Des tweets à 118.000 dollars. Guha, étudiant américain atteint d'un cancer du colon, a obtenu du patron de son assurance qu'il lui rembourse ses soins médicaux hors contrat après un débat sur le site de microblogging Twitter. «Franchement, je suis stupéfait, bouleversé et un peu confus», a réagi le jeune homme interrogé par USA Today.
Guha, 31 ans, risquait la faillite médicale. À cause du traitement anti-cancer, il avait fait exploser l'enveloppe de remboursements de 300.000 dollars prévue dans son contrat pour toute sa vie. Il lui restait sur les bras 118.000 dollars d'impayés. Pour lever des fonds, le jeune homme a d'abord lancé un site, Poop Strong («défèque fort»), en référence à l'action caritative de Lance Armstrong «Live Strong», pour vendre des T-shirts.
Il a aussi créé un compte sur le site de microblogging Twitter, afin de promouvoir sa cause. La semaine dernière, il a commencé à s'en prendre à son assureur, Aetna, sur le réseau. Il s'interroge: pourquoi, avec des profits de 2 milliards de dollars, son assureur Aetna ne veut pas rembourser ses soins? «La dernière chose qui devrait préoccuper un patient, c'est la manière dont il va bien pouvoir payer ses factures», ajoute-t-il.
Prenant le relais de ses chargés de communication, le PDG de l'assureur, Mark T. Bertolini, prend part au débat. «Seuls 34% de nos assurés génèrent 75% de nos coûts. Nos bénéfices ne représentent que 5% de notre chiffre d'affaires, pas assez pour couvrir les non assurés», explique-t-il. «Nos 2 milliards de dollars de profits ne couvriraient que 11 jours de soins. Ceux du secteur dans son ensemble que 10% des non assurés», précise-t-il.
«Le système ne fonctionne pas»
Guha, pour sa part, remet en cause le type de contrat qu'il a signé, assorti d'un montant maximal de dépenses de soins pour toute la vie. «Le système ne fonctionne pas. J'essaie vraiment de le réparer», finit par reconnaître Mark T. Bertolini. Pour commencer, la réforme de la santé d'Obama, approuvée de justesse par la Cour suprême, prévoit de bannir les seuils maximaux de dépense sur une vie.
Goha a obtenu, au final, que Aetna lui rembourse donc les 118.000 dollars de factures qui lui restaient sur les bras. Voyant cela, d'autres malades se sont tournés vers l'assureur. L'étudiant chanceux doute qu'ils obtiennent malheureusement le même traitement que lui.
Aujourd'hui, le cancer de Guha n'est plus visible sur les scanners. Mais il n'est pas en phase de rémission pour autant, raconte USA Today. L'étudiant s'attend à devoir subir d'autres chimiothérapies.
Par lefigaro.fr
Guha, 31 ans, risquait la faillite médicale. À cause du traitement anti-cancer, il avait fait exploser l'enveloppe de remboursements de 300.000 dollars prévue dans son contrat pour toute sa vie. Il lui restait sur les bras 118.000 dollars d'impayés. Pour lever des fonds, le jeune homme a d'abord lancé un site, Poop Strong («défèque fort»), en référence à l'action caritative de Lance Armstrong «Live Strong», pour vendre des T-shirts.
Il a aussi créé un compte sur le site de microblogging Twitter, afin de promouvoir sa cause. La semaine dernière, il a commencé à s'en prendre à son assureur, Aetna, sur le réseau. Il s'interroge: pourquoi, avec des profits de 2 milliards de dollars, son assureur Aetna ne veut pas rembourser ses soins? «La dernière chose qui devrait préoccuper un patient, c'est la manière dont il va bien pouvoir payer ses factures», ajoute-t-il.
Prenant le relais de ses chargés de communication, le PDG de l'assureur, Mark T. Bertolini, prend part au débat. «Seuls 34% de nos assurés génèrent 75% de nos coûts. Nos bénéfices ne représentent que 5% de notre chiffre d'affaires, pas assez pour couvrir les non assurés», explique-t-il. «Nos 2 milliards de dollars de profits ne couvriraient que 11 jours de soins. Ceux du secteur dans son ensemble que 10% des non assurés», précise-t-il.
«Le système ne fonctionne pas»
Guha, pour sa part, remet en cause le type de contrat qu'il a signé, assorti d'un montant maximal de dépenses de soins pour toute la vie. «Le système ne fonctionne pas. J'essaie vraiment de le réparer», finit par reconnaître Mark T. Bertolini. Pour commencer, la réforme de la santé d'Obama, approuvée de justesse par la Cour suprême, prévoit de bannir les seuils maximaux de dépense sur une vie.
Goha a obtenu, au final, que Aetna lui rembourse donc les 118.000 dollars de factures qui lui restaient sur les bras. Voyant cela, d'autres malades se sont tournés vers l'assureur. L'étudiant chanceux doute qu'ils obtiennent malheureusement le même traitement que lui.
Aujourd'hui, le cancer de Guha n'est plus visible sur les scanners. Mais il n'est pas en phase de rémission pour autant, raconte USA Today. L'étudiant s'attend à devoir subir d'autres chimiothérapies.
Par lefigaro.fr