Le plus cocasse dans l’histoire est qu’il s’empresse tout de go d’ajouter que cet enrichissement à hauteur de 8 milliards n’a rien de suspect et qu’il aurait obtenu ses milliards en toute honnêteté…
J’en connais qui se sont rengorgés quand ils ont bu ces paroles ! Et d’autres qui ont été satisfaits de cette déclaration qui les confortent dans des positions de pilleurs de deniers publics, car depuis que Macky a pris le pouvoir, je n’ai pas eu vent de dispositions qui empêcheraient le Premier Ministre ou le Président de l’Assemblée nationale de profiter eux aussi actuellement des privilèges liés à leur position pour potentiellement s’enrichir autant que Macky.
Ne soyons donc pas surpris que le Président de l’Assemblée Nationale actuel déclare urbi et orbi qu’il votera contre la proposition de loi de Rewmi…
Les baptiseurs de chevaux au parc automobile scandaleusement fourni-tout comme celui de Macky- fraichement diplômés d’Angleterre sont aussi satisfaits : ils ont la justification potentielle au cas où (si jamais il y aurait cas).
Nous autres citoyens sénégalais ne sommes pas dupes : de plus en plus, il y a visiblement une justice à deux vitesses.
Certains sont condamnés et le pouvoir politique en place se délecte de leur emprisonnement en buvant du petit lait, imaginant pour quelles charges supplémentaires les condamner plus lourdement encore, tandis que d’autres ne sont nullement inquiétés, bien au contraire !
Quelles en sont les raisons ?
Soit des relations parentales par alliance, soit des relations d’amitié anciennes soit un quelconque autre prétexte lié à la conjoncture politique du moment.
Il fut une époque où j’avais clairement dit à un moment où même le Président Wade n’y pensait pas qu’Idy était parti avec les fonds politiques, profitant du fait que tout le PDS chantait et dansait, tout heureux de s’être débarrassé de lui enfin, sans s’en rendre compte. On sait le scandale ponctué de protocoles qui s’en est suivi, et qui a participé à jeter le discrédit sur la carrière montante de cet homme politique peu ordinaire, il faut le reconnaitre.
Quels gages Macky veut-il lui donner, à un moment où le protocole de Reubeuss est remis au gout du jour ? Quel signe faut-il percevoir, à travers la surprenante déclaration de Macky ? Quel rapport avec l’idée des retrouvailles de la grande famille libérale ? Mystère et boule de gomme….
Toujours en est il que sur le terrain de l’enrichissement par la bénédiction de Wade, la boite de pandore vient d’être grandement ouverte, au bénéfice de qui ? L’Histoire nous le dira bientôt.
L’on nous annonce que le dossier de l’ANOCI va être relancé, tant mieux ! Mais attention quand même : que tous les acteurs sans exclusive soient concernés par l’enquête, et que la justice aille au fond des choses.
Que Macky et son gouvernement cessent de regarder dans le rétroviseur : je suis surpris de les voir agiter un scandale de gré à gré dès que Babacar GAYE a parlé de l’énorme entorse faite à l’éthique et à la morale avec le gré à gré de la SENELCC contractant avec une entreprise dont on nous a bassiné avec l’expertise avérée dans ce domaine, alors qu’elle vient juste d’être créée il y a huit mois, avec un capital de 10 000 000 F CFA !
Cette entreprise vient de signer un contrat de 300 000 000 000 F CFA sous le règne de Macky, avec sa bénédiction. Et tout de suite après, l’on sort un dossier de gré à gré de Samuel SARR avec la SAR, comme pour dire que le PDS a fait pire.
C’est à cause de ce pire qu’on les a virés, et Macky s’il continue de prouver qu’il est une réminiscence du PDS dans sa phase la plus hideusement sombre, sombrera rapidement…
Le montage de l’autoroute à péage a été qualifié de scandale : dès son accession à la magistrature suprême la société accusée de tous les pêchés a rapidement bénéficié d’un contrat de gré à gré de 80 000 000 000 F CFA et de la confirmation de sa concession sur 39 ans !
Les grés à grés sont légion maintenant et le Président de la République s’est même permis de faire remarquer de manière bien sentie que les recommandations de l’IGE n’étaient pas des obligations, surtout pour lui, le Président de la République.
