Une famille pas comme les autres. Chez les Melis, qui résident en Sardaigne, le cumul des âges des neuf frères et sœurs aboutit au total exceptionnel de 818 années et 205 jours. Un chiffre certifié par le Livre Guinness des records qui fait de cette lignée la famille la plus ancienne du monde, rapportent mardi plusieurs médias italiens.
C'est en effet au terme de sept années d'enquête sur les cinq continents que les Melis, originaires de la ville de Perdasdefogu, située dans le centre-est de l'île méditerranéenne, ont obtenu «le record mondial de longévité». Au 1er juin 2012, Consolata, la plus âgée d'entre eux, avait atteint l'âge de 104 ans.
Âgée de 99 ans, Claudia va à la messe tous les matins
«De mon temps, les femmes devaient s'occuper des tâches ménagères et notamment aller à la rivière chercher de l'eau pour laver le linge. Mes petits-enfants ont maintenant une machine à laver, le lave-vaisselle et un aspirateur mais ils disent sans cesse qu'ils sont stressés. Je ne comprends pas», explique Consolata, encore très active et vive d'esprit, au journal italien Corriere della Sera .
Toujours en forme également, sa petite sœur Claudia, 99 ans, va, elle, à la messe tous les matins. Maria, 97 ans, aurait en revanche eu «quelques ennuis de santé» récemment, raconte le journal local L'Unione Sarda . Viennent ensuite Antonio, 93 ans, et Concetta, 91 ans. Adolfo, 89 ans, travaillerait, lui, toujours dans un bar de la ville, selon le journal local. On sait par ailleurs que Vitalio, 86 ans, Vitalia, 81 ans et Mafalda, 78 ans, la benjamine du clan appelée affectueusement «la petite» par ses frères et sœurs, vivent tous les trois à Cagliari, dans le sud de la Sardaigne.
Le secret de leur longévité? «Nous mangeons des aliments authentiques, c'est-à-dire beaucoup de minestrone (une soupe à base de légumes) et peu de viande. Et nous travaillons toujours», a déclaré au Guardian Alfonso Melis qui s'occupe de son potager et de ses vignes. Il faut dire que la Sardaigne, en particulier la zone de l'Ogliastra, détient le record italien et un des records mondiaux pour la longévité de ses habitants: on trouve ici en moyenne 22 centenaires pour 100.000 habitants contre 8 dans le reste de l'Italie. Au total, 2500 centenaires peuplent l'île de 1,6 million d'habitants.
«Un verre de rouge et un morceau de fromage»
«On respire en Sardaigne. L'île bénéficie d'un climat venteux et il n'y a pas de grands écarts de température. De plus, l'agriculture prédominante fait que les gens sont physiquement actifs», raconte au quotidien britannique Luca Deiana, professeur de biochimie clinique à l'université de Sassari, pour expliquer ce phénomène. Selon ce chercheur qui étudie depuis 1996 les centenaires de l'île, «la génétique, une longévité héritée…» de cette population est également un facteur à prendre en compte. Concernant leur nourriture, il affirme qu'«un verre de vin rouge et un morceau de fromage de brebis ou de ricotta (repas standard pour ces centenaires)» est le meilleur remède pour lutter contre le temps.
Reste l'impact bénéfique de la vie en communauté puisque «les anciens Sardes vivent avec leurs familles». «Ils respectent les traditions ce qui contribue à faire vivre davantage ces centenaires», explique encore Luca Deiana. «Nous sommes une famille unie. Tout le monde devrait être comme ça», conclut l'une des petites-filles Melis qui vit toujours avec sa mère à 79 ans.
Par Audrey Pelé
C'est en effet au terme de sept années d'enquête sur les cinq continents que les Melis, originaires de la ville de Perdasdefogu, située dans le centre-est de l'île méditerranéenne, ont obtenu «le record mondial de longévité». Au 1er juin 2012, Consolata, la plus âgée d'entre eux, avait atteint l'âge de 104 ans.
Âgée de 99 ans, Claudia va à la messe tous les matins
«De mon temps, les femmes devaient s'occuper des tâches ménagères et notamment aller à la rivière chercher de l'eau pour laver le linge. Mes petits-enfants ont maintenant une machine à laver, le lave-vaisselle et un aspirateur mais ils disent sans cesse qu'ils sont stressés. Je ne comprends pas», explique Consolata, encore très active et vive d'esprit, au journal italien Corriere della Sera .
Toujours en forme également, sa petite sœur Claudia, 99 ans, va, elle, à la messe tous les matins. Maria, 97 ans, aurait en revanche eu «quelques ennuis de santé» récemment, raconte le journal local L'Unione Sarda . Viennent ensuite Antonio, 93 ans, et Concetta, 91 ans. Adolfo, 89 ans, travaillerait, lui, toujours dans un bar de la ville, selon le journal local. On sait par ailleurs que Vitalio, 86 ans, Vitalia, 81 ans et Mafalda, 78 ans, la benjamine du clan appelée affectueusement «la petite» par ses frères et sœurs, vivent tous les trois à Cagliari, dans le sud de la Sardaigne.
Le secret de leur longévité? «Nous mangeons des aliments authentiques, c'est-à-dire beaucoup de minestrone (une soupe à base de légumes) et peu de viande. Et nous travaillons toujours», a déclaré au Guardian Alfonso Melis qui s'occupe de son potager et de ses vignes. Il faut dire que la Sardaigne, en particulier la zone de l'Ogliastra, détient le record italien et un des records mondiaux pour la longévité de ses habitants: on trouve ici en moyenne 22 centenaires pour 100.000 habitants contre 8 dans le reste de l'Italie. Au total, 2500 centenaires peuplent l'île de 1,6 million d'habitants.
«Un verre de rouge et un morceau de fromage»
«On respire en Sardaigne. L'île bénéficie d'un climat venteux et il n'y a pas de grands écarts de température. De plus, l'agriculture prédominante fait que les gens sont physiquement actifs», raconte au quotidien britannique Luca Deiana, professeur de biochimie clinique à l'université de Sassari, pour expliquer ce phénomène. Selon ce chercheur qui étudie depuis 1996 les centenaires de l'île, «la génétique, une longévité héritée…» de cette population est également un facteur à prendre en compte. Concernant leur nourriture, il affirme qu'«un verre de vin rouge et un morceau de fromage de brebis ou de ricotta (repas standard pour ces centenaires)» est le meilleur remède pour lutter contre le temps.
Reste l'impact bénéfique de la vie en communauté puisque «les anciens Sardes vivent avec leurs familles». «Ils respectent les traditions ce qui contribue à faire vivre davantage ces centenaires», explique encore Luca Deiana. «Nous sommes une famille unie. Tout le monde devrait être comme ça», conclut l'une des petites-filles Melis qui vit toujours avec sa mère à 79 ans.
Par Audrey Pelé