En estimant que l'usage du préservatif "(aggravait) le problème" du sida, le pape n'a fait que réaffirmer la position officielle de l'Eglise catholique qui met l'accent "sur l'éducation à la responsabilité", a déclaré le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.
"Il ne faut pas attendre de ce voyage un changement de position de l'Eglise catholique envers le problème du sida", a-t-il souligné. L'Eglise estime que "développer une idéologie de confiance dans le préservatif n'est pas une position correcte".
Le père Lombardi a préféré évoquer "l'éducation à la responsabilité de la sexualité et l'affirmation des valeurs du mariage et de la famille, l'engagement pour des soins efficaces, et l'attention portée aux malades".
De nombreuses personnalités du monde médical, des associations mais aussi plusieurs gouvernements ont dénoncé comme contre-productive voire irresponsable la critique par le pape des campagnes pour l'usage du préservatif, alors que l'Afrique est le continent du monde le plus touché par la pandémie du sida.
Les propos du pape, qui souhaitait séduire le continent noir et avait indiqué dimanche vouloir "prendre dans ses bras" toute l'Afrique, ont soulevé une "très vive inquiétude" à Paris, la "consternation" à Bruxelles, l'"indignation" du Fonds mondial sur le sida.
Mercredi, son agenda ne comportait en principe qu'une visite au président Paul Biya, une rencontre avec les évêques et la célébration des vêpres avec le clergé local.
Mais pour désamorcer la polémique et manifester la "sollicitude" de l'Eglise catholique envers les personnes touchées par le virus, Benoît XVI a ajouté à son programme une brève rencontre en début de matinée avec des jeunes d'une association d'aide aux malades du sida, animée par la communauté catholique Sant'Egidio.
Le souverain pontife a par ailleurs incité les évêques à se faire "les défenseurs des droits des plus pauvres" et à travailler "à la collaboration entre les ethnies pour le bien de tous".
Durant les vêpres célébrées en fin d'après-midi dans la basilique Marie Reine des Apôtres de Yaoundé, Benoît XVI a élargi à tout le clergé son exigence d'un "style de vie" à l'image du Christ "chaste, pauvre et obéissant".
Des injonctions qui semblaient reprendre en termes mesurés les critiques entendues au Cameroun sur le train de vie de certains évêques, dont le quotidien privé Le Messager s'est fait l'écho mercredi.
Le journal a publié un classement des 30 évêques camerounais prenant en compte notamment leurs "capacités en gestion" et leur "train de vie". Une douzaine de prélats obtiennent un satisfecit, mais on pouvait lire les commentaires suivants sur d'autres: "Cupide et retors", "aime les belles voitures", "aime le luxe et l'argent", "corrompu", "a une femme et trois enfants à nourrir".
La première véritable rencontre du pape avec la foule n'aura lieu que jeudi avec une messe dans un stade de Yaoundé. Toutefois, quelque 4.000 personnes dans la Basilique Marie Reine et plusieurs milliers à l'extérieur sous la pluie ont pu assister aux vêpres mercredi.
"C'est une possibilité exceptionnelle de voir le pape, a souligné Wilfried 30 ans, Pour les événements à l'extérieur comme les JMJ (journées mondiales de la jeunesse), on ne nous donne pas de visas par peur qu'on ne revienne pas au pays".
De nombreux Camerounais venus saluer le pape ont pourtant exprimé leur frustration. Ils ont surtout vu un cortège de voitures sombres encadré par la police.
"Il ne faut pas attendre de ce voyage un changement de position de l'Eglise catholique envers le problème du sida", a-t-il souligné. L'Eglise estime que "développer une idéologie de confiance dans le préservatif n'est pas une position correcte".
Le père Lombardi a préféré évoquer "l'éducation à la responsabilité de la sexualité et l'affirmation des valeurs du mariage et de la famille, l'engagement pour des soins efficaces, et l'attention portée aux malades".
De nombreuses personnalités du monde médical, des associations mais aussi plusieurs gouvernements ont dénoncé comme contre-productive voire irresponsable la critique par le pape des campagnes pour l'usage du préservatif, alors que l'Afrique est le continent du monde le plus touché par la pandémie du sida.
Les propos du pape, qui souhaitait séduire le continent noir et avait indiqué dimanche vouloir "prendre dans ses bras" toute l'Afrique, ont soulevé une "très vive inquiétude" à Paris, la "consternation" à Bruxelles, l'"indignation" du Fonds mondial sur le sida.
Mercredi, son agenda ne comportait en principe qu'une visite au président Paul Biya, une rencontre avec les évêques et la célébration des vêpres avec le clergé local.
Mais pour désamorcer la polémique et manifester la "sollicitude" de l'Eglise catholique envers les personnes touchées par le virus, Benoît XVI a ajouté à son programme une brève rencontre en début de matinée avec des jeunes d'une association d'aide aux malades du sida, animée par la communauté catholique Sant'Egidio.
Le souverain pontife a par ailleurs incité les évêques à se faire "les défenseurs des droits des plus pauvres" et à travailler "à la collaboration entre les ethnies pour le bien de tous".
Durant les vêpres célébrées en fin d'après-midi dans la basilique Marie Reine des Apôtres de Yaoundé, Benoît XVI a élargi à tout le clergé son exigence d'un "style de vie" à l'image du Christ "chaste, pauvre et obéissant".
Des injonctions qui semblaient reprendre en termes mesurés les critiques entendues au Cameroun sur le train de vie de certains évêques, dont le quotidien privé Le Messager s'est fait l'écho mercredi.
Le journal a publié un classement des 30 évêques camerounais prenant en compte notamment leurs "capacités en gestion" et leur "train de vie". Une douzaine de prélats obtiennent un satisfecit, mais on pouvait lire les commentaires suivants sur d'autres: "Cupide et retors", "aime les belles voitures", "aime le luxe et l'argent", "corrompu", "a une femme et trois enfants à nourrir".
La première véritable rencontre du pape avec la foule n'aura lieu que jeudi avec une messe dans un stade de Yaoundé. Toutefois, quelque 4.000 personnes dans la Basilique Marie Reine et plusieurs milliers à l'extérieur sous la pluie ont pu assister aux vêpres mercredi.
"C'est une possibilité exceptionnelle de voir le pape, a souligné Wilfried 30 ans, Pour les événements à l'extérieur comme les JMJ (journées mondiales de la jeunesse), on ne nous donne pas de visas par peur qu'on ne revienne pas au pays".
De nombreux Camerounais venus saluer le pape ont pourtant exprimé leur frustration. Ils ont surtout vu un cortège de voitures sombres encadré par la police.