Sport de contact ; la lutte avec frappe permet à l’acteur de donner des coups et de recourir à la fois au corps à corps pour terrasser son adversaire. En sus de sa dimension sportive ; elle intègre une dimension culturelle et folklorique qui met en œuvre au travers d’animations la tradition culturelle de notre pays et on peut donc la considérer comme l’un des « gardiens du temple ». Elle était au départ un sport amateur et praticable par tous mais au fil du temps et avec la professionnalisation, elle devient une activité exclusivement réservée aux colosses de la société. Ces personnes qui frôlent et dépassent généralement les 100 kg ; sont aujourd’hui les premiers de la classe et l’actuelle roi de l’arène Balla Gaye 2 pèse 120 kg contre les 135kg de Yékini qu’il a détrôné en Avril passé.
C’est donc un secteur où le poids est le premier critère pour pouvoir s’imposer et affronter les titans et la technique est un atout important afin de devenir un champion. Mais, ce statut ne dure pas longtemps du fait de l’âge qui accule généralement à prendre une retraite forcée quand on devient une proie à son tour. « On peut être fort; mais on est jamais fort pour rester toujours fort ». Jean Jaques Rousseau (Le Contrat Social). C’est la loi de la jungle où le plus fort remporte souvent sur le faible et cela sans aucune pitié. C’est une occasion de dénoncer le saignement fréquent lors des combats qui donne la frayeur aux proches des acteurs qui pensent toujours au pire. C’est ce qui fait que beaucoup de proches parents de ces lutteurs ne regardent jamais en direct la partie. En l’occurrence le combat ensanglanté Bombardier contre Tapha Tine.
La lutte draine beaucoup d’argent avec des cachets qui atteignent aujourd’hui 200 millions et crée autant d’emplois connexes. Deux quotidiens (Sunu Lamb et Mbeur Sénégal) ont axé leur ligne éditoriale sur cette activité et contribuent beaucoup à sa propagande au niveau national et international en permettant aux amateurs de regarder et d’avoir les échos de leurs lutteurs préférés.
Mais les promoteurs qui organisent les combats ne jettent-t-ils pas un pavé dans la mare quand ils déclarent qu’ils vont baisser unilatéralement les cachets des lutteurs qui ne doivent plus dépasser les 75 millions de f cfa ? Les sorties intempestives de certains d’entre eux pour menacer leurs désistements à monter les grandes affiches est le signe avant-coureur de la crise qui couve dans le domaine sans évoquer les grondements des grands sponsors face à la violence qui émaille les rencontres. La lutte a atteint le summum de sa popularité et les bailleurs crient à la banqueroute tout en demandant à l’Etat à travers le C.N.G d’intervenir pour la poursuite de leurs activités. La création d’une arène nationale exclusivement dédiée à l’organisation des combats est le seul projet que l’Etat veut réaliser. Même s’il a relégué le football local au second plan, les décideurs publics sont plus soucieux à soutenir le football que la lutte qui souffre de son internationalisation.
Des milliers de jeunes et surtout en banlieue trouvent aujourd’hui dans cette activité un moyen de vivre au pays grâce à sa seule force naturelle qu’on acquiert par des entrainements physiques et quotidiens à la plage. Force est de constater que la lutte est devenue un secteur créateur d’emploi et source d’espoir. Les promoteurs ne lésinent pas sur les moyens pour monter des combats en fonctions de la demande de l’opinion pour engranger le maximum de bénéfices.
Elle est une activité qui est transparente car permettant une égalité des chances du fait qu’on s’y impose en fonction de ses résultats et son ouverture aux étrangers dont des Maliens et des Gambiens est un moyen de renforcement des liens et d’exportation du label Sénégalais au niveau sous régional.
Elle contribue fortement au renforcement de l’unité national car les lutteurs quel que soit leur ethnie et leur provenance ; font l’unanimité autour d’eux à travers leur résultats.
Il faut regretter la récupération et la manipulation politique dont tente certains politiciens véreux en rupture de ban dans leur base et en manque de célébrité pour faire de la popularité de certains lutteurs comme une réussite personnelle grâce au soutien qu’ils font à ces derniers.
Le sport ne doit pas être mélangé à la politique et les écuries ne peuvent aussi être des bastions et ainsi le CNG doit prendre ses responsabilités dans ce sens d’imposer des règles morales afin d’appliquer des sanctions. « Il y a des moyens pour empêcher des crimes, ce sont les peines ; il y’ en a pour changer les manières, ce sont les exemples ». Montesquieu.
