C’est qu’il a été, par hasard, nommé Ministre de la République comme on récompense un chambellan. Il s’est vite mis à s’agiter, à hurler et à gambader comme un possédé dansant le rituel vaudou parce qu’ayant cru que sa vie, devenue extatique, devait se pâmer définitivement au giron d’un privilège éternel. Mais sa foi névrotique en cette illusion dépressive l’a mené à une triste série de bêtises humaines qui ont heurté la Nation et indisposé le régime dont il est devenu la victime qui expie. La leçon est qu’on n’installe pas un marginal sur un palladium dût –il endosser le manteau temporel de fou du Roi.
En vérité, le limogeage de Farba Senghor est pour lui une expiation, pour le peuple une satisfaction et pour les libéraux qui n’ont pas perdu la raison, une délivrance. L’homme avait, en fait, l’image d’une grosse plaie sur l’épiderme libérale et était pour la Nation le ministre insolite et libertaire au dessus de tout et de tous. C’est pourquoi, son limogeage a été accueilli unanimement à l’applaudimètre. Jamais d’ailleurs la défénestration d’un ministre n’a suscité autant d’enthousiasme et de satisfaction. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, l’exclusion du gouvernement d’un ministre a été saluée par tous dans la joie et dans l’hilarité comme une catharsis de tragédie. Tout le monde est content. Ne faudrait-il pas alors dire merci à Wade même s’il est lui-même l’umbrella de tous les aliénés et de tous les parvenus de ce pouvoir affligeant au terme de son existence ?
Avec Wade, de vils aventuriers ont, en effet, découvert le pouvoir alors qu’ils ignoraient tout de l’existence de ses atouts et de ses atours. Alors que pouvaient – ils faire sinon d’y transposer un empire d’arrogance et de suffisance ? C’est que la contemplation prolongée du luxe insolent et des espaces feutrés rend vaniteux surtout que sous Wade n’importe qui devient ministre et les contre modèles sont élevés au grade de Ministres d’Etat. Et il suffit de les voir évoluer dans leurs collectivités locales pour se rendre qu’il leur est impossible, jusque dans leur hautain rugissement, de hausser la petitesse de leurs comportements. C’est pourquoi, au-delà de Farba Senghor, il aurait été bon pour Wade de nettoyer davantage son gouvernement de ses insulteurs à gage qui rivalisent d’insolence et de corpulence. Ils sont bien nombreux ces ministres qui n’ont presque tout pris à l’Etat et n’ont absolument rien apporté à la Nation. Ils sont condescendants avec les gens et beaucoup n’ont rien réussi dans leur ministère. Ils dissimulent leur incompétence dans l’injure, la parade politicienne, les dithyrambes ou le silence conspirateur. Mais ciel ! Le peuple sénégalais si épris de vertus et de valeurs, mérite-il ces sinistres ministres qu’aucun halo n’illumine ? Ces gens-là peuvent-ils réellement incarner l’image réduite de la Nation. Ce sont des questions.
Mais ce qui est sûr est que beaucoup de ministres de Wade ressemblent à des parvenus favorisés par le hasard, la conspiration ou le lobby. Certains n’ont fait leurs preuves politiques et administratives nulle part. Or, en toute démocratie, depuis Athènes et Rome, un cursus honorum est recommandé pour un futur ministre. Il consiste simplement à grimper d’une fonction à une autre, l’expérience de la précédente enrichissant l’accomplissement de la suivante. Il apprendra alors à découvrir ce que sont l’Etat et la Institutions de la Républiques et à savoir mettre sur la langue le mot juste quand il ouvre grandement la bouche devant le micro et les caméras.
Malheureusement les ministres de Wade, certains de ses proches et de ses « élus » affichent chaque jour au coin des bornes le déshonneur du Sénégal. Ils sont incultes et limités. Ils n’ont d’équilibre que dans le complot, l’injure ou la violence. Ils ont leur sorte de milices et leurs calots bleus. Le crime est pour eux une victoire. Ils prennent le déshonneur pour la gloire et les démocrates libres pour des ennemis. Pour eux, mieux vaut réussir par le crime que choir par la vertu. Mais ils ignorent que ce qui brise la vie d’une personne, la Liberté et la République avorte toujours aux pieds de son auteur ou de son commanditaire. Les autres ministres doivent se le tenir pour dit : ils partiront, c’est sûr. Mais les citoyens attendent de voir comment ils seront défénestré et ce qui s’en suivra. Les « voleurs » enrichis par les marchés de gré à gré, par le détournements subtils de fond, par des dépassements budgétaires verront, en tout cas , leur honorabilité et le butin volé entre les mains de…. Monsieur Joseph Ignace Guillotin. Et ils sauront que les actes infâmes ne peuvent pas être impunément ensevelis dans la couardise.
