En substance, la fistule vésico-vaginale d’origine obstétricale est une complication des accouchements difficiles à l’origine de la formation d’une communication anormale entre deux organes. Notamment la vessie qui est un réservoir chargé de contenir les urines entre deux mixtions et l’organe de reproduction de la femme. Cette communication est à l’origine d’une perte d’urine involontaire et permanente de la patiente par le vagin. Lorsqu’une femme souffre d’une fistule obstétricale, c’est toute une vie qui s’effondre. C’est une maladie non mortelle. Mais elle demeure très lourde de par ses conséquences sociales, économiques.
‘La maladie m’a rattrapée après accouchement de ma première et unique fille. Elle m’a fait perdre mon mari qui me chérissait tant. De même que mes amis. C’est une maladie qui a fait le vide autour de moi. Elle m’a même coûté mon travail d’enseignant et mes économies’, confie dans l’anonymat F. M. guérie de sa maladie après six ans vécus dans l’isolement. Lorsqu’elle se met à se rappeler ses mauvais souvenirs, elle a les larmes aux yeux. ‘Vous imaginez, perdre dix urines en permanence, c’est catastrophique pour une femme qui doit avoir une vie normale. Une vie de famille équilibrée. C’est tout cela qui a été perturbé par la maladie’, renchérit notre interlocutrice, âgée d’une quarantaine d’années. F. M. refait petit à petit sa vie motivée en cela par sa fillette de huit ans.
Selon Dr Médina Ndoye, il y a urgence d’informer et d’éduquer les sociétés afin qu’elles sachent que cette maladie peut être guérie. ‘Les patientes ne doivent pas être mises à l’écart de la société. On ne doit pas les marginaliser. On ne doit pas les voir comme des femmes condamnées à vivre seules avec leur maladie. Tout en souffrant dans leur profonde intimité’, conseille l’Urologue. A l’en croire, les femmes fistuleuses ont besoin de soutien moral, psychologique et financier. Dr Ndoye pense que le coût financier que nécessite le traitement n’est pas le plus important. Ce qui importe, selon la spécialiste, c’est le coup de la souffrance que ne doit pas encaisser seule la fistuleuse.
Elle est convaincue que le soutien le plus précis que l’Etat pourrait apporter à ces femmes est de réfléchir sur les solutions concernant tout le système sanitaire. Comme pensée dans le milieu médical, la fistule n’est que révélatrice de l’état du système sanitaire d’un pays. ‘Si le système sanitaire du pays est performant, il n’y a, en principe, pas de fistule’, avise l’Urologue. Malheureusement, semble regretter Dr Médina Ndoye, ‘les choses étant ce qu’elles sont, les moyens ne suivant pas, les femmes accouchent dans des conditions difficiles, les fistules vont continuer à se former’.
Notre interlocutrice reste persuadée que l’Etat doit faire en sorte que ce système sanitaire soit équilibré dans la répartition des ressources humaines, des dispositifs médicaux. Et que les femmes aient accès aux soins de santé normaux à n’importe quel niveau du pays. Qu’on ne laisse pas les femmes accoucher dans des conditions difficiles, sans assistance, sans possibilité d’intervention de la césarienne en urgence. ‘Ce sont les actions principales que l’Etat doit mener’, estime-t-elle.
Wal Fadjri
‘La maladie m’a rattrapée après accouchement de ma première et unique fille. Elle m’a fait perdre mon mari qui me chérissait tant. De même que mes amis. C’est une maladie qui a fait le vide autour de moi. Elle m’a même coûté mon travail d’enseignant et mes économies’, confie dans l’anonymat F. M. guérie de sa maladie après six ans vécus dans l’isolement. Lorsqu’elle se met à se rappeler ses mauvais souvenirs, elle a les larmes aux yeux. ‘Vous imaginez, perdre dix urines en permanence, c’est catastrophique pour une femme qui doit avoir une vie normale. Une vie de famille équilibrée. C’est tout cela qui a été perturbé par la maladie’, renchérit notre interlocutrice, âgée d’une quarantaine d’années. F. M. refait petit à petit sa vie motivée en cela par sa fillette de huit ans.
Selon Dr Médina Ndoye, il y a urgence d’informer et d’éduquer les sociétés afin qu’elles sachent que cette maladie peut être guérie. ‘Les patientes ne doivent pas être mises à l’écart de la société. On ne doit pas les marginaliser. On ne doit pas les voir comme des femmes condamnées à vivre seules avec leur maladie. Tout en souffrant dans leur profonde intimité’, conseille l’Urologue. A l’en croire, les femmes fistuleuses ont besoin de soutien moral, psychologique et financier. Dr Ndoye pense que le coût financier que nécessite le traitement n’est pas le plus important. Ce qui importe, selon la spécialiste, c’est le coup de la souffrance que ne doit pas encaisser seule la fistuleuse.
Elle est convaincue que le soutien le plus précis que l’Etat pourrait apporter à ces femmes est de réfléchir sur les solutions concernant tout le système sanitaire. Comme pensée dans le milieu médical, la fistule n’est que révélatrice de l’état du système sanitaire d’un pays. ‘Si le système sanitaire du pays est performant, il n’y a, en principe, pas de fistule’, avise l’Urologue. Malheureusement, semble regretter Dr Médina Ndoye, ‘les choses étant ce qu’elles sont, les moyens ne suivant pas, les femmes accouchent dans des conditions difficiles, les fistules vont continuer à se former’.
Notre interlocutrice reste persuadée que l’Etat doit faire en sorte que ce système sanitaire soit équilibré dans la répartition des ressources humaines, des dispositifs médicaux. Et que les femmes aient accès aux soins de santé normaux à n’importe quel niveau du pays. Qu’on ne laisse pas les femmes accoucher dans des conditions difficiles, sans assistance, sans possibilité d’intervention de la césarienne en urgence. ‘Ce sont les actions principales que l’Etat doit mener’, estime-t-elle.
Wal Fadjri