Il faut donc penser à assainir ce secteur qui nourrit beaucoup d’appétit et accueille énormément de monde pour protéger le label sportif Sénégalais.
Aliou Tambadiang
Etudiant en Géographie à l’université
Cheikh Anta Diop de Dakar
alioutambadiang51@hotmail.fr
C’est donc un secteur où le poids est le premier critère pour pouvoir s’imposer et affronter les titans et la technique est un atout important afin de devenir un champion. Mais, ce statut ne dure pas longtemps du fait de l’âge qui accule généralement à prendre une retraite forcée quand on devient une proie à son tour. « On peut être fort; mais on est jamais fort pour rester toujours fort ». Jean Jaques Rousseau (Le Contrat Social). C’est la loi de la jungle où le plus fort remporte souvent sur le faible et cela sans aucune pitié. C’est une occasion de dénoncer le saignement fréquent lors des combats qui donne la frayeur aux proches des acteurs qui pensent toujours au pire. C’est ce qui fait que beaucoup de proches parents de ces lutteurs ne regardent jamais en direct la partie. En l’occurrence le combat ensanglanté Bombardier contre Tapha Tine.
La lutte draine beaucoup d’argent avec des cachets qui atteignent aujourd’hui 200 millions et crée autant d’emplois connexes. Deux quotidiens (Sunu Lamb et Mbeur Sénégal) ont axé leur ligne éditoriale sur cette activité et contribuent beaucoup à sa propagande au niveau national et international en permettant aux amateurs de regarder et d’avoir les échos de leurs lutteurs préférés.
Mais les promoteurs qui organisent les combats ne jettent-t-ils pas un pavé dans la mare quand ils déclarent qu’ils vont baisser unilatéralement les cachets des lutteurs qui ne doivent plus dépasser les 75 millions de f cfa ? Les sorties intempestives de certains d’entre eux pour menacer leurs désistements à monter les grandes affiches est le signe avant-coureur de la crise qui couve dans le domaine sans évoquer les grondements des grands sponsors face à la violence qui émaille les rencontres. La lutte a atteint le summum de sa popularité et les bailleurs crient à la banqueroute tout en demandant à l’Etat à travers le C.N.G d’intervenir pour la poursuite de leurs activités. La création d’une arène nationale exclusivement dédiée à l’organisation des combats est le seul projet que l’Etat veut réaliser. Même s’il a relégué le football local au second plan, les décideurs publics sont plus soucieux à soutenir le football que la lutte qui souffre de son internationalisation.
Des milliers de jeunes et surtout en banlieue trouvent aujourd’hui dans cette activité un moyen de vivre au pays grâce à sa seule force naturelle qu’on acquiert par des entrainements physiques et quotidiens à la plage. Force est de constater que la lutte est devenue un secteur créateur d’emploi et source d’espoir. Les promoteurs ne lésinent pas sur les moyens pour monter des combats en fonctions de la demande de l’opinion pour engranger le maximum de bénéfices.
Elle est une activité qui est transparente car permettant une égalité des chances du fait qu’on s’y impose en fonction de ses résultats et son ouverture aux étrangers dont des Maliens et des Gambiens est un moyen de renforcement des liens et d’exportation du label Sénégalais au niveau sous régional.
Elle contribue fortement au renforcement de l’unité national car les lutteurs quel que soit leur ethnie et leur provenance ; font l’unanimité autour d’eux à travers leur résultats.
Il faut regretter la récupération et la manipulation politique dont tente certains politiciens véreux en rupture de ban dans leur base et en manque de célébrité pour faire de la popularité de certains lutteurs comme une réussite personnelle grâce au soutien qu’ils font à ces derniers.
Le sport ne doit pas être mélangé à la politique et les écuries ne peuvent aussi être des bastions et ainsi le CNG doit prendre ses responsabilités dans ce sens d’imposer des règles morales afin d’appliquer des sanctions. « Il y a des moyens pour empêcher des crimes, ce sont les peines ; il y’ en a pour changer les manières, ce sont les exemples ». Montesquieu.
Il faut donc penser à assainir ce secteur qui nourrit beaucoup d’appétit et accueille énormément de monde pour protéger le label sportif Sénégalais.
Aliou Tambadiang
Etudiant en Géographie à l’université
Cheikh Anta Diop de Dakar
alioutambadiang51@hotmail.fr