Les graves dérives de la mondialisation constituent un frein à la libération des forces productives et au développement économique et social de l’ensemble des pays du monde.
La mondialisation comme système d’intégration des économies du monde a véritablement pris corps dans les années 70 après la décision américaine intervenue en 1969 de laisser flotter le dollar qui a été par la suite décroché de l’or en 1976 par tous les pays riches. La libéralisation des marchés monétaires et des marchés des capitaux qui a résulté de ces mutations a eu pour conséquences, le renforcement des pouvoirs des multinationales devenues les acteurs omnipotents de la finance internationale. Dopée par le libéralisme, la mondialisation connaît depuis les années 80 un essor remarquable. Les transactions internationales sur les biens et services ont progressé deux fois plus vite que le PIB global dans les années 90. Il reste que la diffusion inégale des effets positifs de la mondialisation à travers la planète donne dans les faits raison à ses détracteurs qui la présentent comme une source d’inégalité entre les nations, de baisse de niveau de vie et de paupérisme. En effet, malgré l’accélération de la mondialisation, l’analyse de l’évolution économique et sociale du monde entre 1970 et 1998 traduit un élargissement des écarts du revenu par tête entre les pays industrialisés et les pays en développement. Plus particulièrement en Afrique, pendant cette période, le revenu par tête s’est inscrit en baisse de 0,2 % contre des hausses de 5,6% en Asie de l’Est, 5,2% dans les nouveaux pays industrialisés, et 2,2% dans les pays développés. Cette évolution traduit pour l’Afrique sa marginalisation dans le commerce mondial, sa part dans les échanges internationaux étant revenue de 5% dans les années 70 à 2% à la fin des années 90. A l’origine des contre-performances de l’Afrique, il convient de noter la faiblesse de ses productions, les difficultés liées aux termes de l’échange défavorables, aux ajustements monétaires et aux obstacles à l’accès aux marchés des pays industrialisés qui, réfractaires à des ajustements de compétitivité, restent très protectionnistes dans de nombreux secteurs.
Par ailleurs, la finance internationale apparaît très déséquilibrée dans la répartition des flux de ressources. A la fin des années 90, les pays industrialisés bénéficiaient de 68% des investissements directs étrangers contre 30,2% pour les pays en développement, dont 1,9% pour l’Afrique. Au-delà de ce déséquilibre dans la répartition des flux, les marchés des capitaux de par leurs mécanismes de fonctionnement, constituent une véritable préoccupation. En effet, dans leur dynamique quotidienne de recherche du maximum de profit financier, ils s’inscrivent dans une logique d’opérations à court terme incompatible avec les exigences de stabilité à long terme d’un développement économique et social équilibré du monde. En outre, organisés en force autonome avec un support technologique des plus sophistiqués et bénéficiant du mouvement général de libéralisation et de dérégulation, ces marchés financiers disposent d’un réel pouvoir supranational agissant sur les instruments de politique économique nationale comme le taux de change et le taux d’intérêt. Ainsi, les flux financiers internationaux, du fait de leur volatilité, sont source d’instabilité macroéconomique et de difficultés dans la gestion des économies nationales. Il s’y ajoute que le manque d’informations fiables et complètes sur les marchés financiers, la «financiarisation» de plus en plus forte des opérations sur ces marchés par un décrochage des flux financiers de l’activité économique réelle ainsi que les innovations constantes dans les instruments d’intervention, rendent difficile la mise en place d’une organisation rationnelle du financement privé international.
