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La liberté de la presse bafouée au Sénégal : un récit alarmant de violence et d'intimidation


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Février 2024 à 20:04 | | 0 commentaire(s)|

Ce vendredi 9 février 2024 restera gravé dans les mémoires comme une journée sombre pour la liberté de la presse au Sénégal. Alors que les membres de la plateforme "Aar Suñu Élection" se rassemblaient pacifiquement à la place de la nation pour dénoncer le report de l'élection présidentielle, les forces de sécurité ont choisi de répondre par la brutalité et l'intimidation envers les journalistes et les techniciens des médias présents pour couvrir l'événement.

Des scènes indignantes ont été rapportées, où des policiers ont arrêté et agressé physiquement des journalistes sans aucune justification apparente. Les fils des équipements de Léral TV ont été coupés, entravant ainsi leur capacité à rapporter les événements de manière objective et indépendante. De plus, les acteurs des médias ont été visés par des tirs de grenades lacrymogènes, les exposant à des risques pour leur santé et leur sécurité.

Cette escalade de violence et d'intimidation contre les membres de la presse ne peut être tolérée dans une société démocratique. La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute démocratie, permettant aux citoyens d'accéder à une information libre et diversifiée, et servant de contrepoids essentiel au pouvoir.

Pourtant, les événements du 9 février démontrent que la presse est devenue une cible des forces de sécurité, plutôt qu'un allié dans la quête de transparence et de responsabilité. Cette répression brutale ne peut être justifiée par aucun motif, et elle soulève de sérieuses préoccupations quant à l'état de la démocratie et des droits de l'homme au Sénégal.

Il est urgent que les autorités prennent des mesures immédiates pour enquêter sur ces actes de violence contre les membres des médias, traduire les responsables en justice et garantir la sécurité et la liberté des journalistes dans l'exercice de leur métier. Sans cela, la voix de la presse libre risque d'être étouffée, laissant les citoyens dans l'obscurité et la désinformation.

Birame Ndaw, Journaliste-Citoyen sénégalais



Ndèye Fatou Kébé