Passant de même en revue les différents niveaux de la question syndicale au Sénégal, Mody Guiro a mis en avant la nécessité de promouvoir, entre partenaires sociaux, un dialogue structuré, « permanent et sérieux, ouvert et sincère pour assurer l’apaisement du climat social ».
Le nouveau président du Conseil d’administration de l’Ipres et non moins secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Mody Guiro, entend marquer son avènement à à la tête de l’institution de prévoyance retraite par une initiative d’envergure au bénéfice des retraités du pays. Dans une sortie médiatique opérée hier, dimanche 22 février, le successeur de Racine Sy a révélé que son souhait de revaloriser les pensions de retraite était partagé par l’ensemble des administrateurs de l’institution et que les ayants droits pouvaient s’attendre à une re-évaluation à la hausse de leurs pensions après celle de 13, 75% effectuée sous le pilotage de l’ancien PCA.
Cette augmentation possible des pensions reste tributaire toutefois, selon Mody Guiro, à deux préalables. Etant entendu en effet que toute revalorisation des pensions est fonction de l’augmentation des ressources de l’Ipres, lesquelles proviennent en tout premier lieu des cotisations sociales, a indiqué le syndicaliste, « il importe de mettre l’accent sur la hausse du niveau des recouvrements de l’institution de prévoyance retraite ».
Et Mody Guiro de préciser : « Il y a des possibilités de recouvrement qu’il faudra définir de concert avec le directeur de l’Ipres qui travaille pour mettre en oeuvre une politique pouvant permettre à l’institution de disposer de moyens additionnels et d’un personnel additionnel pour recouvrer ses cotisations ». Tout autant, a indiqué le nouveau Président du Conseil d’administration de l’Ipres pour justifier la possibilité d’une revalorisation des pensions, « l’institution dispose de réserves fiables et de placements susceptibles d’être rentabilisés et de lui donner par conséquent la possibilité d’égrener des ressources additionnelles aptes à faciliter la revalorisation des pensions de retraite ».
Un dialogue social structuré, ouvert et sincère
Se prononçant par ailleurs sur la gestion de la demande sociale et de la question syndicale, le patron de la Cnts, Mody Guiro, a affirmé que « seul un dialogue social permanent et sérieux, ouvert et sincère peut faciliter pour l’avenir l’apaisement du climat social ». Le contexte économique difficile marqué par la hausse des prix des denrées comme des services de première nécessité et la détérioration de la qualité de vie, la précarité de l’emploi et, consécutivement, les contestations syndicales fortes, ne peut trouver meilleur répondant qu’un cadre structuré de concertations tripartites.
« Face à la spirale conflictuelle née de la crise, il faut asseoir un cadre de concertations dynamiques permettant non seulement d’anticiper sur les préoccupations des uns et des autres mais encore de faciliter un dialogue social permanent qui donnerait aux partenaires sociaux, à des dates précises, l’opportunité de cerner la demande sociale telle qu’elle se précise, de voir les contraintes auxquelles les Etats sont confrontés et surtout de bâtir des partenariats qui permettraient de se fixer des objectifs précis, articulés sur les possibilités et les aspirations sociales fortement exprimées par les travailleurs ».
Selon ainsi Mody Guiro, « Il faut dans l’établissement de ce dialogue fécond avec l’Etat que ce qui peut être possible soit connu d’avance dans les discussions avec les partenaires sociaux et que les accords soient bouclés, ficelés et respectés. Si cela était le cas, le monde syndical ne serait pas assujetti à la récurrence des revendications ».
Tout en interpellant de fait les partenaires sociaux, en premier lieu l’Etat et le patronat, à bâtir avec les organisations syndicales de véritables relations de partenariat qui sortent du cadre des clichés, des caricatures et des oppositions superficielles, Mody Guiro a plaidé pour que le Comité national du dialogue social (Cnds) soit doté de moyens substantiels et que des missions réelles lui soient assignées, en tant que cadre approprié de concertations et de recherche de solutions alternatives durables aux revendications syndicales.
