Mais on ne peut pas ne pas dire que la victoire ne soit pas une surprise pour la Coalition Bennoo Siggil Senegaal, tant elle est belle et éclatante. Elle pensait qu’elle avait ses chances, dans ces élections. Mais elle ne pensait pas que la victoire serait si retentissante.
Saint-Louis avec sa pléthore de ministres (Ousmane Masseck Ndiaye, Awa Ndiaye, Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy, Bacar Dia) au mètre carré, a capitulé face à l’assaut de Cheikh Bamba Dièye, Aïda Mbaye et maître Alioune Badara Cissé de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal.
Thies, cette autre localité, est tombée dans la gibecière d’Idy qui a pris du bien gros gibier : Cheikh Adjibou Soumaré, Premier ministre, Abdoulaye Diop, ministre des Finances, et Moustapha Sourang, ministre de l’Education.
Et puis, y a Demba « Boum Boum Boum », le chanteur ou disons « emmerdeur », cet intrus de la politique, adulé aux Parcelles, où il a élu domicile, si proche de ses « futurs administrés », qui hante le sommeil de Moussa Sy, sûr qu’il est de sa victoire, au point de dire niet au Président Wade qui l’a reçu en audience, afin le persuader de laisser la place à ce pauvre Moussa. Dur, dur pour la Coalition Sopi2009.
Grosse perte certes pour la Coalition Sopi, mais l’hécatombe, c’est surtout Dakar ! Pape Diop aura beau vouloir utiliser son influence et son argent pour hisser Karim au sommet de l’Etat, mais rien n’y fera ; l’ascenseur ne bougera point, parce qu’il a eu du mal à se mettre en marche, bloqué de toutes parts, par tout ce peuple du Point E et de Dakar qui aura empêché la porte de se refermer afin qu’il démarre, malgré toute la graisse utilisée pour huiler le mécanisme. « Le meilleur qui reste à venir » ne viendra pas parce qu’entre temps Khalifa Sall aura aussi promis autre chose de plus consistant et de plus digeste, à venir.
Pape Diop a perdu, mais Karim Wade a perdu bien plus. Celui qui prétendait n’avoir jamais perdu, dans cette interview accordée la RFM qui lui a plutôt desservie que servie, a bien perdu. La vie c’est un peu ça, et elle n’est pas toujours rose et ne fonctionne pas non plus, de manière linéaire. On a beau être riche et fortuné, il y a des choses qu’on ne pourra jamais acheter. Tenez par exemple, l’amour, pardon l’amour d’une femme, mais aussi des citoyens. En effet, l’amour, ce sentiment noble, ça se travaille, ça s’acquiert, ça s’entretient, la lune de miel vient après.
Awa Diop, vainqueur dans sa commune d’arrondissement à Rufisque est là pour rappeler à Karim, que la politique, ce n’est pas juste une affaire d’intello, mais bien quelque chose qui s’apprend sur le terrain et qu’il faut en plus, des gens mûrs autour de soi. Elle lui dira même : « Si Karim veut faire de la politique, il n’a qu’à revenir à la base ». Même Wade n’épargnera pas son fils puisqu’il pense que lui et ses amis qui l’ont conduit là où il est aujourd’hui, et qu’ils l’ont trompé en lui racontant trop d’histoires.
Karim aura en tout cas réussi à plomber les ailes de son mouvement qui se voyait déjà loin, puisqu’elle avait ses affidés, ses moyens, sa sécurité, ses tentacules, ses réseaux, mais surtout sa protection présidentielle. Le mouvement était en réalité fragile parce qu’il lui manquait cette consistance, cette connivence avec le peuple, dont il faut comprendre l’âme, la quintessence, la culture qui passe par la langue et d’autres aspects bien culturels, et qui font qu’on peut s’adresser directement à lui.
Wade père tout communicant hors pair qu’il est, tire sa force, de sa maîtrise du registre langagier sénégalais. Il a su jouer à fond sur cela pendant longtemps, ce qui lui vaut sans doute sa connivence avec une certaine catégorie de la population. Mais lorsqu’on sent à travers un slogan de campagne « fii gno ko moom » pour dire « ce coin est conquis », un accent bien français de France, cela crée une certaine distance entre vous et les populations (les humoristes s’en sont d’ailleurs beaucoup moqués), surtout, lorsqu’on a déjà une image de quelqu’un de distant des Sénégalais.