Est-ce peut être une manière de dire que cela ne l’empêcherait pas de passer outre, dans la logique de sa diatribe contre le Code des marchés publics, en foulant au pied, comme il l’a fait il y une dizaine d’années en votant sans carte d’identité, je ne dirais pas les lois de la République, mais les vertus qui en sont les symboles, et dont le respect desquelles est le plus sûr gage de bonne gouvernance.
Il ne peut en être autrement, car aujourd’hui l’espace du pouvoir est devenu un enjeu qui dépasse largement les capacités de résistance de Macky : coincé entre sa belle famille et ses désidérata, les parents par alliance envers qui il se sent redevable et les attentes des militants en attente de prébendes qui le harcèlent au quotidien sans compter les alliés encombrants du premier et du deuxième tour, il a perdu pied.
Hélas ! On attendait d’un ¨Président jeune plus de courage, plus de lucidité et une plus grande capacité de résistance à ce type d’influence, vu la stature d’homme d’Etat qu’il incarne.
Ce n’est malheureusement pas le cas. Et c’est la République qui en pâtit, c’est l’Etat qui en subit les conséquences : aujourd’hui plus que sous Wade, la plus grande compétence est d’être un proche de Macky family ; il faut s’effacer devant leurs ambitions et jouer à être en parfaite intelligence avec ce cercle pour compter dans l’appareil d’Etat : la preuve, je vous reporte simplement à la liste des parents du couple présidentiel nommés à des postes de responsabilités où certains apprennent l’administration, en faisant observer une minute de silence en leur honneur, sans compter ceux qui se la coulent douce dans les consulats un peu partout en Europe.
Le devoir d’ingratitude est le plus sûr chemin de l’élévation morale d’un homme d’Etat, mais c’est une leçon que Macky n’a manifestement pas apprise.
A l’époque de Wade, on parlait de Gorgui Sokhnaci Domeci….aujourd’hui on voit pire, et ce n’est qu’un début. Attendons juste d’arriver aux prochaines échéances, ou aux premiers revirements du règne de Macky, car, jusqu’à preuve du contraire, il ressuscitera le sénat, dans sa forme ancienne ou sous une nouvelle approche.
Quand il désire quelque chose ou qu’on le convainque de sa nécessité, il fonce, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Avec les conséquences que l’on sait.
Regardez-le quand il s’adresse à ses compatriotes, il les toise tous avec un regard qui exprime une hargne sans raison…
Qui se reconnait dans son discours ? Pour le moment, surement pas les 70% de sénégalais qui sont déçus de son action.
Et le plus grave est qu’il ne prête pas attention à eux ; quand l’on parle de « reew mi dafa macky », il fait semblant de ne pas comprendre que c’est un euphémisme qui signifie en des termes plus jolis que tout va à vau l’eau, et que personne n’est content.
Cela me fait sourire, il me rappelle le discours du ministre de Saddam Hussein dans Bagdad assiégé, déclarant bravement que les soldats de la coalition étaient en train d’être massacrés par les forces irakiennes.
Les sénégalais n’aiment pas qu’on les prenne pour des ignares. Ayez le courage de reconnaitre que pour le moment ça ne va pas, expliquez ce que vous êtes en train de faire pour que ça change, en adéquation avec votre vision, si vraiment vous en avez ; la dénégation systématique et la fuite en avant n’ont jamais contribué à stabiliser ou pérenniser un régime, vous le savez bien.
Qui n’avance pas recule, et ce n’est pas en gardant le statu quo actuel que le Sénégal bougera ; au contraire, nous avançons à reculons, car le Chef qui doit donner le sens de la marche semble de plus en plus indécis dans son orientation et dans sa démarche.
Quels sont les grands investissements structurants et autres projets d’envergure qu’il compte initier pour booster la croissance, créer de la richesse et générer des emplois promis depuis plus d’un an ?
Quelles politiques publiques sectorielles compte t-il mettre en œuvre pour mettre le Sénégal sur la voie de la croissance ? Nul ne sait.
Lui non plus je suppose, car s’il déclare qu’il a été élu simplement pour installer la bonne gouvernance, on est mal parti !!!
Et puis, peut-on vraiment être un modèle de vertu sans être soi-même vertueux ?
Je ne le pense pas ; et ses alliés au pouvoir doivent rire eux aussi sous cape, quand ils le voient poursuivre ses frères d’hier devenus ses ennemis d’aujourd’hui, au nom de la bonne gouvernance !
