Parler de la démocratie participative reviendrait à évoquer au préalable la pierre angulaire même, de cette dernière, qu’est la décentralisation. La centralisation étant un phénomène trop lourd, l’Etat a tout d’abord instauré la déconcentration dans ce processus de décentralisation (Préfet nommé au niveau du département, comme étant un relais entre l’Etat et les collectivités locales). Cela n’étant pas suffisant l’Etat est allé plus loin après plusieurs négociations, vers la décentralisation (dans le système Français deux notables : Pierre Mauroy et Gaston Deferre ont participé à ce processus de décentralisation (Acte I de la décentralisation). Ensuite avec les lois Raffarin de 2003 (Acte II de la décentralisation) est inscrit dans la constitution, que la France est une république décentralisée). Ceci dans le but de désengorger le pouvoir central et faciliter le traitement des dossiers. La décentralisation ne s’inscrit pas dans une interaction de subordination hiérarchique (rapport Etat et Préfet). Désormais l’Etat dans ses relations avec les élus locaux se doit d’appliquer la régulation croisée (si on fait la comparaison entre le Préfet du département de Rufisque et le Maire de la commune de Bargny, la différence se situe au niveau de la légitimité : le Préfet est là par la volonté d’une personne alors que le Maire a été élu par les populations, et n’a pas de compte à rendre à l’Etat si ces décisions sont légales). Avec les lois de la décentralisation, les collectivités territoriales s’inscrivent dans une autonomisation de la gestion de leurs activités. Les collectivités territoriales sont indépendantes les unes des autres, et il y’a une absence de hiérarchie. La région s’occupe du développement économique, de la planification et de l’aménagement du territoire. Le département tout ce qui relève du social. La commune a la gestion des écoles, de la maitrise du sol et du tourisme. Néanmoins, il peut y avoir des enchevêtrements des rôles. Suivant cette constante, force est d’admettre que la démocratie participative découle du long processus qui a abouti à la décentralisation. Les citoyens vont de plus en plus être pensés comme des acteurs de la vie politique locale et non plus comme des consommateurs de la vie politique locale. Désormais les citoyens vont être associés aux décisions locales. Cependant, dans le système sénégalais, bon nombre de citoyens sont choqués et indignés par le comportement de leurs élus. Ces derniers une fois les élections passées, ont la propension à s’éloigner des populations et d’assouvir leurs propres intérêts. Pour combattre ce comportement injuste et injustifié, il va falloir mettre en place une démocratie participative poussée au niveau des collectivités territoriales Sénégalaises. Dans cette perspective, la démocratie participative sera au service de la démocratie représentative. Force est de reconnaitre qu’il est primordial que les citoyens Sénégalais soient plus informés et plus sollicités.
-Les citoyens mieux informés
La pierre angulaire de la démocratie participative est l’information. Cette dernière requiert deux phases : technique et pédagogique
• Technique
Les élus locaux se doivent d’informer les populations sur leurs droits de pouvoir consulter certains actes de la collectivité locale. En effet, les citoyens pourront prendre connaissance des actes édictés par la collectivité (actes budgétaires et administratifs). Ceci dans un but d’une transparence sur la gestion locale.
• Pédagogique
Le principal vecteur de l’information locale est le bulletin municipal, malgré le développement des nouvelles technologies. A coté du bulletin municipal on retrouve le web tv, qui est une sorte de vitrine de la commune. L’équipe municipale y est représentée, avec des photos et toutes les informations nécessaires pour les contacter.
-Les citoyens mieux sollicités
Il va falloir s’inscrire dans la création de comités consultatifs et instaurer des conseils de quartier pour être en phase avec les populations des collectivités territoriales.
• Comité consultatifs des services publics locaux
Ces comités se réunissent en fin d’année et examinent le rapport d’activité des différents services publics locaux. Ils peuvent proposer à la collectivité territoriale des mesures destinées à améliorer les services publics locaux.
• Les conseils de quartier
Ces conseils de quartier favorisent la libre expression des citoyens. En ce sens ils assurent une fonction d’amélioration du dialogue entre mairie et citoyens. Le conseil va chercher à canaliser les demandes des citoyens, à les transmettre à la municipalité. Les représentants du conseil vont faire pression sur les élus pour qu’ils prennent en compte les observations des citoyens.
In fine, il est fort important de souligner que, dans le cadre de cette dynamique de démocratie participative, sont aussi inclus le droit au référendum local et le droit à la pétition.
NGOM EL HADJI ABASSE
Diplômé en master de science politique à la faculté de droit et de science politique de Montpellier (France). Mail : alajiass@live.fr
-Les citoyens mieux informés
La pierre angulaire de la démocratie participative est l’information. Cette dernière requiert deux phases : technique et pédagogique
• Technique
Les élus locaux se doivent d’informer les populations sur leurs droits de pouvoir consulter certains actes de la collectivité locale. En effet, les citoyens pourront prendre connaissance des actes édictés par la collectivité (actes budgétaires et administratifs). Ceci dans un but d’une transparence sur la gestion locale.
• Pédagogique
Le principal vecteur de l’information locale est le bulletin municipal, malgré le développement des nouvelles technologies. A coté du bulletin municipal on retrouve le web tv, qui est une sorte de vitrine de la commune. L’équipe municipale y est représentée, avec des photos et toutes les informations nécessaires pour les contacter.
-Les citoyens mieux sollicités
Il va falloir s’inscrire dans la création de comités consultatifs et instaurer des conseils de quartier pour être en phase avec les populations des collectivités territoriales.
• Comité consultatifs des services publics locaux
Ces comités se réunissent en fin d’année et examinent le rapport d’activité des différents services publics locaux. Ils peuvent proposer à la collectivité territoriale des mesures destinées à améliorer les services publics locaux.
• Les conseils de quartier
Ces conseils de quartier favorisent la libre expression des citoyens. En ce sens ils assurent une fonction d’amélioration du dialogue entre mairie et citoyens. Le conseil va chercher à canaliser les demandes des citoyens, à les transmettre à la municipalité. Les représentants du conseil vont faire pression sur les élus pour qu’ils prennent en compte les observations des citoyens.
In fine, il est fort important de souligner que, dans le cadre de cette dynamique de démocratie participative, sont aussi inclus le droit au référendum local et le droit à la pétition.
NGOM EL HADJI ABASSE
Diplômé en master de science politique à la faculté de droit et de science politique de Montpellier (France). Mail : alajiass@live.fr