La polémique autour de l'empoisonnement supposé de Yasser Arafat a pris, jeudi, un nouveau tour, sur fond de discorde familiale. Alors que Nasser al-Qidwae, le neveu de l'ancien chef palestinien et président de la fondation Yasser Arafat, a accusé Israël jeudi d'avoir empoisonné son oncle au polonium 210, la veuve d'Arafat a tenu à se désolidariser de cette récupération politique dans un communiqué.
Si Souhat Arafat confirme son intention, sous quinze jours, de déposer plainte en France pour faire la lumière sur «les circonstances suspectes du décès de son mari», cette procédure contre X «n'est dirigée contre personne - ni individu, ni État», avertit-elle par la voix de son avocat Me Pierre-Olivier Sur. «Sa démarche consiste donc à rechercher et à faire établir la vérité et seulement la vérité, sous l'autorité d'un juge d'instruction, ce qui garantit l'indépendance de l'enquête et de ses conclusions, précise le communiqué. Elle ne tolérera aucune instrumentalisation politique.»
Quantité anormale de polonium
Décédé à l'hôpital militaire français de Percy, le 11 novembre 2004, Yasser Arafat aurait présenté «une quantité anormale de polonium», selon des analyses effectuées par l'Institute for radiation physics de Lausanne, en Suisse, qui avait prélevé des échantillons biologiques sur les effets personnels du leader palestinien. Ses vêtements, sa brosse à dents et son emblématique keffieh avaient été remis à sa veuve par l'hôpital français, après son décès. Le polonium est une substance radioactive hautement toxique qui aurait servi à l'empoisonnement, en 2000 à Londres, d'Alexandre Litvinenko, opposant au président russe Vladimir Poutine.
La thèse de l'empoisonnement a refait surface ces derniers jours après la diffusion d'un documentaire sur la chaîne qatarienne Al-Jazeera. Les Palestiniens ont sitôt souhaité une enquête internationale afin de «clore le dossier». Une volonté accréditée par le ministre palestinien des Affaires étrangères qui s'est dit «favorable» à cette idée. Mercredi, au lendemain des révélations par la chaîne qatarienne, l'autorité palestinienne a donné son feu vert à l'exhumation du corps de Yasser Arafat.
Après ses accusations lancées contre Israël, le neveu a exigé que «les responsables de cet assassinat soient jugés». Le gouvernement du premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a immédiatement rétorqué qu'«Israël n'était pas impliqué dans la mort d'Arafat». «Tous les dossiers médicaux sont dans les mains des Palestiniens et ce n'est pas Israël qui empêche leur publication», a déclaré le porte-parole du premier ministre, Mark Regev.
Par Delphine de Mallevoüe
Si Souhat Arafat confirme son intention, sous quinze jours, de déposer plainte en France pour faire la lumière sur «les circonstances suspectes du décès de son mari», cette procédure contre X «n'est dirigée contre personne - ni individu, ni État», avertit-elle par la voix de son avocat Me Pierre-Olivier Sur. «Sa démarche consiste donc à rechercher et à faire établir la vérité et seulement la vérité, sous l'autorité d'un juge d'instruction, ce qui garantit l'indépendance de l'enquête et de ses conclusions, précise le communiqué. Elle ne tolérera aucune instrumentalisation politique.»
Quantité anormale de polonium
Décédé à l'hôpital militaire français de Percy, le 11 novembre 2004, Yasser Arafat aurait présenté «une quantité anormale de polonium», selon des analyses effectuées par l'Institute for radiation physics de Lausanne, en Suisse, qui avait prélevé des échantillons biologiques sur les effets personnels du leader palestinien. Ses vêtements, sa brosse à dents et son emblématique keffieh avaient été remis à sa veuve par l'hôpital français, après son décès. Le polonium est une substance radioactive hautement toxique qui aurait servi à l'empoisonnement, en 2000 à Londres, d'Alexandre Litvinenko, opposant au président russe Vladimir Poutine.
La thèse de l'empoisonnement a refait surface ces derniers jours après la diffusion d'un documentaire sur la chaîne qatarienne Al-Jazeera. Les Palestiniens ont sitôt souhaité une enquête internationale afin de «clore le dossier». Une volonté accréditée par le ministre palestinien des Affaires étrangères qui s'est dit «favorable» à cette idée. Mercredi, au lendemain des révélations par la chaîne qatarienne, l'autorité palestinienne a donné son feu vert à l'exhumation du corps de Yasser Arafat.
Après ses accusations lancées contre Israël, le neveu a exigé que «les responsables de cet assassinat soient jugés». Le gouvernement du premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a immédiatement rétorqué qu'«Israël n'était pas impliqué dans la mort d'Arafat». «Tous les dossiers médicaux sont dans les mains des Palestiniens et ce n'est pas Israël qui empêche leur publication», a déclaré le porte-parole du premier ministre, Mark Regev.
Par Delphine de Mallevoüe