières mais, étant donné que c’est un bien commun à toute la Nation sénégalaise, celui qui hérite de ces responsabilités et prend la relève de la gestion, doit en savoir assez, de bout en bout. Et, en cas d’omission du repreneur de n’avoir pas procédé de la sorte, il en endosserait demain toutes les conséquences qui en découleraient devant la nation, pour avoir failli à un devoir auquel il était absolument tenu de faire avant de s’installer.
Notre peuple a gagné encore une fois de plus pour avoir imposé son choix souverain et le respect de la démocratie. Notre cote de sympathie a gagné en valeur auprès de la Communauté internationale et elle doit se traduire en gain de coopération fructueuse pour notre pays, avec les autres. Notre pays qui a subi durant 12 ans, des pratiques non orthodoxes en matière de gestion vertueuse de son économie et de ses institutions, a vu son image, quelque peu ternie. Il revient dans ce cas à l’équipe qui va s’installer maintenant, de tout faire pour redorer notre blason dans les meilleurs délais. C’est bien possible ! Et, si les nouveaux dirigeants dans une volonté affirmée s’y engagent résolument et vertueusement, le peuple les y aidera à réussir.
Alors, après nos vives félicitations à tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à cette brillante victoire sans bavure, il faut à présent se mettre immédiatement au travail et sans tarder. Il y a lieu de faire à mon avis, une mention spéciale à Bara Tall et Youssou Ndour pour leur apport décisif dans cette belle victoire. Ils ont participé à la lutte en prenant des risques énormes en tant que, opérateurs économiques particulièrement ciblés par un pouvoir qui leur en veut à mort. Malgré tout, ils n’ont pas hésité une seule seconde à s’engager résolument dans le combat de leur peuple. L’un est privé de marchés de l’Etat et on refuse en plus de lui payer ses créances. Tandis que pour l’autre, le pouvoir veut le punir pour son audace d’avoir osé tenir à Me Wade et son fils Karim. Ils ont subi tout cela sans jamais flancher avec une détermination sans faille et toujours à la pointe du combat, contrairement aux autres qui terrent ou louent aux sous-marins, s’ils ne sont pas de connivence avec le pouvoir en place. Brava Bara et Youssou !
L’espoir et les attentes des populations sénégalaises sont tels, que la nouvelle équipe ne devrait perdre aucune minute de travail productif, pour satisfaire dans les limites du possible les besoins primaires de celles-ci. Pour finir, on peut tirer au moins deux enseignements de ce scrutin : d’abord l’échec cuisant du Ndigël dorénavant et ensuite, celui de la succession monarchique du pouvoir que Me Wade de manière voilée a tenté vainement.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com