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« La pollution de l’air, une menace pour la santé mondiale »


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Septembre 2023 à 11:36 | | 0 commentaire(s)|

La pollution atmosphérique présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation d’alcool, et ce danger est exacerbé dans certaines régions du monde, comme en Asie et en Afrique, détaille une étude de l’Institut de politique énergétique de Chicago (EPIC) publiée hier sur la qualité de l’air mondiale et la pollution des particules fines émises par les véhicules motorisés, l’industrie et les incendies.

Selon le rapport de l'Institut de politique énergétique de l'université de Chicago (EPIC) sur la qualité de l'air mondiale, la pollution aux particules fines émises par les véhicules motorisés, l'industrie et les incendies, représente la plus grande menace externe pour la santé publique mondiale. Cela, en dépit des fonds alloués à la lutte contre la pollution de l'air et qui ne représentent qu'une fraction infime de ceux par exemple, dédiés aux maladies infectieuses, pointe le rapport. Selon les résultats de l’étude, la pollution aux particules fines augmente le risque de développement de maladies pulmonaires, cardiaques, d'AVC ou de cancers. Mais un respect permanent du seuil d'exposition aux particules fines, fixé par l'OMS, permettrait d'augmenter l'espérance de vie mondiale de 2 à 3 ans, estime l'EPIC, sur la base de données collectées en 2021.

En comparaison, la consommation de tabac réduit en moyenne l’espérance de vie mondiale de 2,3 ans et la malnutrition infantile et maternelle, de 1,6 année. Plus sévères en Afrique et en Asie du Sud, les effets de la pollution atmosphérique sur la santé publique sont très prononcés. Selon les modélisations de l’EPIC, la pollution touche notamment le continent africain. Mais peu d'investissements permettent de lutter efficacement. Parmi les 30 pays les plus pollués au monde, huit sont en Afrique, au centre et à l'ouest du continent... Le Burundi, le Nigeria, le Rwanda comptent parmi ces États. Les conséquences sur la santé sont importantes.

En République Démocratique du Congo ou au Cameroun, la pollution de l'air peut faire perdre jusqu'à 3 ans d'espérance de vie, davantage que pour le VIH, le paludisme ou la tuberculose. Pourtant, contrairement aux dispositifs internationaux de lutte contre ces maladies, il n'existe pas de plan international de lutte contre la pollution. Les investissements dédiés sont dérisoires : 300 000 dollars seulement, note le rapport, contre 4 milliards pour la lutte contre le VIH. Alors qu’aux États-Unis, au Canada et en Europe, 32 milliards de dollars sont investis pour lutter contre la pollution, etc. Alors que ce sont des endroits où l'air est le moins pollué au monde.




L'As

Ndèye Fatou Kébé