es rideaux du mois de Safar sont tombés, et au Senegal, son 18é jour fut marqué par le Grand Magal de Touba, la fête de la reconnaissance, dont la célébration est recommandée par Cheikh Ahmad Bamba Khadimu Rassul (psl), Ce mois béni, laissa éclore Rabi al Euweul, cet autre mois sacré, qui, à son 12é jour, indique la naissance de l'homme le plus auguste de l'histoire de l'humanité, le plus illustre de la création architecturale divine, Muhammad (psl). Jamais homme n'a autant souffert, et embarqué ses fidèles dans sa souffrance par le fait d'un Dieu unique pour qui, il a tout donné, en s'abandonnant à Lui entièrement. Vingt-trois années d'observation, de hautes stratégies, de
combats, de tolérance, de pardon et de générosité, ont conduit le monde, dans toutes ses composantes à s'intéresser de sa noble vie, dont les faits marquants, ont tous résisté au temps et à la désintégration.
Le Prophète Muhammad (psl) fut alors proposé comme un idéal, un modèle pour toute l'humanité, doté d'une florissante direction éternelle. Et pour que sa noble vie puisse être présentée comme le socle de l'existence, elle a dû surmonter quatre épreuves, que sont l'historicité, l'étendue, la perfection et la praticabilité.
C'est ainsi que Dieu, par son incommensurabilité, a préparé le monde et ses créatures à accueillir le plus éminent des enseignants, porteur de son ultime message.
- ABDUL MOUTALEEB ET L'ELIXIR DU YÉMEN !
Abdoul Moutaleeb, alors futur grand
père par miracle du Prophète Muhammad (psl), revient de Yémen, où il était parti chercher de l'élixir en espérant l'utiliser pour avoir des enfants, ces derniers qu'il a tant cherchés, sans que son vœu ne soit jamais exaucé.
À la place de cet élixir, il a ramené du Yémen, uniquement de la teinture pour cheveux et son mode d'emploi, qu'il prit goût d'utiliser.
Son problème demeure irrésolu, et son manque d'enfant le hante.
Il est respecté à la Mecque, beau et élégant, intelligent et éloquent, appartenant à un clan prestigieux, dont il est un des chefs, le plus charismatique de son époque. Il est descendant du fils d'Abraham (as), Ismaël, comme tous les arabes, plus lointain, il est descendant d'Adam et de Hawa, ou plus près, descendant d'Adnan. Abdoul Moutaleeb entendit
pour la première fois, une émouvante histoire qui lui a fait oublier sa peine, racontée par Harith ibn Muad, chef de la tribu des Jurhumites de la Mecque. Il relate un pogrom - un massacre - qui eut lieu dans le Nedjran, oasis de l'Arabie méridionale. Cet acte odieux a été perpétré par le roi Dhu Nuwas du Royaume Himyarithe, de l'Arabie du Sud.
Les populations de Nedjran à majorité chrétienne, avaient refusé de se judaïser, déclinant de fait, avec une fine diplomatie, l'offre du roi Dhu Nuwas, préférant garder leur Dieu, et réitérer leur fidélité sans faille à Jésus Christ, que leur avait appris à aimer le Saint apôtre Barthélémy et d'autres missionnaires qui avaient séjourné dans leur oasis. Le roi Dhu Nuwas, communément appelé "le seigneur des boucles" prit cela comme un affront, alors, il déploya une forte armée,
encercla Nedjran, cette bande de terre plus ou moins fertile, qui s'étend sur une longueur de 100 km, au milieu du désert de sable et de pierres, il instruit à ses hommes de creuser des fossés sur le "Marbad", une place au centre de la ville, où se croisent les caravanes, y rassembla hommes, femmes, enfants, vieillards, maîtres et esclaves, et tous, refusèrent de changer de religion, et au prix de leur vie!