Et puis, il n y a pas que ça, le sénégalais n’aime pas l’injustice. Idy aux temps des vaches en a tiré un bien grand profit. Macky aussi. Les sénégalais n’aiment pas qu’on leur impose quelqu’un, quelque dociles, qu’ils puissent être, surtout si ce n’est pas le fils de n’importe qui ; surtout si ce dernier part dans une bataille, où tout lui est donné sur un plateau d’argent. Ce que le père a sans doute oublié, c’est que ce n’est pas lui qui décide, c’est le peuple. Et le peuple a décidé que les choses doivent se mériter et qu’on n’hérite pas du Sénégal, comme on hérite dans un royaume. Cet héritage aurait pu être légitime, si le fils était moins arrogant et avait fait un travail remarquable, à un coût raisonnable. Mais hélas, la montagne n’aura même pas accouché, et le résultat est ce qu’il est. Mais au point où on en est, c’est sans doute Abdoulaye Baldé qui devrait prendre la place de Karim à la tête de ce mouvement, lui au moins, a gagné dans sa localité qu’est Ziguinchor. Logique non ? Wade père a conseillé à son fils de revoir ses prétentions à la baisse.
Drôles de conseillers !
Hassane Bâ, en voilà un qui fait rire ! Ce conseiller spécial du Président qui déclare s’être trompé en ayant fait des erreurs d’appréciation et qui demande pardon. Du jamais vu ! Ce qu’il devrait sans doute comprendre est, qu’à un certain niveau de responsabilités, et surtout en République, on ne demande pas pardon, on démissionne purement et simplement, au lieu de demander de la clémence. Lorsqu’on se trompe de cette manière, on s’efface, logique non !
Cet autre conseiller qui semble vraiment poser problème, c’est bien Cheikh Diallo, le conseiller en communication de Karim Wade. Ce dernier a été victime d’un lynchage médiatique, a-t-il déclaré, au cours de l’émission « Focus » de canal info News. Une manière sans doute de se disculper par rapport à l’échec de la campagne. Sur ce point, il semble bien en contradiction avec Wade père qui disait qu’il n’a pas mis son fils en orbite, mais que ce sont les médias qui sen sont occupés.
Mais s’il y a une chose que Cheikh Diallo devrait apprendre en tant que conseiller en communication, c’est de faire preuve de moins d’arrogance, d’avoir un peu plus de correction et d’humilité, parce que dans cette campagne en question, il a lamentablement échoué. On ne dit pas : « c’est la faute des médias » dans ce genre de situation. Il s’est en effet comporté de manière peu honorable et peu respectueuse, vis-à-vis de la présentatrice de l’émission, l’interrompant sans cesse, allant même jusqu’à même jusqu’à décréter la fin de l’émission en disant : « je vous remercie ». En effet, rien dans son ton, son attitude et sa manière de communiquer n’était convenable et acceptable. Un peu de tenue et de retenue, ça ne peut que faire du bien. Qu’il redescende sur terre et sache que lorsqu’on perd aussi lamentablement, on se tient à carreaux et on se fait tout petit. On espère juste qu’il fasse amende honorable.
- Par Nettali -
Saint-Louis avec sa pléthore de ministres (Ousmane Masseck Ndiaye, Awa Ndiaye, Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy, Bacar Dia) au mètre carré, a capitulé face à l’assaut de Cheikh Bamba Dièye, Aïda Mbaye et maître Alioune Badara Cissé de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal.
Thies, cette autre localité, est tombée dans la gibecière d’Idy qui a pris du bien gros gibier : Cheikh Adjibou Soumaré, Premier ministre, Abdoulaye Diop, ministre des Finances, et Moustapha Sourang, ministre de l’Education.
Et puis, y a Demba « Boum Boum Boum », le chanteur ou disons « emmerdeur », cet intrus de la politique, adulé aux Parcelles, où il a élu domicile, si proche de ses « futurs administrés », qui hante le sommeil de Moussa Sy, sûr qu’il est de sa victoire, au point de dire niet au Président Wade qui l’a reçu en audience, afin le persuader de laisser la place à ce pauvre Moussa. Dur, dur pour la Coalition Sopi2009.
Grosse perte certes pour la Coalition Sopi, mais l’hécatombe, c’est surtout Dakar ! Pape Diop aura beau vouloir utiliser son influence et son argent pour hisser Karim au sommet de l’Etat, mais rien n’y fera ; l’ascenseur ne bougera point, parce qu’il a eu du mal à se mettre en marche, bloqué de toutes parts, par tout ce peuple du Point E et de Dakar qui aura empêché la porte de se refermer afin qu’il démarre, malgré toute la graisse utilisée pour huiler le mécanisme. « Le meilleur qui reste à venir » ne viendra pas parce qu’entre temps Khalifa Sall aura aussi promis autre chose de plus consistant et de plus digeste, à venir.
Pape Diop a perdu, mais Karim Wade a perdu bien plus. Celui qui prétendait n’avoir jamais perdu, dans cette interview accordée la RFM qui lui a plutôt desservie que servie, a bien perdu. La vie c’est un peu ça, et elle n’est pas toujours rose et ne fonctionne pas non plus, de manière linéaire. On a beau être riche et fortuné, il y a des choses qu’on ne pourra jamais acheter. Tenez par exemple, l’amour, pardon l’amour d’une femme, mais aussi des citoyens. En effet, l’amour, ce sentiment noble, ça se travaille, ça s’acquiert, ça s’entretient, la lune de miel vient après.
