Face à cette approche temporelle, il y a lieu de se poser trois questions : Macky Sall est-il personnellement prêt à dépénaliser l’homosexualité, en d’autres termes, quelle est sa position personnelle ? Quelle est la frange de la société qui n’est pas encore mûre pour la légalisation de l’homosexualité et qui le sera bientôt ? Quels sont les signes qui montrent que le moment est venu ?
Si ce problème est d’ordre social, il ne faut pas croire que les hommes qui composent la société n’ont aucune référence par rapport à la question. L’Islam et le Christianisme qui sont les deux religions dominantes des Sénégalais à 95 et 5 % ont déjà donné leurs réponses. Bonnes ou mauvaises, c’est selon.
En tout état de cause, un croyant de l’une ou l’autre religion n’a pas à réfléchir en terme de durée face à cette interrogation. Demain, l’Islam et le Christianisme, pour plaire aux défenseurs de l’union entre deux personnes de même sexe, ne vont pas varier sur cet ordre divin. Cela n’a aucun sens. Donc, Macky Sall est soit hors sujet soit il joue au plus malin. La réponse est claire est nette pour les croyants musulmans ou chrétiens à ce que je sache. Alors à qui s’adresse Macky Sall ?
La France qui vient d’autoriser cette pratique n’était pas prête. La preuve, les manifestations continuelles face à ce forcing. Il a fallu un parti, une idéologie, une majorité pour faire passer la loi. Un référendum aurait-il produit le même résultat ? Incertitude. Dans ce pays, ce n’est pas la majorité de la société qui a émis et accepté ce choix mais François Hollande et le parti socialiste. C’est un des dangers de ce que l’on appelle la démocratie.
Donc Macky Sall se fourvoie complètement en répondant de la sorte, la position de l’Islam n’est pas négociable. Et Lot, quand il dit à son people : «Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n’a commise avant vous ? Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes bien un peuple outrancier.» (7:80/81), il n’est pas question de durée au-delà de laquelle cette pratique sera acceptée. L’homosexualité est condamnée ad vitam aeternam par la religion musulmane sans possibilité de compromission ou de retour en arrière.
Le châtiment d’un tel acte pose dans ses formes des interprétations. C’est à ce niveau que notre culture a toujours opté pour le rejet mais jamais la stigmatisation et la condamnation à mort. L’homosexuel est certes mal vu dans notre société mais il arrive souvent, face au manque de moyens de guérir ce handicap que l’on essaie d’y remédier autrement.
Confronté au phénomène, l’entourage cherche une épouse à la personne qui est frappée de ce tare. Dans certains cas, cette forme d’intégration sociale réussit et ladite personne devient un bon père de famille au grand bonheur de sa famille et de la société. Dans d’autres, l’homosexuel profondément atteint, allie les deux types de sexualité : homosexuel et père de famille. Le cas extrême, c’est la non intégration et une vie en marge de la norme. Sans pour autant réprobation publique extrême par la société. Cela vaut pour les lesbiennes bien que cette pratique soit récemment manifeste.
Jusqu’à présent, le seul moment où il y a tollé général, c’est lorsque l’Occident veut nous imposer la légalisation. En cas de capitulation, les risques seraient immenses allant de la condamnation violente à la création d’un ou d’Etats religieux à côté de celui dans lequel la légalisation de l’homosexualité est une question de temps.
Devant le Président Barack Obama et le peuple sénégalais, Macky Sall a voulu satisfaire l’une et l’autre partie. Il ne pouvait ni dire que l’homosexualité est un acte condamnable qui ne sera jamais légalisé au Sénégal ce qui est la vision de la majorité des Sénégalais ni prendre l’engagement ferme de faire ce que le lobby homosexuel américain lui demande. Tout le monde est content : un bout d’os à ronger pour chacune.
Sur la question de l’avancée progressive des droits des homosexuels, on retiendra avec attention la phrase : « il n’existe pas de discrimination et (..) les homosexuels ne sont pas pourchassés” au Sénégal. Qu’en est-il de la loi qui dit que : « Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précédent ou par les articles 320 et 321 du présent Code, sera puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l'acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé. » (Article 319:3 du Code pénal).
Dans les propos de Macky Sall, il ressort que les homosexuels ont dorénavant la liberté d’aller et de venir en s’affichant publiquement sans être pourchassés par la population. C’est un pas de plus vers la reconnaissance. Prochainement, on assistera, par exemple, à une soirée organisée par les homosexuels au Théâtre Sorano ou au Grand Théâtre sans possibilité de s’y opposer sinon par la condamnation verbale. La loi ne l’interdit pas et Macky Sall a pris l’engagement devant le Président américain qu’ils ne seront pas “pourchassés”. En attendant qu’ils puissent se marier entre eux quand la société sénégalaise sera prête.