Je me demande dans l’intimité de leurs consciences qu’est qu’ils doivent penser de ce monsieur dont le plus grand rêve était de finir DG de Petrosen et qui par la magie du suffrage universel, avec la formation de Wade, à été porté à la tête du pays, après avoir amassé un pactole qu’il revendique à hauteur de 8 milliards F CFA !
En 06 ans de carrière ce salarié a fait mieux en terme de profits que la SONATEL !
Par la grâce de Wade et la magie des avantages liés aux postes de Premier Ministre et de Président de l’Assemblée Nationale !
Donc on peut présumer que tous ceux qui ont occupé ces postes disposent d’une immense fortune légalement amassée !
Il est temps que la farce cesse, et que l’on mette le pays en marche. Le conglomérat d’intérêts hétéroclites qui le dirige avec à sa tête un président sans charisme ni vision a montré ses limites.
Quelles satisfactions le peuple a-t-il engrangées depuis qu’ils sont là ? Dans quels domaines des progrès ou rien que des signes de changements ont été notés ?
Le seul domaine où le gouvernement s’agite frénétiquement est la chasse aux libéraux.
Aujourd’hui, Mimi l’américaine nous les a même rendus sympathiques, tant le sénégalais n’aime pas l’acharnement, tellement cela parait à ses yeux être une injustice, même si c’est justifié qu’ils fassent l’objet d’enquête, mais dans le respect de leurs droits, au lieu de les jeter en pâture à l’opinion. Un peu de retenue serait bienvenue, pour ceux qui connaissent l’Etat, ils savent bien que c’est sa règle dans ce genre de dossiers.
Pour ma part, j’ai la conviction que la solution est à chercher au sein même de l’exécutif ; l’autre disait que « quand on ne sait plus où l’on va on retourne d’où l’on vient » ; la porte du non retour, Macky l’a t-elle franchie ?
Il a avoué qu’il ne savait pas combien les charges de Président de la République étaient lourdes ; ce n’est pas un métier qu’on apprend, c’est une fonction qu’on assume, et on n’attend pas d’y accéder pour choisir une destinée à son peuple.
C’est peut être ce qui explique sa tentation involontaire à faire du pire que Wade, en proclamant la rupture à tout va sans joindre l’acte à la parole. Ça ne marche pas comme ça.
On n’a pas besoin de feindre la détermination en se composant un visage de gendarme en colère, il faut incarner cette détermination par l’action. Les sénégalais n’ont pas élu une alliance à la tête du pays, ils ont élu un candidat porté par une alliance, dépositaire d’une vision partagée.
Soyez notre Président Macky. Avec vos qualités, avec vos défauts.
Mais emplissez le fauteuil présidentiel, pas seulement par le poids !
Quand Hollande est venu, vous étiez derrière Tanor, quand Obama est arrivé, MME la 1ère dame vous a ravi la vedette.
Au quotidien, vous vous réfugiez derrière Niasse et compagnie.
Ils ne sont pas comptables de votre bilan. Déroulez votre programme, revendiquez-en les réussites, partageons-en les échecs ; c’est comme cela qu’une nation se construit.
Pour une fois regardez les multiples tentatives de votre prédécesseur. Il a fallu qu’il vous prenne pour que les choses bougent. Je vous entends encore dire à l’attention des détracteurs de l’époque, vos amis d’aujourd’hui, qu’avec vous les éléphants avaient changé de couleur, au moment d’inaugurer l’échangeur de Malick SY !
Où est cet homme là ?
A l’époque vous en vouliez, et vous aviez un mentor à qui vous deviez prouver votre compétence !
Aujourd’hui, le peuple sénégalais est votre mentor, à la place de Me Wade. Rendez-lui hommage certes, en inaugurant les réalisations qu’il avait lancées.
Redevenez cet homme là, Macky, l’homme des défis.
Les sénégalais ont perdu jusqu’à la faculté de rêver, tellement nous sommes fatigués, à force de chercher les moyens de survie, de se soigner, d’échapper aux inondations, à la famine qui guette le monde rural et à toutes les autres épreuves que nous affrontons sans sentir l’Etat.
Qu’est qu’il adviendra de vous, quand arrivera la goutte d’eau qui fera déborder le vase, avec les réformes les plus impopulaires que vous êtes en train d’initier, sans évaluation, sans réflexion.
Que direz-vous à ces populations à l’heure de leur proposer l’adoption de ces réformes ?
Comment seront –elles adoptées ?
Par referendum ou par vote à l’assemblée nationale ?