C’est dans un tel contexte que l’ampleur de la pauvreté à travers le monde a conduit la Communauté internationale, sous la pression d’organisations citoyennes implantées dans toutes les régions du monde, à s’interroger sur une mondialisation qui a contribué à accentuer l’inégalité dans la production et le partage des richesses du monde. Aussi, au cours des dernières années de XXe siècle, au sein de l’Onu, des institutions de Bretton Woods et de diverses organisations régionales, s’est-il développé une mobilisation visant à relever le défi de la pauvreté. En particulier, l’Onu a fixé un objectif de diminution de moitié de la pauvreté en 2015. Les institutions de Bretton Woods ont retenu la réduction de la pauvreté comme objectif essentiel des programmes qu’elles soutiennent et il a été procédé à une amélioration du dispositif de l’allègement du fardeau de la dette des pays pauvres les plus endettés. Il faut rappeler en outre, qu’après les crises en Asie et en Amérique Latine et tenant compte des difficultés du monde, les instances politiques de direction des institutions de Bretton Woods avaient appelé à fin 1999 à une réforme du système monétaire et financier international visant la stabilité macroéconomique, la connaissance approfondie des marchés de capitaux, la transparence dans les opérations financières, la mise en place d’instruments efficaces de prévention de crises, de détection des vulnérabilités de la finance internationale, l’implication et la responsabilisation des opérateurs privés sur les marchés financiers. Cette réforme n’a jamais vu le jour.
De ce point de vue, la crise financière multiforme qui secoue le monde depuis plusieurs mois était prévisible, la volonté politique pour une véritable gouvernance économique et financière mondiale ayant fait défaut, malgré les dérives observées depuis de longues années sur les marchés financiers. Les enseignements tirés de cette crise financière vont-ils enfin conduire à un sursaut pour une remise en cause totale du système économique et financier ? Il est permis d’en douter, et les orientations retenues à l’issue de la réunion du G20 du 15 novembre 2008 à Washington, proches de celles préconisées en 1999 après les crises en Asie et en Amé-rique Latine, incitent au pessimisme quant à l’avenir de la planète. Circonscrites à la seule sphère financière et bancaire, ces orientations visent la normalisation des diverses opérations sur les marchés financiers par, notamment la transparence, la régulation et la réforme des institutions financières internationales.
A l’évidence, elles ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’heure. En effet, ni les déséquilibres et injustices du système économique international, ni le décrochage de la finance par rapport à l’économie réelle, n’ont été examinés en profondeur. Les déséquilibres, injustices et incohérences générés par un libéralisme sauvage sont pourtant au cœur des graves problèmes de la mondialisation.
S’agissant de l’Afrique, on continue de se tromper d’approche en considérant ce continent comme une «variable d’ajustement» à traiter marginalement. «On n’oubliera pas l’Afrique, elle sera aidée», «la relance du monde industrialisé aura un impact positif sur l’Afrique». Ces slogans des milieux occidentaux montrent encore une fois que les problèmes du monde sont mal posés. Il ne s’agit pas de ne pas oublier l’Afrique, il ne s’agit pas d’attendre des relances européenne et américaine, qui ont des limites certaines, des retombées en faveur de l’Afrique. Il s’agit d’oser, (c’est raisonnable et c’est une exigence de l’état actuel du monde) et, par une démarche de rupture, de mettre le développement de l’Afrique au centre d’une stratégie mondiale de croissance forte et soutenue sur une longue période. Les immenses besoins de ce continent et ses énormes ressources non exploitées devront être les composantes essentielles d’une telle stratégie. La nouvelle démarche impliquera une révolution culturelle et un changement des mentalités de toutes les parties du Nord comme du Sud, convaincues qu’elles seront de leur interdépendance et de la nécessité de promouvoir une solidarité différente de celle consistant à venir assister les faibles (les Africains surtout). Cette solidarité organisée dans le cadre d’un partenariat à responsabilité partagée, fondée sur une réelle démocratie et un multilatéralisme intégral sera l’axe principal de la nouvelle gouvernance mondiale.
Les récentes stratégies de sortie de crise et les politiques de relance au profit des seuls pays riches par des politiques budgétaires, peuvent certes permettre de soutenir à court terme les entreprises et les consommateurs de ces pays et de contenir ainsi les tensions sociales localisées. Cependant, à moyen terme, ces stratégies sont condamnées à l’échec, étant élaborées à partir de politiques de fuite en avant. Une croissance mondiale soutenue ne peut se concevoir sans l’apport déterminant du tiers monde en général et de l’Afrique en particulier. Comme le soulignait avec pertinence en 1994 le dernier prix Nobel de l’économie, Paul Krugman : «La croissance économique du tiers monde est une opportunité, pas une menace. C’est la peur de la réussite du tiers monde, pas cette réussite elle-même, qui représente un réel danger pour l’économie mondiale.»