Des feux ardents furent allumés dans ces fossés, et il les brûla tous, certains chroniqueurs évaluent le nombre qui se laissa brûler à 20.000 personnes, plutôt que d'être infidèles à Dieu et à Jésus Christ. Cette ville portera plus tard le nom de "Madinatul Uhdud" - la ville des fossés - selon les récits d'Ibn Hicham, Kitab Rassul Allah (psl). Abdul Moutaleeb est stupéfait et touché par l'histoire que lui a racontée le chef de la tribu des Jurhumites de la
Mecque.
Et pour corriger cette lourde injustice qu'avaient subie les habitants de Nedjran, l'Abyssinie avait déployé 700.000 hommes et la Byzance avait mis en mer 700 bateaux avec du matériel militaire de haute qualité, le tout, destiné à punir Dhu Nuwas, qui avait profané les évangiles et brûlé ceux-là qui y croyaient.
Le Saint Coran a aussi mentionné cet événement en ces termes : "ils ne les ont brûlés vifs que parce qu'ils croient au Dieu, Tout Puissant, au Dieu qui a créé le ciel et la terre. Ceux qui ont brûlé les fidèles des deux sexes et qui n'ont pas fait pénitence seront précipités dans les flammes de l'enfer" (S.85 - V.8-9-10). Cette histoire ainsi racontée, laisse une terrible impression chez Abdul Moutaleeb, émerveillé par la puissance de ce Dieu pour qui, 20.000 hommes se sont
laissés brûlés vifs, sans hésiter - mourir dans leur foi en Dieu-plutôt que de le trahir.
Son vœu refait surface, celui d'avoir des enfants, il le bouscule, et il pense que seul ce Dieu, qui est si grand et qu'il ne connaît pas, est capable d'exaucer son vœu, à tel point, qu'il cherche à être un de ses fidèles. Abdul Moutaleeb est riche, mais il est "abtar" c'est à dire sans descendance; et chez les arabes, être "abtar" vous rend insignifiant, affreux et irrespecté. Selon Virgil Georghui, l'homme est comme un poisson dans la mer, à tout instant, il peut se faire dévorer par plus fort que lui, mais s'il reste dans sa vie de groupe et s'il respecte les fondamentaux de ce dernier, il peut échapper à cette sentence et avoir une vie paisible empreinte de foi.
C'est cette passibilité qu'Abdul Moutaleeb cherchait à avoir à tout prix, et il était convaincu que seul ce Dieu unique pouvait lui procurer cet épanouissement. Il a un respect immense pour ce Dieu, qu'il trouve invincible. Il se rend alors à la Kaaba, cet immense dé noir, premier édifice sacré que l'homme ait construit sur terre, d'une forme rectangulaire, mesurant environ 10 mètres sur 12, avec une hauteur de 15 mètres, et qui représente le centre du monde, connectée à Beit Al Ma'mur aux cieux. Autour du sanctuaire, sont placés 360 idoles de toute espèce, socle de la foi de ces oligarques mecquois, qui animaient les foires sous tous ses angles. Makkah alors battait au rythme de l'anarchie, de l'utopie, des fresques et des frasques ubuesques.
Dans son livre, l'Arabie Occidentale avant l'hégire", Lammens y dit: "inutile de parler de culte privé, de dieux lares ou domestiques. L'arabe de la pré-
Hegire n'a jamais entrevu que le culte public, dont les rares manifestations suffisaient à épuiser sa courte dévotion ". Cependant, Abdul Moutaleeb prie avec ferveur ce Dieu qu'il ne connaît pas, ce Dieu si Puissant pour lequel les chrétiens de Nedjran se sont laissés incinérés. Il Lui adresse son vœu, celui d'avoir des fils, au nombre de dix et Lui promet, au retour, si son vœu est exaucé, de Lui offrir le dernier, en l'égorgeant. Abdul Moutaleeb s'est adressé à ce Dieu du fait de sa puissance qu'il imagine infini et de l'amour que Lui vouent des milliers et des milliers d'hommes, en ces temps où l'idolâtrie berçait les vices et les passions des arabes.
Oui! Ce Dieu, à qui il a parlé est d'une infinie miséricorde, il n'est guère comparable aux idoles, simple création de l'être humain.
