Pas moins de huit ministres de la République se sont en effet réunis autour du Président pour une réunion qui a duré trois bonnes heures au palais. Etaient présents à la réunion le Premier ministre, le ministre de l’Economie er des Finances, celui délégué en charge du Budget, le ministre des Affaires étrangères, le ministre des Postes et Télécommunications, les ministres Directeur de cabinet et Secrétaire général de la Présidence. Une réunion aux allures de conseil interministériel à laquelle ont pris part les administrateurs de Sonatel pour le compte de l’Etat du Sénégal, plus précisément le colonel Thioune des Forces armées, le Directeur de cabinet du ministre du Budget, les conseillers spéciaux en charge des TIC Abdoul Aziz Mbaye, le contrôleur financier M. Camara. Le sujet portant sur la fin de la Convention de concession de service public accordée à la Sontel en juillet 1997. Pour le Président Sall qui a ouvert les travaux, ‘’il s’agit de mettre en avant l’intérêt stratégiques et financiers du Sénégal, tout en veillant à la viabilité du modèle économique du partenaire’’.
‘’La reddition des comptes s’appliquera à tous les acteurs’’
C’est ainsi que le chef de ‘l’Etat a invité les acteurs présents à tirer les leçons des différents scandales qui ont éclaboussé le secteur, sous le régime de Wade. « Pour les négociations à venir, je veux que la passé nous serve d’enseignement en terme de prudence, de gouvernance et d’éthique. La reddition des comptes s’appliquera à tous les acteurs du processus », at-il déclaré. Il a dans la même veine instruit le Premier ministre de « procéder à l’inventaire du patrimoine des télécommunications de l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’évaluation de la convention de concession Sonatel arrivant à terme ». Plus précisément, il s’agit de « clarifier une situation de référence qui permette d’identifier, avant la nouvelle convention, le patrimoine dans ses six composantes que sont : le réseau téléphonique commuté (téléphone fixe), le réseau mobile, le réseau internet, les centre de transit international, le centre de satellite et l’accès aux câbles sous-marins. Macky Sall demande aussi à son Premier ministre de lui fournir « avant le 10 octobre 2014, un plan de négociation, lequel devra comporter des hypothèses objectives, soutenables et économiquement viables, aussi bien pour l’Etat que pour l’opérateur privé ». Ce plan, ajoute le Président Sall, « doit intégrer la définition d’un nouveau cahier de charges qui prendra en compte la problématique de l’emploi, du service universel, de la protection des données personnelles, mais aussi les préoccupations des travailleurs, liées notamment aux éventuels projets d’externalisation (outsourcing) de la part de l’opérateur privé. Il est aussi précisé la nécessité de « veiller à ce que les données personnelles de nos compatriotes restent au Sénégal et soient traitées au Sénégal ». Autre instruction donné à M. Dionne, « l’exercice de calcul du coût réel des chiffres clé du marché des télécommunications au Sénégal en déterminant notamment le revenu moyen par abonné pour chaque service (voix, internet, fixe, sms) et pour chacun des trois opérateurs et la conséquences financière de l’abrogation en 2012, du décret sur les appels entrants ».
Le dispositif de contrôle des appels presque finalisé
Le président de la République a aussi demandé au Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (ARTP) de « finaliser au plus tard, le 17 octobre 2014, le dispositif de monitoring des appels et du trafic électronique, en cours d’installation (contrôle sur les appels). L’ARTP doit également proposer « un modèle d’appréciation technique de l’offre financière que fera le postulant à la nouvelle convention de concession ». Le chef de l’Exécutif exige que ce modèle, qui doit tenir compte de l’évaluation du patrimoine des télécommunications, lui soit proposé au plus tard le 17 octobre 2014.