Il est donc urgent de définir et de mettre en œuvre par une approche globale de l’économie mondiale, une stratégie s’appuyant sur une politique économique conçue à l’échelle internationale avec comme objectif principal l’élimination à la source des déséquilibres du système actuel et le développement de toutes les régions du monde.
Cette approche globale ne signifie pas un transfert à l’échelle supranationale des responsabilités qui incombent à chaque pays, s’agissant de la qualité des politiques économiques, de la solidité des institutions, des règles de bonne gouvernance politique et économique. Au contraire, une telle stratégie mondiale, renforcerait ces responsabilités. Reposant sur une coordination effective des politiques économiques de tous les pays du monde, elle pourrait s’articuler autour des axes développés ci-après, qui ne se limitent pas à de simples corrections localisées et ponctuelles des effets des imperfections du système économique et financier actuel.
La démocratisation des relations économiques internationales est une condition capitale au fonctionnement équitable de la mondialisation. Il s’agira d’ouvrir toutes les instances politiques de discussions, d’orientation et de décision aux dirigeants des pays en développement sur la base d’une représentation régionale la plus large possible. En particulier, la représentation des pays en développement au sein des organes des Institutions de Bretton Woods sera significative voire déterminante. De même, seront institutionnalisées des rencontres au sommet annuelles entre les dirigeants du monde industrialisé et ceux des diverses régions en développement. Ces rencontres permettront d’élaborer des orientations et de définir des actions précises pour un développement équilibré du monde. Elles seront également des supports appropriés aux messages de confiance susceptibles d’encourager les investisseurs en direction de l’Afrique.
A SUIVRE
Pape SAKHO - Ancien ministre des Finances
La mondialisation comme système d’intégration des économies du monde a véritablement pris corps dans les années 70 après la décision américaine intervenue en 1969 de laisser flotter le dollar qui a été par la suite décroché de l’or en 1976 par tous les pays riches. La libéralisation des marchés monétaires et des marchés des capitaux qui a résulté de ces mutations a eu pour conséquences, le renforcement des pouvoirs des multinationales devenues les acteurs omnipotents de la finance internationale. Dopée par le libéralisme, la mondialisation connaît depuis les années 80 un essor remarquable. Les transactions internationales sur les biens et services ont progressé deux fois plus vite que le PIB global dans les années 90. Il reste que la diffusion inégale des effets positifs de la mondialisation à travers la planète donne dans les faits raison à ses détracteurs qui la présentent comme une source d’inégalité entre les nations, de baisse de niveau de vie et de paupérisme. En effet, malgré l’accélération de la mondialisation, l’analyse de l’évolution économique et sociale du monde entre 1970 et 1998 traduit un élargissement des écarts du revenu par tête entre les pays industrialisés et les pays en développement. Plus particulièrement en Afrique, pendant cette période, le revenu par tête s’est inscrit en baisse de 0,2 % contre des hausses de 5,6% en Asie de l’Est, 5,2% dans les nouveaux pays industrialisés, et 2,2% dans les pays développés. Cette évolution traduit pour l’Afrique sa marginalisation dans le commerce mondial, sa part dans les échanges internationaux étant revenue de 5% dans les années 70 à 2% à la fin des années 90. A l’origine des contre-performances de l’Afrique, il convient de noter la faiblesse de ses productions, les difficultés liées aux termes de l’échange défavorables, aux ajustements monétaires et aux obstacles à l’accès aux marchés des pays industrialisés qui, réfractaires à des ajustements de compétitivité, restent très protectionnistes dans de nombreux secteurs.