Réfléchissez bien….
Cissé Kane NDAO
Président de l’A.DE.R.
J’en connais qui se sont rengorgés quand ils ont bu ces paroles ! Et d’autres qui ont été satisfaits de cette déclaration qui les confortent dans des positions de pilleurs de deniers publics, car depuis que Macky a pris le pouvoir, je n’ai pas eu vent de dispositions qui empêcheraient le Premier Ministre ou le Président de l’Assemblée nationale de profiter eux aussi actuellement des privilèges liés à leur position pour potentiellement s’enrichir autant que Macky.
Ne soyons donc pas surpris que le Président de l’Assemblée Nationale actuel déclare urbi et orbi qu’il votera contre la proposition de loi de Rewmi…
Les baptiseurs de chevaux au parc automobile scandaleusement fourni-tout comme celui de Macky- fraichement diplômés d’Angleterre sont aussi satisfaits : ils ont la justification potentielle au cas où (si jamais il y aurait cas).
Nous autres citoyens sénégalais ne sommes pas dupes : de plus en plus, il y a visiblement une justice à deux vitesses.
Certains sont condamnés et le pouvoir politique en place se délecte de leur emprisonnement en buvant du petit lait, imaginant pour quelles charges supplémentaires les condamner plus lourdement encore, tandis que d’autres ne sont nullement inquiétés, bien au contraire !
Quelles en sont les raisons ?
Soit des relations parentales par alliance, soit des relations d’amitié anciennes soit un quelconque autre prétexte lié à la conjoncture politique du moment.
Il fut une époque où j’avais clairement dit à un moment où même le Président Wade n’y pensait pas qu’Idy était parti avec les fonds politiques, profitant du fait que tout le PDS chantait et dansait, tout heureux de s’être débarrassé de lui enfin, sans s’en rendre compte. On sait le scandale ponctué de protocoles qui s’en est suivi, et qui a participé à jeter le discrédit sur la carrière montante de cet homme politique peu ordinaire, il faut le reconnaitre.
Quels gages Macky veut-il lui donner, à un moment où le protocole de Reubeuss est remis au gout du jour ? Quel signe faut-il percevoir, à travers la surprenante déclaration de Macky ? Quel rapport avec l’idée des retrouvailles de la grande famille libérale ? Mystère et boule de gomme….
Toujours en est il que sur le terrain de l’enrichissement par la bénédiction de Wade, la boite de pandore vient d’être grandement ouverte, au bénéfice de qui ? L’Histoire nous le dira bientôt.
L’on nous annonce que le dossier de l’ANOCI va être relancé, tant mieux ! Mais attention quand même : que tous les acteurs sans exclusive soient concernés par l’enquête, et que la justice aille au fond des choses.
Que Macky et son gouvernement cessent de regarder dans le rétroviseur : je suis surpris de les voir agiter un scandale de gré à gré dès que Babacar GAYE a parlé de l’énorme entorse faite à l’éthique et à la morale avec le gré à gré de la SENELCC contractant avec une entreprise dont on nous a bassiné avec l’expertise avérée dans ce domaine, alors qu’elle vient juste d’être créée il y a huit mois, avec un capital de 10 000 000 F CFA !
Cette entreprise vient de signer un contrat de 300 000 000 000 F CFA sous le règne de Macky, avec sa bénédiction. Et tout de suite après, l’on sort un dossier de gré à gré de Samuel SARR avec la SAR, comme pour dire que le PDS a fait pire.
C’est à cause de ce pire qu’on les a virés, et Macky s’il continue de prouver qu’il est une réminiscence du PDS dans sa phase la plus hideusement sombre, sombrera rapidement…
Le montage de l’autoroute à péage a été qualifié de scandale : dès son accession à la magistrature suprême la société accusée de tous les pêchés a rapidement bénéficié d’un contrat de gré à gré de 80 000 000 000 F CFA et de la confirmation de sa concession sur 39 ans !
Les grés à grés sont légion maintenant et le Président de la République s’est même permis de faire remarquer de manière bien sentie que les recommandations de l’IGE n’étaient pas des obligations, surtout pour lui, le Président de la République.
Est-ce peut être une manière de dire que cela ne l’empêcherait pas de passer outre, dans la logique de sa diatribe contre le Code des marchés publics, en foulant au pied, comme il l’a fait il y une dizaine d’années en votant sans carte d’identité, je ne dirais pas les lois de la République, mais les vertus qui en sont les symboles, et dont le respect desquelles est le plus sûr gage de bonne gouvernance.
