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La présidentielle américaine vue de Kaboul

Rédigé par leral.net le Mardi 6 Novembre 2012 à 11:02 | | 0 commentaire(s)|

Parmi les questions qui ont été débattues pendant la campagne de la présidentielle américaine, l'Afghanistan figurait en bonne place. A la tête de la coalition de l'Otan, engagée depuis 2001 dans une opération militaire dans le pays, les Etats-Unis comptent encore 70 000 soldats sur place. Mitt Romney s'est dit d'accord avec l'idée de retirer définitivement les troupes américaines. Comment les Afghans voient ces échéances électorales, qui pourraient marquer un tournant déterminant pour l'avenir de leur pays ?


La présidentielle américaine vue de Kaboul
De notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert

Dans les rues de Kaboul, l'élection américaine n'est pas le sujet numéro un des discussions mais les médias locaux ont suivi la campagne. Employé pendant sept ans par l'agence de développement américaine à Kaboul, Fahim a perdu son emploi, l'an dernier, à cause des réductions de budget. Selon lui, Barack Obama se désintéresse de l'Afghanistan : « Obama a stoppé une partie des projets de développement ici, beaucoup moins d'argent arrive maintenant. L'Afghanistan est dans une très mauvaise situation. Et donc je pense qu'il est temps pour l'Afghanistan qu'une nouvelle personne arrive au pouvoir. »

Si les deux candidats sont d'accord pour retirer les troupes en 2014, Mitt Romney veut que ce départ se fasse si les conditions de sécurité sont satisfaisantes dans le pays. Le républicain souhaite aussi augmenter les crédits militaires. C'est ce côté guerrier que craint Rachid, étudiant en dernière année de médecine.

« Il veut attaquer l'Iran à cause de son programme nucléaire. Et ça, bien sûr que ça touchera la population afghane. Cela nous entraînera vers la guerre parce que l'Afghanistan sera la première cible que l'Iran voudra attaquer. »

Qu'elle que soit l'issue du scrutin, les Etats-Unis continueront d'aider l'Afghanistan. Un peu plus de deux milliards d'euros par an pour les dix prochaines années. C'est ce que prévoit le partenariat stratégique signé en avril dernier.

Par RFI