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La conférence de presse du CDEPS interdite: La CAP dénonce et rappelle à l'ordre Sambou Biagui


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Janvier 2025 à 18:46 | | 0 commentaire(s)|

La Coordination des Associations de Presse (CAP) est stupéfiée par la mesure d'interdiction infligée au Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), à la Maison de la Presse Babacar Touré.

Pour la première fois dans l'histoire de la presse du Sénégal et l'ouverture de la Maison de la Presse en 2014, une association faîtière reconnue par les pairs, est interdit d'y tenir une activité de communication.

Cette bâtisse est le refuge naturel des journalistes et acteurs des médias. Si un journaliste ou technicien des médias est inquiété, il a le droit d'aller s'y refugier, comme s'il était dans l'ambassade de son pays à l'étranger. En somme, elle représente pour la profession, un sanctuaire de la liberté de la presse.

La preuve, entre 2022 et 2023, toutes les activités hostiles à l'ancien pouvoir pour dénoncer les arrestations, emprisonnements et tentatives de musèlement des médias, ont été organisées à la Maison de la Presse. En effet, nous y avons tenu des points de presse, des conférences de presse, des veillées nocturnes et même des sit-in à l'initiative d'une ou des associations de presse. Elle doit être au-dessus des clivages partisans de toutes sortes et la profession ne saurait s'accommoder à une tentative de politisation.

Les organisations membres de la CAP à l'unanimité, dénoncent et s'insurgent contre cette interdiction faite au CDEPS, d'y tenir sa conférence de presse. Elles ont trop laissé faire et estiment qu'il est temps de refuser, de résister face à cette tentative d'oppression. Tant de représailles et de forfaitures sont passées, sans qu'une réponse adéquate ne leur soit appliquée.

Il est d'une impérieuse nécessité de rappeler les missions de la Maison de la Presse, qui est en marge de celles des pays de la sous-région malgré nos nombreuses récriminations. En plus d'être un réceptif et un réceptacle de nos activités, ses missions lui confèrent l'obligation d'entamer des médiations, afin de faire taire toute querelle mettant en cause la presse.

La CAP en appelle au sens de la responsabilité de l'administrateur Sambou Biagui, qui par ailleurs, est journaliste. Elle tient à lui rappeler qu'il est entré tristement dans l'histoire, en interdisant à une organisation faitière représentative, d'y tenir une activité.







Coordination des Association de Presse (CAP)

Mame Fatou Kébé