La Sonatel a pu réaliser un chiffre d’affaires de 7738 milliards de francs Cfa en 2013 pour 190 milliards de bénéfices nets. France Télécom détient 42% des actions de la boîte alors que l’Etat du Sénégal qui en détient 33,33% lors de la privatisation en 1997, avant de vendre 9% de ses actions à France Télécom, n’en contrôle plus que 27%. Sonatel est présente dans des pays tels que le Mali, la Guinée, la Guinée-Bissau et très prochainement en Mauritanie. Très offensive, on lui reproche une certaine voracité et une volonté de vouloir phagocyter un secteur en pleine croissance. Ce qui est contesté par la Sonatel qui avance des arguments de compétence et de performance.
EnQuête
‘’La reddition des comptes s’appliquera à tous les acteurs’’
C’est ainsi que le chef de ‘l’Etat a invité les acteurs présents à tirer les leçons des différents scandales qui ont éclaboussé le secteur, sous le régime de Wade. « Pour les négociations à venir, je veux que la passé nous serve d’enseignement en terme de prudence, de gouvernance et d’éthique. La reddition des comptes s’appliquera à tous les acteurs du processus », at-il déclaré. Il a dans la même veine instruit le Premier ministre de « procéder à l’inventaire du patrimoine des télécommunications de l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’évaluation de la convention de concession Sonatel arrivant à terme ». Plus précisément, il s’agit de « clarifier une situation de référence qui permette d’identifier, avant la nouvelle convention, le patrimoine dans ses six composantes que sont : le réseau téléphonique commuté (téléphone fixe), le réseau mobile, le réseau internet, les centre de transit international, le centre de satellite et l’accès aux câbles sous-marins. Macky Sall demande aussi à son Premier ministre de lui fournir « avant le 10 octobre 2014, un plan de négociation, lequel devra comporter des hypothèses objectives, soutenables et économiquement viables, aussi bien pour l’Etat que pour l’opérateur privé ». Ce plan, ajoute le Président Sall, « doit intégrer la définition d’un nouveau cahier de charges qui prendra en compte la problématique de l’emploi, du service universel, de la protection des données personnelles, mais aussi les préoccupations des travailleurs, liées notamment aux éventuels projets d’externalisation (outsourcing) de la part de l’opérateur privé. Il est aussi précisé la nécessité de « veiller à ce que les données personnelles de nos compatriotes restent au Sénégal et soient traitées au Sénégal ». Autre instruction donné à M. Dionne, « l’exercice de calcul du coût réel des chiffres clé du marché des télécommunications au Sénégal en déterminant notamment le revenu moyen par abonné pour chaque service (voix, internet, fixe, sms) et pour chacun des trois opérateurs et la conséquences financière de l’abrogation en 2012, du décret sur les appels entrants ».
Le dispositif de contrôle des appels presque finalisé
Le président de la République a aussi demandé au Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (ARTP) de « finaliser au plus tard, le 17 octobre 2014, le dispositif de monitoring des appels et du trafic électronique, en cours d’installation (contrôle sur les appels). L’ARTP doit également proposer « un modèle d’appréciation technique de l’offre financière que fera le postulant à la nouvelle convention de concession ». Le chef de l’Exécutif exige que ce modèle, qui doit tenir compte de l’évaluation du patrimoine des télécommunications, lui soit proposé au plus tard le 17 octobre 2014.
La Sonatel a pu réaliser un chiffre d’affaires de 7738 milliards de francs Cfa en 2013 pour 190 milliards de bénéfices nets. France Télécom détient 42% des actions de la boîte alors que l’Etat du Sénégal qui en détient 33,33% lors de la privatisation en 1997, avant de vendre 9% de ses actions à France Télécom, n’en contrôle plus que 27%. Sonatel est présente dans des pays tels que le Mali, la Guinée, la Guinée-Bissau et très prochainement en Mauritanie. Très offensive, on lui reproche une certaine voracité et une volonté de vouloir phagocyter un secteur en pleine croissance. Ce qui est contesté par la Sonatel qui avance des arguments de compétence et de performance.
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