Sahnoun Ndiaye
Si ce problème est d’ordre social, il ne faut pas croire que les hommes qui composent la société n’ont aucune référence par rapport à la question. L’Islam et le Christianisme qui sont les deux religions dominantes des Sénégalais à 95 et 5 % ont déjà donné leurs réponses. Bonnes ou mauvaises, c’est selon.
En tout état de cause, un croyant de l’une ou l’autre religion n’a pas à réfléchir en terme de durée face à cette interrogation. Demain, l’Islam et le Christianisme, pour plaire aux défenseurs de l’union entre deux personnes de même sexe, ne vont pas varier sur cet ordre divin. Cela n’a aucun sens. Donc, Macky Sall est soit hors sujet soit il joue au plus malin. La réponse est claire est nette pour les croyants musulmans ou chrétiens à ce que je sache. Alors à qui s’adresse Macky Sall ?
La France qui vient d’autoriser cette pratique n’était pas prête. La preuve, les manifestations continuelles face à ce forcing. Il a fallu un parti, une idéologie, une majorité pour faire passer la loi. Un référendum aurait-il produit le même résultat ? Incertitude. Dans ce pays, ce n’est pas la majorité de la société qui a émis et accepté ce choix mais François Hollande et le parti socialiste. C’est un des dangers de ce que l’on appelle la démocratie.
Donc Macky Sall se fourvoie complètement en répondant de la sorte, la position de l’Islam n’est pas négociable. Et Lot, quand il dit à son people : «Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n’a commise avant vous ? Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes bien un peuple outrancier.» (7:80/81), il n’est pas question de durée au-delà de laquelle cette pratique sera acceptée. L’homosexualité est condamnée ad vitam aeternam par la religion musulmane sans possibilité de compromission ou de retour en arrière.
Le châtiment d’un tel acte pose dans ses formes des interprétations. C’est à ce niveau que notre culture a toujours opté pour le rejet mais jamais la stigmatisation et la condamnation à mort. L’homosexuel est certes mal vu dans notre société mais il arrive souvent, face au manque de moyens de guérir ce handicap que l’on essaie d’y remédier autrement.
Confronté au phénomène, l’entourage cherche une épouse à la personne qui est frappée de ce tare. Dans certains cas, cette forme d’intégration sociale réussit et ladite personne devient un bon père de famille au grand bonheur de sa famille et de la société. Dans d’autres, l’homosexuel profondément atteint, allie les deux types de sexualité : homosexuel et père de famille. Le cas extrême, c’est la non intégration et une vie en marge de la norme. Sans pour autant réprobation publique extrême par la société. Cela vaut pour les lesbiennes bien que cette pratique soit récemment manifeste.
Jusqu’à présent, le seul moment où il y a tollé général, c’est lorsque l’Occident veut nous imposer la légalisation. En cas de capitulation, les risques seraient immenses allant de la condamnation violente à la création d’un ou d’Etats religieux à côté de celui dans lequel la légalisation de l’homosexualité est une question de temps.
Devant le Président Barack Obama et le peuple sénégalais, Macky Sall a voulu satisfaire l’une et l’autre partie. Il ne pouvait ni dire que l’homosexualité est un acte condamnable qui ne sera jamais légalisé au Sénégal ce qui est la vision de la majorité des Sénégalais ni prendre l’engagement ferme de faire ce que le lobby homosexuel américain lui demande. Tout le monde est content : un bout d’os à ronger pour chacune.
Sur la question de l’avancée progressive des droits des homosexuels, on retiendra avec attention la phrase : « il n’existe pas de discrimination et (..) les homosexuels ne sont pas pourchassés” au Sénégal. Qu’en est-il de la loi qui dit que : « Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précédent ou par les articles 320 et 321 du présent Code, sera puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l'acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé. » (Article 319:3 du Code pénal).
Dans les propos de Macky Sall, il ressort que les homosexuels ont dorénavant la liberté d’aller et de venir en s’affichant publiquement sans être pourchassés par la population. C’est un pas de plus vers la reconnaissance. Prochainement, on assistera, par exemple, à une soirée organisée par les homosexuels au Théâtre Sorano ou au Grand Théâtre sans possibilité de s’y opposer sinon par la condamnation verbale. La loi ne l’interdit pas et Macky Sall a pris l’engagement devant le Président américain qu’ils ne seront pas “pourchassés”. En attendant qu’ils puissent se marier entre eux quand la société sénégalaise sera prête.
Sahnoun Ndiaye