II. Qui est Jean Baptiste ?
Jean-Baptiste, fils d'Elisabeth et de Zacharie, est le précurseur du Messie. L'Evangile nous dit qu'avant sa naissance, et alors que Marie enceinte de Jésus rend visite à Elisabeth, il tressaille d'allégresse dans le ventre de sa mère. Signe qu'il reconnaît le Christ. Il naît trois mois après l'annonce de l'ange Gabriel à Marie: « Voici qu'Elisabeth, ta parente, en est à son sixième mois ». Elisabeth est âgée, et Zacharie ne croit pas à cette fécondité soudaine : pour avoir douté de la parole de l'ange, il perd la parole et ne la retrouve qu'à la naissance de son fils. Il l'appelle Jean, ce qui signifie « Dieu fait grâce ».
Au temps de Jésus, Jean est un grand personnage religieux. Il prêche la venue des temps neufs de Dieu et demande à ses auditeurs de plonger dans l'eau vive pour manifester leur volonté de s'y préparer. Les évangélistes racontent que Jésus lui-même vint l'écouter et se faire baptiser. Jean, ayant provoqué la colère d'Hérode Antipas, gouverneur de Judée, aurait été exécuté.
Les textes des évangiles rapportent la place importante du Baptiste : il prépare la venue de celui qui doit venir. Mais en même temps, ils prennent toujours de la distance avec lui car il n'est pas le Messie, il n'est pas le Fils de Dieu. Jésus est plus grand que lui. Jean n'est même pas digne de lacer les sandales de Jésus !
A Jean, Jésus rendra ce témoignage : « Parmi les enfants des femmes, il n'en est pas un de plus grand que Jean-Baptiste. » Jean-Baptiste baptisera Jésus et guidera vers lui ses meilleurs disciples. Il s'effacera pour lui laisser la place.
III. La relation symbolique de la date du 24 juin et celle du 25 décembre
Saint Luc dans son évangile témoigne que la naissance de Jean a eu lieu six mois avant celle de Jésus (Luc 1, 26) ainsi si l’Église rappelle la naissance de Jésus le 25 décembre, elle ne peut que rappeler celle de Jean le 24 juin. Le parallélisme de ces dates contient en outre une symbolique astronomique, à tout le moins dans le bassin méditerranéen, qui a été le creuset de la foi judéo-chrétienne : si le 25 décembre est la fête du soleil vainqueur, dont la déclinaison sur la terre recommence à croître, le 24 juin est le jour où le soleil commence à diminuer ; or c’est précisément comme cela que s’est ordonné le rapport entre le Baptiste et Jésus, selon les paroles de Jean lui-même : « Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue » (Jn 3, 30). Jean est la lueur qui décroît face à la lumière victorieuse ; il est la lampe apprêtée pour le Messie (voir Ps 132, 17 ; Jn. 5, 35) ; il est son précurseur dans la naissance, dans la mission et dans la mort ; il est le maître de Jésus, le disciple qui le suit ; il est l’ami de Jésus, l’époux qui vient, comme le dit justement le quatrième évangile.
IV. Le sens de cette fête aujourd’hui
Le nom de Jean signifie « Dieu fait grâce ». C’est ce qui s’est réalisé : Dieu a fait grâce à Elisabeth et Zacharie. Il leur a donné la joie d’avoir un fils. Dieu fait grâce à son peuple et à toute l’humanité. Dieu fait grâce, oui, mais sa grâce invite à la conversion, au retournement. On ne peut accueillir le Christ Sauveur qu’en accueillant le message de Jean Baptiste : « Convertissez-vous », disait-il. Et en signe de cette conversion, il proposait un baptême de pénitence. Ce n’était pas le baptême chrétien que nous avons reçu. C’est ainsi que Jean Baptiste a préparé la venue du Christ sauveur. Il l’a montré aux foules de son temps et il les a renvoyés vers lui. A la suite de Jean Baptiste, le chrétien est appelé à préparer la venue du Sauveur dans la vie des hommes. Préparer les chemins du Seigneur c’est enlever toutes les pierres qui font mal, c’est aplanir toutes les montagnes d’égoïsme, c’est combler tous les fossés creusés par l’indifférence. Tout au long de son ministère, Jean insistait sur le partage, la justice et le respect de l’autre. C’était une première étape car il fallait faire une place nette à celui qui vient.
Fêter la naissance de Jean Baptiste prépare à fêter celle de Jésus. C’est ce qui se passera à Noël. Mais c’est en tout homme que le Christ veut naître. C’est ainsi qu’il envoie tous ces disciples dans le monde pour annoncer que Dieu fait grâce. En outre, à l’exemple de Jean Baptiste, les chrétiens sont appelés à donner le meilleur d’eux-mêmes à la mission d’évangélisation.