Il ne peut en être autrement, car aujourd’hui l’espace du pouvoir est devenu un enjeu qui dépasse largement les capacités de résistance de Macky : coincé entre sa belle famille et ses désidérata, les parents par alliance envers qui il se sent redevable et les attentes des militants en attente de prébendes qui le harcèlent au quotidien sans compter les alliés encombrants du premier et du deuxième tour, il a perdu pied.
Hélas ! On attendait d’un ¨Président jeune plus de courage, plus de lucidité et une plus grande capacité de résistance à ce type d’influence, vu la stature d’homme d’Etat qu’il incarne.
Ce n’est malheureusement pas le cas. Et c’est la République qui en pâtit, c’est l’Etat qui en subit les conséquences : aujourd’hui plus que sous Wade, la plus grande compétence est d’être un proche de Macky family ; il faut s’effacer devant leurs ambitions et jouer à être en parfaite intelligence avec ce cercle pour compter dans l’appareil d’Etat : la preuve, je vous reporte simplement à la liste des parents du couple présidentiel nommés à des postes de responsabilités où certains apprennent l’administration, en faisant observer une minute de silence en leur honneur, sans compter ceux qui se la coulent douce dans les consulats un peu partout en Europe.
Le devoir d’ingratitude est le plus sûr chemin de l’élévation morale d’un homme d’Etat, mais c’est une leçon que Macky n’a manifestement pas apprise.
A l’époque de Wade, on parlait de Gorgui Sokhnaci Domeci….aujourd’hui on voit pire, et ce n’est qu’un début. Attendons juste d’arriver aux prochaines échéances, ou aux premiers revirements du règne de Macky, car, jusqu’à preuve du contraire, il ressuscitera le sénat, dans sa forme ancienne ou sous une nouvelle approche.
Quand il désire quelque chose ou qu’on le convainque de sa nécessité, il fonce, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Avec les conséquences que l’on sait.
Regardez-le quand il s’adresse à ses compatriotes, il les toise tous avec un regard qui exprime une hargne sans raison…
Qui se reconnait dans son discours ? Pour le moment, surement pas les 70% de sénégalais qui sont déçus de son action.
Et le plus grave est qu’il ne prête pas attention à eux ; quand l’on parle de « reew mi dafa macky », il fait semblant de ne pas comprendre que c’est un euphémisme qui signifie en des termes plus jolis que tout va à vau l’eau, et que personne n’est content.
Cela me fait sourire, il me rappelle le discours du ministre de Saddam Hussein dans Bagdad assiégé, déclarant bravement que les soldats de la coalition étaient en train d’être massacrés par les forces irakiennes.
Les sénégalais n’aiment pas qu’on les prenne pour des ignares. Ayez le courage de reconnaitre que pour le moment ça ne va pas, expliquez ce que vous êtes en train de faire pour que ça change, en adéquation avec votre vision, si vraiment vous en avez ; la dénégation systématique et la fuite en avant n’ont jamais contribué à stabiliser ou pérenniser un régime, vous le savez bien.
Qui n’avance pas recule, et ce n’est pas en gardant le statu quo actuel que le Sénégal bougera ; au contraire, nous avançons à reculons, car le Chef qui doit donner le sens de la marche semble de plus en plus indécis dans son orientation et dans sa démarche.
Quels sont les grands investissements structurants et autres projets d’envergure qu’il compte initier pour booster la croissance, créer de la richesse et générer des emplois promis depuis plus d’un an ?
Quelles politiques publiques sectorielles compte t-il mettre en œuvre pour mettre le Sénégal sur la voie de la croissance ? Nul ne sait.
Lui non plus je suppose, car s’il déclare qu’il a été élu simplement pour installer la bonne gouvernance, on est mal parti !!!
Et puis, peut-on vraiment être un modèle de vertu sans être soi-même vertueux ?
Je ne le pense pas ; et ses alliés au pouvoir doivent rire eux aussi sous cape, quand ils le voient poursuivre ses frères d’hier devenus ses ennemis d’aujourd’hui, au nom de la bonne gouvernance !
Je me demande dans l’intimité de leurs consciences qu’est qu’ils doivent penser de ce monsieur dont le plus grand rêve était de finir DG de Petrosen et qui par la magie du suffrage universel, avec la formation de Wade, à été porté à la tête du pays, après avoir amassé un pactole qu’il revendique à hauteur de 8 milliards F CFA !