Par ailleurs, la finance internationale apparaît très déséquilibrée dans la répartition des flux de ressources. A la fin des années 90, les pays industrialisés bénéficiaient de 68% des investissements directs étrangers contre 30,2% pour les pays en développement, dont 1,9% pour l’Afrique. Au-delà de ce déséquilibre dans la répartition des flux, les marchés des capitaux de par leurs mécanismes de fonctionnement, constituent une véritable préoccupation. En effet, dans leur dynamique quotidienne de recherche du maximum de profit financier, ils s’inscrivent dans une logique d’opérations à court terme incompatible avec les exigences de stabilité à long terme d’un développement économique et social équilibré du monde. En outre, organisés en force autonome avec un support technologique des plus sophistiqués et bénéficiant du mouvement général de libéralisation et de dérégulation, ces marchés financiers disposent d’un réel pouvoir supranational agissant sur les instruments de politique économique nationale comme le taux de change et le taux d’intérêt. Ainsi, les flux financiers internationaux, du fait de leur volatilité, sont source d’instabilité macroéconomique et de difficultés dans la gestion des économies nationales. Il s’y ajoute que le manque d’informations fiables et complètes sur les marchés financiers, la «financiarisation» de plus en plus forte des opérations sur ces marchés par un décrochage des flux financiers de l’activité économique réelle ainsi que les innovations constantes dans les instruments d’intervention, rendent difficile la mise en place d’une organisation rationnelle du financement privé international.
C’est dans un tel contexte que l’ampleur de la pauvreté à travers le monde a conduit la Communauté internationale, sous la pression d’organisations citoyennes implantées dans toutes les régions du monde, à s’interroger sur une mondialisation qui a contribué à accentuer l’inégalité dans la production et le partage des richesses du monde. Aussi, au cours des dernières années de XXe siècle, au sein de l’Onu, des institutions de Bretton Woods et de diverses organisations régionales, s’est-il développé une mobilisation visant à relever le défi de la pauvreté. En particulier, l’Onu a fixé un objectif de diminution de moitié de la pauvreté en 2015. Les institutions de Bretton Woods ont retenu la réduction de la pauvreté comme objectif essentiel des programmes qu’elles soutiennent et il a été procédé à une amélioration du dispositif de l’allègement du fardeau de la dette des pays pauvres les plus endettés. Il faut rappeler en outre, qu’après les crises en Asie et en Amérique Latine et tenant compte des difficultés du monde, les instances politiques de direction des institutions de Bretton Woods avaient appelé à fin 1999 à une réforme du système monétaire et financier international visant la stabilité macroéconomique, la connaissance approfondie des marchés de capitaux, la transparence dans les opérations financières, la mise en place d’instruments efficaces de prévention de crises, de détection des vulnérabilités de la finance internationale, l’implication et la responsabilisation des opérateurs privés sur les marchés financiers. Cette réforme n’a jamais vu le jour.
De ce point de vue, la crise financière multiforme qui secoue le monde depuis plusieurs mois était prévisible, la volonté politique pour une véritable gouvernance économique et financière mondiale ayant fait défaut, malgré les dérives observées depuis de longues années sur les marchés financiers. Les enseignements tirés de cette crise financière vont-ils enfin conduire à un sursaut pour une remise en cause totale du système économique et financier ? Il est permis d’en douter, et les orientations retenues à l’issue de la réunion du G20 du 15 novembre 2008 à Washington, proches de celles préconisées en 1999 après les crises en Asie et en Amé-rique Latine, incitent au pessimisme quant à l’avenir de la planète. Circonscrites à la seule sphère financière et bancaire, ces orientations visent la normalisation des diverses opérations sur les marchés financiers par, notamment la transparence, la régulation et la réforme des institutions financières internationales.
A l’évidence, elles ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’heure. En effet, ni les déséquilibres et injustices du système économique international, ni le décrochage de la finance par rapport à l’économie réelle, n’ont été examinés en profondeur. Les déséquilibres, injustices et incohérences générés par un libéralisme sauvage sont pourtant au cœur des graves problèmes de la mondialisation.