Tamsir Ndiaye Jupiter
En vérité, le limogeage de Farba Senghor est pour lui une expiation, pour le peuple une satisfaction et pour les libéraux qui n’ont pas perdu la raison, une délivrance. L’homme avait, en fait, l’image d’une grosse plaie sur l’épiderme libérale et était pour la Nation le ministre insolite et libertaire au dessus de tout et de tous. C’est pourquoi, son limogeage a été accueilli unanimement à l’applaudimètre. Jamais d’ailleurs la défénestration d’un ministre n’a suscité autant d’enthousiasme et de satisfaction. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, l’exclusion du gouvernement d’un ministre a été saluée par tous dans la joie et dans l’hilarité comme une catharsis de tragédie. Tout le monde est content. Ne faudrait-il pas alors dire merci à Wade même s’il est lui-même l’umbrella de tous les aliénés et de tous les parvenus de ce pouvoir affligeant au terme de son existence ?
Avec Wade, de vils aventuriers ont, en effet, découvert le pouvoir alors qu’ils ignoraient tout de l’existence de ses atouts et de ses atours. Alors que pouvaient – ils faire sinon d’y transposer un empire d’arrogance et de suffisance ? C’est que la contemplation prolongée du luxe insolent et des espaces feutrés rend vaniteux surtout que sous Wade n’importe qui devient ministre et les contre modèles sont élevés au grade de Ministres d’Etat. Et il suffit de les voir évoluer dans leurs collectivités locales pour se rendre qu’il leur est impossible, jusque dans leur hautain rugissement, de hausser la petitesse de leurs comportements. C’est pourquoi, au-delà de Farba Senghor, il aurait été bon pour Wade de nettoyer davantage son gouvernement de ses insulteurs à gage qui rivalisent d’insolence et de corpulence. Ils sont bien nombreux ces ministres qui n’ont presque tout pris à l’Etat et n’ont absolument rien apporté à la Nation. Ils sont condescendants avec les gens et beaucoup n’ont rien réussi dans leur ministère. Ils dissimulent leur incompétence dans l’injure, la parade politicienne, les dithyrambes ou le silence conspirateur. Mais ciel ! Le peuple sénégalais si épris de vertus et de valeurs, mérite-il ces sinistres ministres qu’aucun halo n’illumine ? Ces gens-là peuvent-ils réellement incarner l’image réduite de la Nation. Ce sont des questions.
Mais ce qui est sûr est que beaucoup de ministres de Wade ressemblent à des parvenus favorisés par le hasard, la conspiration ou le lobby. Certains n’ont fait leurs preuves politiques et administratives nulle part. Or, en toute démocratie, depuis Athènes et Rome, un cursus honorum est recommandé pour un futur ministre. Il consiste simplement à grimper d’une fonction à une autre, l’expérience de la précédente enrichissant l’accomplissement de la suivante. Il apprendra alors à découvrir ce que sont l’Etat et la Institutions de la Républiques et à savoir mettre sur la langue le mot juste quand il ouvre grandement la bouche devant le micro et les caméras.
Malheureusement les ministres de Wade, certains de ses proches et de ses « élus » affichent chaque jour au coin des bornes le déshonneur du Sénégal. Ils sont incultes et limités. Ils n’ont d’équilibre que dans le complot, l’injure ou la violence. Ils ont leur sorte de milices et leurs calots bleus. Le crime est pour eux une victoire. Ils prennent le déshonneur pour la gloire et les démocrates libres pour des ennemis. Pour eux, mieux vaut réussir par le crime que choir par la vertu. Mais ils ignorent que ce qui brise la vie d’une personne, la Liberté et la République avorte toujours aux pieds de son auteur ou de son commanditaire. Les autres ministres doivent se le tenir pour dit : ils partiront, c’est sûr. Mais les citoyens attendent de voir comment ils seront défénestré et ce qui s’en suivra. Les « voleurs » enrichis par les marchés de gré à gré, par le détournements subtils de fond, par des dépassements budgétaires verront, en tout cas , leur honorabilité et le butin volé entre les mains de…. Monsieur Joseph Ignace Guillotin. Et ils sauront que les actes infâmes ne peuvent pas être impunément ensevelis dans la couardise.
Tamsir Ndiaye Jupiter