Ce Dieu, à qui, il s'est confié, n'est n
sourd ni muet, point sommeil ne le prenne, à plus forte raison, somnolence. Peu de temps après qu'il eut formulé son vœu, et que son espoir commençait à s'éteindre sous les cendres de son impatience, un sentiment de bonheur immense l'anime, il est père d'un fils, puis d'un deuxième, puis d'un troisième, puis d'un quatrième, etc. Abdul Moutaleeb est aux anges. Une joie immense s'immisc...
combats, de tolérance, de pardon et de générosité, ont conduit le monde, dans toutes ses composantes à s'intéresser de sa noble vie, dont les faits marquants, ont tous résisté au temps et à la désintégration.
Le Prophète Muhammad (psl) fut alors proposé comme un idéal, un modèle pour toute l'humanité, doté d'une florissante direction éternelle. Et pour que sa noble vie puisse être présentée comme le socle de l'existence, elle a dû surmonter quatre épreuves, que sont l'historicité, l'étendue, la perfection et la praticabilité.
C'est ainsi que Dieu, par son incommensurabilité, a préparé le monde et ses créatures à accueillir le plus éminent des enseignants, porteur de son ultime message.
- ABDUL MOUTALEEB ET L'ELIXIR DU YÉMEN !
Abdoul Moutaleeb, alors futur grand
père par miracle du Prophète Muhammad (psl), revient de Yémen, où il était parti chercher de l'élixir en espérant l'utiliser pour avoir des enfants, ces derniers qu'il a tant cherchés, sans que son vœu ne soit jamais exaucé.
À la place de cet élixir, il a ramené du Yémen, uniquement de la teinture pour cheveux et son mode d'emploi, qu'il prit goût d'utiliser.
Son problème demeure irrésolu, et son manque d'enfant le hante.
Il est respecté à la Mecque, beau et élégant, intelligent et éloquent, appartenant à un clan prestigieux, dont il est un des chefs, le plus charismatique de son époque. Il est descendant du fils d'Abraham (as), Ismaël, comme tous les arabes, plus lointain, il est descendant d'Adam et de Hawa, ou plus près, descendant d'Adnan. Abdoul Moutaleeb entendit
pour la première fois, une émouvante histoire qui lui a fait oublier sa peine, racontée par Harith ibn Muad, chef de la tribu des Jurhumites de la Mecque. Il relate un pogrom - un massacre - qui eut lieu dans le Nedjran, oasis de l'Arabie méridionale. Cet acte odieux a été perpétré par le roi Dhu Nuwas du Royaume Himyarithe, de l'Arabie du Sud.
Les populations de Nedjran à majorité chrétienne, avaient refusé de se judaïser, déclinant de fait, avec une fine diplomatie, l'offre du roi Dhu Nuwas, préférant garder leur Dieu, et réitérer leur fidélité sans faille à Jésus Christ, que leur avait appris à aimer le Saint apôtre Barthélémy et d'autres missionnaires qui avaient séjourné dans leur oasis. Le roi Dhu Nuwas, communément appelé "le seigneur des boucles" prit cela comme un affront, alors, il déploya une forte armée,
encercla Nedjran, cette bande de terre plus ou moins fertile, qui s'étend sur une longueur de 100 km, au milieu du désert de sable et de pierres, il instruit à ses hommes de creuser des fossés sur le "Marbad", une place au centre de la ville, où se croisent les caravanes, y rassembla hommes, femmes, enfants, vieillards, maîtres et esclaves, et tous, refusèrent de changer de religion, et au prix de leur vie!
Des feux ardents furent allumés dans ces fossés, et il les brûla tous, certains chroniqueurs évaluent le nombre qui se laissa brûler à 20.000 personnes, plutôt que d'être infidèles à Dieu et à Jésus Christ. Cette ville portera plus tard le nom de "Madinatul Uhdud" - la ville des fossés - selon les récits d'Ibn Hicham, Kitab Rassul Allah (psl). Abdul Moutaleeb est stupéfait et touché par l'histoire que lui a racontée le chef de la tribu des Jurhumites de la
Mecque.
