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La ménopause : Pourquoi une baisse du désir sexuel et une détérioration de l’humeur ?

Hélène est irritable. Ses nuits sont devenues insupportables. Elle se réveille plusieurs fois la nuit, couverte de sueur. Ceci l’oblige à se découvrir. Puis elle grelotte. Elle remet la couette, se rendort et cela recommence. Elle se lève, ouvre la fenêtre. Cinq minutes plus tard, elle la referme.


Rédigé par leral.net le Dimanche 28 Novembre 2010 à 13:19 | | 0 commentaire(s)|

La ménopause : Pourquoi une baisse du désir sexuel et une détérioration de l’humeur ?
Hélène sait bien ce qui lui arrive : depuis six mois, elle n’a pas eu ses règles.

« C’est la ménopause », lui dit sa meilleure amie, Henriette, qui est déjà passée par là.

Au Sénégal, les femmes abordent le plus souvent la ménopause avec anxiété. Il est fréquent d’observer pendant cette période, une baisse du désir. Et notons que cette période de la ménopause est dans notre civilisation, une période difficile, car dévalorisée. Il s’en suit des troubles de l’humeur et du sommeil dont il est difficile de dire s’ils sont liés directement à la baisse des oestrogènes ou au contexte social.

Pourquoi les rapports douloureux pendant cette période?

En général, les muqueuses sont beaucoup plus sensibles que la peau aux taux hormonaux. Ainsi la ménopause s’accompagne pour une femme sur deux d’une sécheresse vaginale qui peut être très gênante. Elle favorise la survenue des mycoses, qui sont des infections liées à des champignons. Le plus connu est Candida albicans qui provoque des candidoses. De plus, cette sécheresse peut gêner les rapports sexuels qui risquent de devenir douloureux.

Au niveau vulvaire, on note également des modifications : raréfactions des poils pubiens, petites et grandes lèvres qui diminuent de volume.

L’utérus diminue de volume. Il s’atrophie. Ce qui est plutôt bénéfique lorsqu’il y a un fibrome, car celui-ci va également diminuer. S’il était à l’origine de saignement, ceux-ci vont s’arrêter.

Une partie de la muqueuse interne de la vessie est très sensible aux oestrogènes. La baisse trop importante de ces hormones, chez certaines femmes, peut induire des modifications qui favorisent les cystites. Ces cystites se traduisent par des besoins fréquents d’uriner. Il y a des douleurs en urinant, comme des brûlures ou des picotements. Ces cystites ne sont pas toujours dues à des germes et l’analyse des urines ne retrouve parfois aucun microbe.

De nombreuses femmes ménopausées disent avoir moins de désir sexuel. Il n’est pas facile de savoir à quoi est réellement liée cette baisse de libido. Est du à la baisse hormonale ou à un problème plus complexe de vécu émotionnel concernant la ménopause ? La vieillesse fait peur. Et la ménopause, qui signifie l’avance en âge, est redoutée. La confiance en soi, en son pouvoir de séduction, est mise à mal. Il est probable que la baisse de la libido soit directement liée à ce problème. Or une sexualité épanouie et prolongée est un des meilleurs traitements pour diminuer la sécheresse vaginale.



Des seins souvent douloureux !

Dans la période de préménopause, la progestérone ne vient plus lutter contre l’action des oestrogènes sur les seins : il s’ensuit des douleurs mammaires dans la deuxième partie du cycle, parfois très invalidantes. Les seins deviennent plus gros, douloureux. Peuvent apparaître des boules ou des kystes, qui vont activer la crainte d’un cancer. Une échographie ou une mammographie permettront de rassurer.

A la ménopause, après quelques années, la glande mammaire va involuer. Les seins seront

Plus mous et souvent plus petits. Ils seront également plus sensibles à toute modification de poids. Une prise de poids génèrera des vergetures sur les seins. Une perte de poids donnera un aspect flaque aux seins. Et dans notre monde occidentalisé où les seins sont magnifiés en tant que symbole sexuel, cela ne pourra qu’accentuer le malaise. Il ne faudra donc pas imposer de fluctuations brutales au poids.

Déprime, fatigue et irritabilité !

Est-ce lié exclusivement aux hormones ? C’est une période toute particulière de la vie où de nombreux événements interviennent et peuvent, à eux seuls, expliquer les difficultés émotionnelles.

C’est le moment pour les enfants de quitter le nid familial : cet événement est bouleversant même s’il est attendu et souhaité. Parfois, des conflits conjugaux conduisent à une remise en question du couple. Les pressions au sein du travail s’accentuent. Les parents, souvent très âgés, ont des problèmes de santé. La femme de cinquante ans est au milieu du gué, notamment au niveau des générations, entre celle des enfants et celle des parents.

Et également dans sa propre vie, à cinquante ans, elle sait qu’elle a devant elle de nombreuses années qui peuvent être des années d’épanouissement et de bonheur. Mais le discours ambiant fait croire que plus rien n’est possible.

Serigne Samba Ndiaye : Phytothérapeute-Tradipraticien ; web : www.sambamara.com ;

Skype : sambamara

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