En 06 ans de carrière ce salarié a fait mieux en terme de profits que la SONATEL !
Par la grâce de Wade et la magie des avantages liés aux postes de Premier Ministre et de Président de l’Assemblée Nationale !
Donc on peut présumer que tous ceux qui ont occupé ces postes disposent d’une immense fortune légalement amassée !
Il est temps que la farce cesse, et que l’on mette le pays en marche. Le conglomérat d’intérêts hétéroclites qui le dirige avec à sa tête un président sans charisme ni vision a montré ses limites.
Quelles satisfactions le peuple a-t-il engrangées depuis qu’ils sont là ? Dans quels domaines des progrès ou rien que des signes de changements ont été notés ?
Le seul domaine où le gouvernement s’agite frénétiquement est la chasse aux libéraux.
Aujourd’hui, Mimi l’américaine nous les a même rendus sympathiques, tant le sénégalais n’aime pas l’acharnement, tellement cela parait à ses yeux être une injustice, même si c’est justifié qu’ils fassent l’objet d’enquête, mais dans le respect de leurs droits, au lieu de les jeter en pâture à l’opinion. Un peu de retenue serait bienvenue, pour ceux qui connaissent l’Etat, ils savent bien que c’est sa règle dans ce genre de dossiers.
Pour ma part, j’ai la conviction que la solution est à chercher au sein même de l’exécutif ; l’autre disait que « quand on ne sait plus où l’on va on retourne d’où l’on vient » ; la porte du non retour, Macky l’a t-elle franchie ?
Il a avoué qu’il ne savait pas combien les charges de Président de la République étaient lourdes ; ce n’est pas un métier qu’on apprend, c’est une fonction qu’on assume, et on n’attend pas d’y accéder pour choisir une destinée à son peuple.
C’est peut être ce qui explique sa tentation involontaire à faire du pire que Wade, en proclamant la rupture à tout va sans joindre l’acte à la parole. Ça ne marche pas comme ça.
On n’a pas besoin de feindre la détermination en se composant un visage de gendarme en colère, il faut incarner cette détermination par l’action. Les sénégalais n’ont pas élu une alliance à la tête du pays, ils ont élu un candidat porté par une alliance, dépositaire d’une vision partagée.
Soyez notre Président Macky. Avec vos qualités, avec vos défauts.
Mais emplissez le fauteuil présidentiel, pas seulement par le poids !
Quand Hollande est venu, vous étiez derrière Tanor, quand Obama est arrivé, MME la 1ère dame vous a ravi la vedette.
Au quotidien, vous vous réfugiez derrière Niasse et compagnie.
Ils ne sont pas comptables de votre bilan. Déroulez votre programme, revendiquez-en les réussites, partageons-en les échecs ; c’est comme cela qu’une nation se construit.
Pour une fois regardez les multiples tentatives de votre prédécesseur. Il a fallu qu’il vous prenne pour que les choses bougent. Je vous entends encore dire à l’attention des détracteurs de l’époque, vos amis d’aujourd’hui, qu’avec vous les éléphants avaient changé de couleur, au moment d’inaugurer l’échangeur de Malick SY !
Où est cet homme là ?
A l’époque vous en vouliez, et vous aviez un mentor à qui vous deviez prouver votre compétence !
Aujourd’hui, le peuple sénégalais est votre mentor, à la place de Me Wade. Rendez-lui hommage certes, en inaugurant les réalisations qu’il avait lancées.
Redevenez cet homme là, Macky, l’homme des défis.
Les sénégalais ont perdu jusqu’à la faculté de rêver, tellement nous sommes fatigués, à force de chercher les moyens de survie, de se soigner, d’échapper aux inondations, à la famine qui guette le monde rural et à toutes les autres épreuves que nous affrontons sans sentir l’Etat.
Qu’est qu’il adviendra de vous, quand arrivera la goutte d’eau qui fera déborder le vase, avec les réformes les plus impopulaires que vous êtes en train d’initier, sans évaluation, sans réflexion.
Que direz-vous à ces populations à l’heure de leur proposer l’adoption de ces réformes ?
Comment seront –elles adoptées ?
Par referendum ou par vote à l’assemblée nationale ?
Réfléchissez bien….
Cissé Kane NDAO
Président de l’A.DE.R.