Abbé Roger GOMIS
Directeur du SEDICOM
Jean-Baptiste, fils d'Elisabeth et de Zacharie, est le précurseur du Messie. L'Evangile nous dit qu'avant sa naissance, et alors que Marie enceinte de Jésus rend visite à Elisabeth, il tressaille d'allégresse dans le ventre de sa mère. Signe qu'il reconnaît le Christ. Il naît trois mois après l'annonce de l'ange Gabriel à Marie: « Voici qu'Elisabeth, ta parente, en est à son sixième mois ». Elisabeth est âgée, et Zacharie ne croit pas à cette fécondité soudaine : pour avoir douté de la parole de l'ange, il perd la parole et ne la retrouve qu'à la naissance de son fils. Il l'appelle Jean, ce qui signifie « Dieu fait grâce ».
Au temps de Jésus, Jean est un grand personnage religieux. Il prêche la venue des temps neufs de Dieu et demande à ses auditeurs de plonger dans l'eau vive pour manifester leur volonté de s'y préparer. Les évangélistes racontent que Jésus lui-même vint l'écouter et se faire baptiser. Jean, ayant provoqué la colère d'Hérode Antipas, gouverneur de Judée, aurait été exécuté.
Les textes des évangiles rapportent la place importante du Baptiste : il prépare la venue de celui qui doit venir. Mais en même temps, ils prennent toujours de la distance avec lui car il n'est pas le Messie, il n'est pas le Fils de Dieu. Jésus est plus grand que lui. Jean n'est même pas digne de lacer les sandales de Jésus !
A Jean, Jésus rendra ce témoignage : « Parmi les enfants des femmes, il n'en est pas un de plus grand que Jean-Baptiste. » Jean-Baptiste baptisera Jésus et guidera vers lui ses meilleurs disciples. Il s'effacera pour lui laisser la place.
III. La relation symbolique de la date du 24 juin et celle du 25 décembre
Saint Luc dans son évangile témoigne que la naissance de Jean a eu lieu six mois avant celle de Jésus (Luc 1, 26) ainsi si l’Église rappelle la naissance de Jésus le 25 décembre, elle ne peut que rappeler celle de Jean le 24 juin. Le parallélisme de ces dates contient en outre une symbolique astronomique, à tout le moins dans le bassin méditerranéen, qui a été le creuset de la foi judéo-chrétienne : si le 25 décembre est la fête du soleil vainqueur, dont la déclinaison sur la terre recommence à croître, le 24 juin est le jour où le soleil commence à diminuer ; or c’est précisément comme cela que s’est ordonné le rapport entre le Baptiste et Jésus, selon les paroles de Jean lui-même : « Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue » (Jn 3, 30). Jean est la lueur qui décroît face à la lumière victorieuse ; il est la lampe apprêtée pour le Messie (voir Ps 132, 17 ; Jn. 5, 35) ; il est son précurseur dans la naissance, dans la mission et dans la mort ; il est le maître de Jésus, le disciple qui le suit ; il est l’ami de Jésus, l’époux qui vient, comme le dit justement le quatrième évangile.
IV. Le sens de cette fête aujourd’hui
Le nom de Jean signifie « Dieu fait grâce ». C’est ce qui s’est réalisé : Dieu a fait grâce à Elisabeth et Zacharie. Il leur a donné la joie d’avoir un fils. Dieu fait grâce à son peuple et à toute l’humanité. Dieu fait grâce, oui, mais sa grâce invite à la conversion, au retournement. On ne peut accueillir le Christ Sauveur qu’en accueillant le message de Jean Baptiste : « Convertissez-vous », disait-il. Et en signe de cette conversion, il proposait un baptême de pénitence. Ce n’était pas le baptême chrétien que nous avons reçu. C’est ainsi que Jean Baptiste a préparé la venue du Christ sauveur. Il l’a montré aux foules de son temps et il les a renvoyés vers lui. A la suite de Jean Baptiste, le chrétien est appelé à préparer la venue du Sauveur dans la vie des hommes. Préparer les chemins du Seigneur c’est enlever toutes les pierres qui font mal, c’est aplanir toutes les montagnes d’égoïsme, c’est combler tous les fossés creusés par l’indifférence. Tout au long de son ministère, Jean insistait sur le partage, la justice et le respect de l’autre. C’était une première étape car il fallait faire une place nette à celui qui vient.
Fêter la naissance de Jean Baptiste prépare à fêter celle de Jésus. C’est ce qui se passera à Noël. Mais c’est en tout homme que le Christ veut naître. C’est ainsi qu’il envoie tous ces disciples dans le monde pour annoncer que Dieu fait grâce. En outre, à l’exemple de Jean Baptiste, les chrétiens sont appelés à donner le meilleur d’eux-mêmes à la mission d’évangélisation.
Abbé Roger GOMIS
Directeur du SEDICOM