Et pour corriger cette lourde injustice qu'avaient subie les habitants de Nedjran, l'Abyssinie avait déployé 700.000 hommes et la Byzance avait mis en mer 700 bateaux avec du matériel militaire de haute qualité, le tout, destiné à punir Dhu Nuwas, qui avait profané les évangiles et brûlé ceux-là qui y croyaient.
Le Saint Coran a aussi mentionné cet événement en ces termes : "ils ne les ont brûlés vifs que parce qu'ils croient au Dieu, Tout Puissant, au Dieu qui a créé le ciel et la terre. Ceux qui ont brûlé les fidèles des deux sexes et qui n'ont pas fait pénitence seront précipités dans les flammes de l'enfer" (S.85 - V.8-9-10). Cette histoire ainsi racontée, laisse une terrible impression chez Abdul Moutaleeb, émerveillé par la puissance de ce Dieu pour qui, 20.000 hommes se sont
laissés brûlés vifs, sans hésiter - mourir dans leur foi en Dieu-plutôt que de le trahir.
Son vœu refait surface, celui d'avoir des enfants, il le bouscule, et il pense que seul ce Dieu, qui est si grand et qu'il ne connaît pas, est capable d'exaucer son vœu, à tel point, qu'il cherche à être un de ses fidèles. Abdul Moutaleeb est riche, mais il est "abtar" c'est à dire sans descendance; et chez les arabes, être "abtar" vous rend insignifiant, affreux et irrespecté. Selon Virgil Georghui, l'homme est comme un poisson dans la mer, à tout instant, il peut se faire dévorer par plus fort que lui, mais s'il reste dans sa vie de groupe et s'il respecte les fondamentaux de ce dernier, il peut échapper à cette sentence et avoir une vie paisible empreinte de foi.
C'est cette passibilité qu'Abdul Moutaleeb cherchait à avoir à tout prix, et il était convaincu que seul ce Dieu unique pouvait lui procurer cet épanouissement. Il a un respect immense pour ce Dieu, qu'il trouve invincible. Il se rend alors à la Kaaba, cet immense dé noir, premier édifice sacré que l'homme ait construit sur terre, d'une forme rectangulaire, mesurant environ 10 mètres sur 12, avec une hauteur de 15 mètres, et qui représente le centre du monde, connectée à Beit Al Ma'mur aux cieux. Autour du sanctuaire, sont placés 360 idoles de toute espèce, socle de la foi de ces oligarques mecquois, qui animaient les foires sous tous ses angles. Makkah alors battait au rythme de l'anarchie, de l'utopie, des fresques et des frasques ubuesques.
Dans son livre, l'Arabie Occidentale avant l'hégire", Lammens y dit: "inutile de parler de culte privé, de dieux lares ou domestiques. L'arabe de la pré-
Hegire n'a jamais entrevu que le culte public, dont les rares manifestations suffisaient à épuiser sa courte dévotion ". Cependant, Abdul Moutaleeb prie avec ferveur ce Dieu qu'il ne connaît pas, ce Dieu si Puissant pour lequel les chrétiens de Nedjran se sont laissés incinérés. Il Lui adresse son vœu, celui d'avoir des fils, au nombre de dix et Lui promet, au retour, si son vœu est exaucé, de Lui offrir le dernier, en l'égorgeant. Abdul Moutaleeb s'est adressé à ce Dieu du fait de sa puissance qu'il imagine infini et de l'amour que Lui vouent des milliers et des milliers d'hommes, en ces temps où l'idolâtrie berçait les vices et les passions des arabes.
Oui! Ce Dieu, à qui il a parlé est d'une infinie miséricorde, il n'est guère comparable aux idoles, simple création de l'être humain.
Ce Dieu, à qui, il s'est confié, n'est n
sourd ni muet, point sommeil ne le prenne, à plus forte raison, somnolence. Peu de temps après qu'il eut formulé son vœu, et que son espoir commençait à s'éteindre sous les cendres de son impatience, un sentiment de bonheur immense l'anime, il est père d'un fils, puis d'un deuxième, puis d'un troisième, puis d'un quatrième, etc. Abdul Moutaleeb est aux anges. Une joie immense s'immisc...