Deux millions de tweets de samedi à mercredi soir. La convention républicaine n'est pas encore terminée à Tampa, mais elle se distingue déjà par une nouveauté: son ouverture aux réseaux sociaux. Celle de 2008, à l'heure où Twitter était encore balbutiant, n'avait pas suscité le sixième des gazouillis de Tampa. La seule journée de mercredi a enregistré 700.000 tweets, deux fois plus que la veille, selon le site 140elect.com. À l'heure où les télévisions américaines s'intéressent de moins en moins à ces shows sans surprise, les réseaux sociaux sont en train de leur donner un second souffle. Afin de toucher l'audience la plus large possible, la convention républicaine a ouvert des comptes sur Facebook, Twitter, YouTube, Flickr, Pinterest ou encore de Google + . L'objectif est de rendre cette grand-messe plus accessible au grand public.
À l'entrée de la gigantesque salle de presse à Tampa, le Google Media Lounge a été élu l'endroit le plus populaire de toute la convention. Délégués, figures du parti, journalistes et simples curieux s'y retrouvent tout au long de la journée dans un cadre informel pour travailler, discuter ou se reposer. Avec son café-bar gratuit, ses fauteuils de massage, ses studios d'enregistrement vidéo en ligne, l'endroit invite autant à la relaxation qu'au travail. Le journaliste politique du Washington Post Chris Cilliza, est un converti de longue date aux réseaux sociaux. Tous les jours, il participe à des discussions à la Google Media Lounge qui réunissent un membre du parti et de simples citoyens n'ayant pas pu venir jusqu'à Tampa. «Cette forme de communication est parfaite pour élargir l'horizon des conventions, dit-il. Hier, j'ai modéré une discussion entre des jeunes de l'Illinois et le directeur du service digital du candidat Romney sur les sujets les plus divers. Dans notre chat d'aujourd'hui, un résident du New Jersey a eu le privilège de parler depuis chez lui avec un membre du Sénat, c'est un vrai progrès», explique-t-il. Il admet que l'arrivée des réseaux sociaux dans les conventions revêt un caractère encore très expérimental, dont on mesure mal l'importance. Le nombre de gens qui suivent les conventions sur Internet reste modeste, mais on s'éloigne inexorablement des conventions traditionnelles où l'interactivité n'existait pas. «Quand on voit la différence avec la convention de 2008 , on peut penser que la prochaine n'aura absolument rien à voir avec celle-ci», prédit-il.
Obama sur Reddit
Le comité national républicain a lui-même créé son propre réseau de vidéos en ligne sur YouTube qui a attiré près de 300.000 visites de lundi à mercredi. Désormais on peut mesurer la popularité d'un candidat ou d'une personnalité grâce à son index politique Twitter. Celui-ci mesure à la fois le nombre de mentions mais aussi celles positives et négatives. Le nombre de tweets sur le discours d'Ann Romney, par exemple, a non seulement dépassé le chiffre de 6000 par minute à la fin de son discours, il a aussi montré une hausse de sa popularité de 45 à 83 points. Parallèlement, CNN indiquait mardi qu'après le discours d'Ann Romney, la popularité de son mari est montée en flèche chez les femmes sur Facebook.
Twitter joue un rôle de plus en plus crucial dans la campagne. Mercredi, lorsque Paul Ryan prononçait son discours à Tampa, l'équipe Truthteam de Barack Obama envoyait des tweets pour contrecarrer ses chiffres avec des liens directs vers le site de la Maison-Blanche. D'après le Pew Research Center, Barack Obama a un avantage incontestable sur Mitt Romney en communication numérique. Mercredi, il a d'ailleurs volé la vedette aux républicains en participant pour la première fois à une discussion sur le site Reddit. Il tweete 17 fois plus, mais le partage des tweets de Mitt Romney indique une mobilisation plus forte, selon Zach Green, directeur de la société d'étude des médias 140elect. La supériorité de Barack Obama ne signifie pas forcément plus de votes en novembre, indique Tom Rosentstiel, du Centre de recherche Pew sur le journalisme à l'AFP, mais «historiquement les candidats qui ont utilisé le progrès technique avaient un avantage».
Par Adèle Smith
À l'entrée de la gigantesque salle de presse à Tampa, le Google Media Lounge a été élu l'endroit le plus populaire de toute la convention. Délégués, figures du parti, journalistes et simples curieux s'y retrouvent tout au long de la journée dans un cadre informel pour travailler, discuter ou se reposer. Avec son café-bar gratuit, ses fauteuils de massage, ses studios d'enregistrement vidéo en ligne, l'endroit invite autant à la relaxation qu'au travail. Le journaliste politique du Washington Post Chris Cilliza, est un converti de longue date aux réseaux sociaux. Tous les jours, il participe à des discussions à la Google Media Lounge qui réunissent un membre du parti et de simples citoyens n'ayant pas pu venir jusqu'à Tampa. «Cette forme de communication est parfaite pour élargir l'horizon des conventions, dit-il. Hier, j'ai modéré une discussion entre des jeunes de l'Illinois et le directeur du service digital du candidat Romney sur les sujets les plus divers. Dans notre chat d'aujourd'hui, un résident du New Jersey a eu le privilège de parler depuis chez lui avec un membre du Sénat, c'est un vrai progrès», explique-t-il. Il admet que l'arrivée des réseaux sociaux dans les conventions revêt un caractère encore très expérimental, dont on mesure mal l'importance. Le nombre de gens qui suivent les conventions sur Internet reste modeste, mais on s'éloigne inexorablement des conventions traditionnelles où l'interactivité n'existait pas. «Quand on voit la différence avec la convention de 2008 , on peut penser que la prochaine n'aura absolument rien à voir avec celle-ci», prédit-il.
Obama sur Reddit
Le comité national républicain a lui-même créé son propre réseau de vidéos en ligne sur YouTube qui a attiré près de 300.000 visites de lundi à mercredi. Désormais on peut mesurer la popularité d'un candidat ou d'une personnalité grâce à son index politique Twitter. Celui-ci mesure à la fois le nombre de mentions mais aussi celles positives et négatives. Le nombre de tweets sur le discours d'Ann Romney, par exemple, a non seulement dépassé le chiffre de 6000 par minute à la fin de son discours, il a aussi montré une hausse de sa popularité de 45 à 83 points. Parallèlement, CNN indiquait mardi qu'après le discours d'Ann Romney, la popularité de son mari est montée en flèche chez les femmes sur Facebook.
Twitter joue un rôle de plus en plus crucial dans la campagne. Mercredi, lorsque Paul Ryan prononçait son discours à Tampa, l'équipe Truthteam de Barack Obama envoyait des tweets pour contrecarrer ses chiffres avec des liens directs vers le site de la Maison-Blanche. D'après le Pew Research Center, Barack Obama a un avantage incontestable sur Mitt Romney en communication numérique. Mercredi, il a d'ailleurs volé la vedette aux républicains en participant pour la première fois à une discussion sur le site Reddit. Il tweete 17 fois plus, mais le partage des tweets de Mitt Romney indique une mobilisation plus forte, selon Zach Green, directeur de la société d'étude des médias 140elect. La supériorité de Barack Obama ne signifie pas forcément plus de votes en novembre, indique Tom Rosentstiel, du Centre de recherche Pew sur le journalisme à l'AFP, mais «historiquement les candidats qui ont utilisé le progrès technique avaient un avantage».
Par Adèle Smith