S’agissant de l’Afrique, on continue de se tromper d’approche en considérant ce continent comme une «variable d’ajustement» à traiter marginalement. «On n’oubliera pas l’Afrique, elle sera aidée», «la relance du monde industrialisé aura un impact positif sur l’Afrique». Ces slogans des milieux occidentaux montrent encore une fois que les problèmes du monde sont mal posés. Il ne s’agit pas de ne pas oublier l’Afrique, il ne s’agit pas d’attendre des relances européenne et américaine, qui ont des limites certaines, des retombées en faveur de l’Afrique. Il s’agit d’oser, (c’est raisonnable et c’est une exigence de l’état actuel du monde) et, par une démarche de rupture, de mettre le développement de l’Afrique au centre d’une stratégie mondiale de croissance forte et soutenue sur une longue période. Les immenses besoins de ce continent et ses énormes ressources non exploitées devront être les composantes essentielles d’une telle stratégie. La nouvelle démarche impliquera une révolution culturelle et un changement des mentalités de toutes les parties du Nord comme du Sud, convaincues qu’elles seront de leur interdépendance et de la nécessité de promouvoir une solidarité différente de celle consistant à venir assister les faibles (les Africains surtout). Cette solidarité organisée dans le cadre d’un partenariat à responsabilité partagée, fondée sur une réelle démocratie et un multilatéralisme intégral sera l’axe principal de la nouvelle gouvernance mondiale.
Les récentes stratégies de sortie de crise et les politiques de relance au profit des seuls pays riches par des politiques budgétaires, peuvent certes permettre de soutenir à court terme les entreprises et les consommateurs de ces pays et de contenir ainsi les tensions sociales localisées. Cependant, à moyen terme, ces stratégies sont condamnées à l’échec, étant élaborées à partir de politiques de fuite en avant. Une croissance mondiale soutenue ne peut se concevoir sans l’apport déterminant du tiers monde en général et de l’Afrique en particulier. Comme le soulignait avec pertinence en 1994 le dernier prix Nobel de l’économie, Paul Krugman : «La croissance économique du tiers monde est une opportunité, pas une menace. C’est la peur de la réussite du tiers monde, pas cette réussite elle-même, qui représente un réel danger pour l’économie mondiale.»
Il est donc urgent de définir et de mettre en œuvre par une approche globale de l’économie mondiale, une stratégie s’appuyant sur une politique économique conçue à l’échelle internationale avec comme objectif principal l’élimination à la source des déséquilibres du système actuel et le développement de toutes les régions du monde.
Cette approche globale ne signifie pas un transfert à l’échelle supranationale des responsabilités qui incombent à chaque pays, s’agissant de la qualité des politiques économiques, de la solidité des institutions, des règles de bonne gouvernance politique et économique. Au contraire, une telle stratégie mondiale, renforcerait ces responsabilités. Reposant sur une coordination effective des politiques économiques de tous les pays du monde, elle pourrait s’articuler autour des axes développés ci-après, qui ne se limitent pas à de simples corrections localisées et ponctuelles des effets des imperfections du système économique et financier actuel.
La démocratisation des relations économiques internationales est une condition capitale au fonctionnement équitable de la mondialisation. Il s’agira d’ouvrir toutes les instances politiques de discussions, d’orientation et de décision aux dirigeants des pays en développement sur la base d’une représentation régionale la plus large possible. En particulier, la représentation des pays en développement au sein des organes des Institutions de Bretton Woods sera significative voire déterminante. De même, seront institutionnalisées des rencontres au sommet annuelles entre les dirigeants du monde industrialisé et ceux des diverses régions en développement. Ces rencontres permettront d’élaborer des orientations et de définir des actions précises pour un développement équilibré du monde. Elles seront également des supports appropriés aux messages de confiance susceptibles d’encourager les investisseurs en direction de l’Afrique.
A SUIVRE
Pape SAKHO - Ancien ministre des Finances