Awa Diop, vainqueur dans sa commune d’arrondissement à Rufisque est là pour rappeler à Karim, que la politique, ce n’est pas juste une affaire d’intello, mais bien quelque chose qui s’apprend sur le terrain et qu’il faut en plus, des gens mûrs autour de soi. Elle lui dira même : « Si Karim veut faire de la politique, il n’a qu’à revenir à la base ». Même Wade n’épargnera pas son fils puisqu’il pense que lui et ses amis qui l’ont conduit là où il est aujourd’hui, et qu’ils l’ont trompé en lui racontant trop d’histoires.
Karim aura en tout cas réussi à plomber les ailes de son mouvement qui se voyait déjà loin, puisqu’elle avait ses affidés, ses moyens, sa sécurité, ses tentacules, ses réseaux, mais surtout sa protection présidentielle. Le mouvement était en réalité fragile parce qu’il lui manquait cette consistance, cette connivence avec le peuple, dont il faut comprendre l’âme, la quintessence, la culture qui passe par la langue et d’autres aspects bien culturels, et qui font qu’on peut s’adresser directement à lui.
Wade père tout communicant hors pair qu’il est, tire sa force, de sa maîtrise du registre langagier sénégalais. Il a su jouer à fond sur cela pendant longtemps, ce qui lui vaut sans doute sa connivence avec une certaine catégorie de la population. Mais lorsqu’on sent à travers un slogan de campagne « fii gno ko moom » pour dire « ce coin est conquis », un accent bien français de France, cela crée une certaine distance entre vous et les populations (les humoristes s’en sont d’ailleurs beaucoup moqués), surtout, lorsqu’on a déjà une image de quelqu’un de distant des Sénégalais.
Et puis, il n y a pas que ça, le sénégalais n’aime pas l’injustice. Idy aux temps des vaches en a tiré un bien grand profit. Macky aussi. Les sénégalais n’aiment pas qu’on leur impose quelqu’un, quelque dociles, qu’ils puissent être, surtout si ce n’est pas le fils de n’importe qui ; surtout si ce dernier part dans une bataille, où tout lui est donné sur un plateau d’argent. Ce que le père a sans doute oublié, c’est que ce n’est pas lui qui décide, c’est le peuple. Et le peuple a décidé que les choses doivent se mériter et qu’on n’hérite pas du Sénégal, comme on hérite dans un royaume. Cet héritage aurait pu être légitime, si le fils était moins arrogant et avait fait un travail remarquable, à un coût raisonnable. Mais hélas, la montagne n’aura même pas accouché, et le résultat est ce qu’il est. Mais au point où on en est, c’est sans doute Abdoulaye Baldé qui devrait prendre la place de Karim à la tête de ce mouvement, lui au moins, a gagné dans sa localité qu’est Ziguinchor. Logique non ? Wade père a conseillé à son fils de revoir ses prétentions à la baisse.
Drôles de conseillers !
Hassane Bâ, en voilà un qui fait rire ! Ce conseiller spécial du Président qui déclare s’être trompé en ayant fait des erreurs d’appréciation et qui demande pardon. Du jamais vu ! Ce qu’il devrait sans doute comprendre est, qu’à un certain niveau de responsabilités, et surtout en République, on ne demande pas pardon, on démissionne purement et simplement, au lieu de demander de la clémence. Lorsqu’on se trompe de cette manière, on s’efface, logique non !
Cet autre conseiller qui semble vraiment poser problème, c’est bien Cheikh Diallo, le conseiller en communication de Karim Wade. Ce dernier a été victime d’un lynchage médiatique, a-t-il déclaré, au cours de l’émission « Focus » de canal info News. Une manière sans doute de se disculper par rapport à l’échec de la campagne. Sur ce point, il semble bien en contradiction avec Wade père qui disait qu’il n’a pas mis son fils en orbite, mais que ce sont les médias qui sen sont occupés.
Mais s’il y a une chose que Cheikh Diallo devrait apprendre en tant que conseiller en communication, c’est de faire preuve de moins d’arrogance, d’avoir un peu plus de correction et d’humilité, parce que dans cette campagne en question, il a lamentablement échoué. On ne dit pas : « c’est la faute des médias » dans ce genre de situation. Il s’est en effet comporté de manière peu honorable et peu respectueuse, vis-à-vis de la présentatrice de l’émission, l’interrompant sans cesse, allant même jusqu’à même jusqu’à décréter la fin de l’émission en disant : « je vous remercie ». En effet, rien dans son ton, son attitude et sa manière de communiquer n’était convenable et acceptable. Un peu de tenue et de retenue, ça ne peut que faire du bien. Qu’il redescende sur terre et sache que lorsqu’on perd aussi lamentablement, on se tient à carreaux et on se fait tout petit. On espère juste qu’il fasse amende honorable.
- Par Nettali -