Sous l’empire de l’ « ancienne » constitution (celle qui vient d’être modifiée) le président ne pouvait exercer plus de deux mandats. Le parlement nigérien et la Cour constitutionnelle s’étaient donc opposés au projet du chef de l’Etat. L’assemblée à été dissoute et les membres de la Cour constitutionnelle limogés sans autre forme de procès…
Ainsi va la « démocratie » en Afrique au XXIe siècle. Il faut dire qu’en l’espèce Mamadou Tandja n’a rien inventé. La liste des chefs d’Etat amateurs de coups d’Etat constitutionnels est longue : En Tunisie Zine El Abidine Ben Ali a instauré de cette façon la présidence à vie dans son pays. Abdelaziz Bouteflika en Algérie a dû modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Idem pour Paul Biya au Cameroun et Idriss Deby au Tchad. Au Congo Sassou a déjà annoncé clairement la couleur (lire sa dernière interview dans « Jeune Afrique ») en affirmant qu’il n’hésiterait pas à modifier, si nécessaire, la Constitution afin de briguer un énième mandat en 2016. Blaise Compaoré du Burkina Faso au pouvoir depuis 22 ans commence déjà à entendre la « voix du peuple » lui demandant de rempiler… en 2015 malgré l’interdiction formelle de la Constitution. Pourquoi les chefs d’Etat africains se gêneraient-ils puisque la société civile africaine et la communauté internationale demeurent impuissantes et laissent faire ? Qui écoute Barack Obama lorsqu’il appelle à la « bonne gouvernance » condition indispensable du développement ?
Mais ce n’est pas seulement avec des référendum et des modifications constitutionnelles que les chefs d’Etat africains assouvissent leur quête de présidence à vie. Comme ils se savent mortels ils préparent également leurs rejetons à leur succéder. Une autre façon de continuer à gouverner.
Le cas de Faure Eyadema, fils de Gnassingbé qui a dû écarter, de manière rocambolesque, le président de l’Assemblée qui devait assurer l’intérim du pouvoir vacant constitue l’exemple le plus caricatural. L’actualité du Gabon augure également d’un tel scénario.
Dans ce pays en effet la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et de coups de matraques pour disperser une manifestation de jeunes gabonais qui réclamaient la démission de Ali Bongo, candidat à la succession de son père. Pour se défendre les manifestants du quartier populaire de Rio, à l’est de Libreville ont riposté avec des jets de cailloux, de bouteilles et autres projectiles lancés en direction des forces de l’ordre.
« On veut le changement », « Ali démissionne », « Ali dictateur », « Le Gabon n'est pas une monarchie. C'est le peuple qui doit décider. Ali va-t-en », « On n’a pas peur de vous », « L'ère du PDG (Parti démocratique gabonais fondé par le président Bongo) est révolu. L'ère du Parti des « détourneurs » gabonais est terminé » a-t-on attendu les manifestants crier.
Le fougueux journaliste Bruno Ben Moubamba, candidat indépendant bien connu sur la place parisienne a, selon l’agence AFP, surgi " en brandissant une croix ". Théâtral, il aurait déboutonné sa chemise et présenté son torse aux policiers : " Tirez, tirez ! " leur aurait-il hurlé....
Les Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Luc Bengono Nsi, Bruno Ben Moubamba, Casimir Oyé Mba, André Mba Obame et Anna Claudine Ayo Assayi, Paul Mba Abessole... ont beau être candidats pour l’élection du 30 août prochain, il est à craindre que Ali Ben Bongo, pourtant peu populaire parmi les Gabonais mais richissime, succède à son père. Un cas de figure qui donnerait plein d’espoir à Christel Nguesso que son père a déjà présenté à la Diaspora congolaise lors du dernier « forum de la Paix » à Paris.
Vous avez dit présidence à vie ?
N. M.
Source Mwinda/ Africatime
Ainsi va la « démocratie » en Afrique au XXIe siècle. Il faut dire qu’en l’espèce Mamadou Tandja n’a rien inventé. La liste des chefs d’Etat amateurs de coups d’Etat constitutionnels est longue : En Tunisie Zine El Abidine Ben Ali a instauré de cette façon la présidence à vie dans son pays. Abdelaziz Bouteflika en Algérie a dû modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Idem pour Paul Biya au Cameroun et Idriss Deby au Tchad. Au Congo Sassou a déjà annoncé clairement la couleur (lire sa dernière interview dans « Jeune Afrique ») en affirmant qu’il n’hésiterait pas à modifier, si nécessaire, la Constitution afin de briguer un énième mandat en 2016. Blaise Compaoré du Burkina Faso au pouvoir depuis 22 ans commence déjà à entendre la « voix du peuple » lui demandant de rempiler… en 2015 malgré l’interdiction formelle de la Constitution. Pourquoi les chefs d’Etat africains se gêneraient-ils puisque la société civile africaine et la communauté internationale demeurent impuissantes et laissent faire ? Qui écoute Barack Obama lorsqu’il appelle à la « bonne gouvernance » condition indispensable du développement ?
Mais ce n’est pas seulement avec des référendum et des modifications constitutionnelles que les chefs d’Etat africains assouvissent leur quête de présidence à vie. Comme ils se savent mortels ils préparent également leurs rejetons à leur succéder. Une autre façon de continuer à gouverner.
Le cas de Faure Eyadema, fils de Gnassingbé qui a dû écarter, de manière rocambolesque, le président de l’Assemblée qui devait assurer l’intérim du pouvoir vacant constitue l’exemple le plus caricatural. L’actualité du Gabon augure également d’un tel scénario.
Dans ce pays en effet la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et de coups de matraques pour disperser une manifestation de jeunes gabonais qui réclamaient la démission de Ali Bongo, candidat à la succession de son père. Pour se défendre les manifestants du quartier populaire de Rio, à l’est de Libreville ont riposté avec des jets de cailloux, de bouteilles et autres projectiles lancés en direction des forces de l’ordre.
« On veut le changement », « Ali démissionne », « Ali dictateur », « Le Gabon n'est pas une monarchie. C'est le peuple qui doit décider. Ali va-t-en », « On n’a pas peur de vous », « L'ère du PDG (Parti démocratique gabonais fondé par le président Bongo) est révolu. L'ère du Parti des « détourneurs » gabonais est terminé » a-t-on attendu les manifestants crier.
Le fougueux journaliste Bruno Ben Moubamba, candidat indépendant bien connu sur la place parisienne a, selon l’agence AFP, surgi " en brandissant une croix ". Théâtral, il aurait déboutonné sa chemise et présenté son torse aux policiers : " Tirez, tirez ! " leur aurait-il hurlé....
Les Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Luc Bengono Nsi, Bruno Ben Moubamba, Casimir Oyé Mba, André Mba Obame et Anna Claudine Ayo Assayi, Paul Mba Abessole... ont beau être candidats pour l’élection du 30 août prochain, il est à craindre que Ali Ben Bongo, pourtant peu populaire parmi les Gabonais mais richissime, succède à son père. Un cas de figure qui donnerait plein d’espoir à Christel Nguesso que son père a déjà présenté à la Diaspora congolaise lors du dernier « forum de la Paix » à Paris.
Vous avez dit présidence à vie ?
N. M.
Source Mwinda/ Africatime