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Son nom était quasiment inconnu, caché sous celui de Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook. Mais aujourd’hui, c’est bien d’elle dont on parle le plus. Avec ses 900 000 j’aime, ses 400 000 partages et ses dizaines de milliers de commentaires, le statut Facebook de Sheryl Sandberg a profondément touché les internautes. La femme d’affaires de 45 ans s’exprime sur son mur Facebook trente jours après la mort accidentelle de son mari. Veuve et mère de deux enfants, elle a suivi le rite juif appelé “sheloshim”, une période de deuil de trente jours.
Déjà considérée comme le modèle féminin de la réussite aux Etats-Unis, Sheryl Sandberg a démontré sa capacité à surmonter les épreuves. En exposant ses peines mais aussi sa volonté d’aller de l’avant, Sheryl Sandberg a permis à des milliers de veuves de se retrouver dans son expérience et de reprendre confiance en l’avenir. Entre tomber dans le vide et se relever, Sheryl Sandberg a choisi la deuxième option.
“J’ai compris de façon très profonde ce que voulais dire être une mère, à la fois en traversant la douleur et l’agonie que je ressens quand j’entends mes enfants pleurer et crier et aussi en ressentant les échos que ma douleur suscite chez ma mère.” En se dévoilant à la Toile comme elle l’aurait fait à son journal intime, Sheryl Sandberg s’est emparé d’un sujet tabou, celui du deuil. Elle s’est exprimée avec calme en soignant le choix de ses mots, libérée de l’emprise de la colère et du chagrin. Sa sincérité est bouleversante: “J’ai appris qu’on ne savait jamais quoi dire aux gens qui en ont besoin et que j’avais eu tout faux avant. J’essayais d’assurer aux gens que tout irait bien (…) La vrai empathie, c’est parfois de dire aux gens que tout ne pas aller bien. Jusqu’à présent, j’ai été la grande soeur, la directrice d’exploitation, celle qui fait et planifie. Je n’avais pas planifié ça et quand c’est arrivé, j’étais incapable de faire quoi que ce soit,” écrit-elle.
De nombreuses personnalités, comme le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg ou encore Ariana Huffington, directrice du Huffington Post, ont salué le courage de la femme d’affaires. Mais c’est avant tout à son mari que Sheryl voulait s’adresser une dernière fois: “ Il n’y a pas de fin au chagrin, il n’y a pas de fin à l’amour. Je t’aime, Dave,” conclut-elle dans sa tribune.
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