A ce niveau d’ailleurs, le patron de la Cnts a affirmé qu’il était temps de finaliser les négociations tripartites entamées depuis décembre 2007 autour de questions de taille pour les travailleurs comme l’augmentation des salaires. »Bien qu’ayant été bouclées, ces négociations n’ont pas fait l’objet d’accords signés parce qu’elles butaient sur la conditionnalité exprimée par le patronat du règlement de la dette intérieure et de la baisse du CFCE.
Aujourd’hui, avec l’engagement de l’Etat à payer ses créances aux entreprises et le début d’exécution de cet engagement, il est temps de finaliser les négociations », a indiqué sans détours le secrétaire général de la Cnts.
par Moctar DIENG | SUD QUOTIDIEN
Le nouveau président du Conseil d’administration de l’Ipres et non moins secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Mody Guiro, entend marquer son avènement à à la tête de l’institution de prévoyance retraite par une initiative d’envergure au bénéfice des retraités du pays. Dans une sortie médiatique opérée hier, dimanche 22 février, le successeur de Racine Sy a révélé que son souhait de revaloriser les pensions de retraite était partagé par l’ensemble des administrateurs de l’institution et que les ayants droits pouvaient s’attendre à une re-évaluation à la hausse de leurs pensions après celle de 13, 75% effectuée sous le pilotage de l’ancien PCA.
Cette augmentation possible des pensions reste tributaire toutefois, selon Mody Guiro, à deux préalables. Etant entendu en effet que toute revalorisation des pensions est fonction de l’augmentation des ressources de l’Ipres, lesquelles proviennent en tout premier lieu des cotisations sociales, a indiqué le syndicaliste, « il importe de mettre l’accent sur la hausse du niveau des recouvrements de l’institution de prévoyance retraite ».
Et Mody Guiro de préciser : « Il y a des possibilités de recouvrement qu’il faudra définir de concert avec le directeur de l’Ipres qui travaille pour mettre en oeuvre une politique pouvant permettre à l’institution de disposer de moyens additionnels et d’un personnel additionnel pour recouvrer ses cotisations ». Tout autant, a indiqué le nouveau Président du Conseil d’administration de l’Ipres pour justifier la possibilité d’une revalorisation des pensions, « l’institution dispose de réserves fiables et de placements susceptibles d’être rentabilisés et de lui donner par conséquent la possibilité d’égrener des ressources additionnelles aptes à faciliter la revalorisation des pensions de retraite ».
Un dialogue social structuré, ouvert et sincère
Se prononçant par ailleurs sur la gestion de la demande sociale et de la question syndicale, le patron de la Cnts, Mody Guiro, a affirmé que « seul un dialogue social permanent et sérieux, ouvert et sincère peut faciliter pour l’avenir l’apaisement du climat social ». Le contexte économique difficile marqué par la hausse des prix des denrées comme des services de première nécessité et la détérioration de la qualité de vie, la précarité de l’emploi et, consécutivement, les contestations syndicales fortes, ne peut trouver meilleur répondant qu’un cadre structuré de concertations tripartites.
« Face à la spirale conflictuelle née de la crise, il faut asseoir un cadre de concertations dynamiques permettant non seulement d’anticiper sur les préoccupations des uns et des autres mais encore de faciliter un dialogue social permanent qui donnerait aux partenaires sociaux, à des dates précises, l’opportunité de cerner la demande sociale telle qu’elle se précise, de voir les contraintes auxquelles les Etats sont confrontés et surtout de bâtir des partenariats qui permettraient de se fixer des objectifs précis, articulés sur les possibilités et les aspirations sociales fortement exprimées par les travailleurs ».
Selon ainsi Mody Guiro, « Il faut dans l’établissement de ce dialogue fécond avec l’Etat que ce qui peut être possible soit connu d’avance dans les discussions avec les partenaires sociaux et que les accords soient bouclés, ficelés et respectés. Si cela était le cas, le monde syndical ne serait pas assujetti à la récurrence des revendications ».
Tout en interpellant de fait les partenaires sociaux, en premier lieu l’Etat et le patronat, à bâtir avec les organisations syndicales de véritables relations de partenariat qui sortent du cadre des clichés, des caricatures et des oppositions superficielles, Mody Guiro a plaidé pour que le Comité national du dialogue social (Cnds) soit doté de moyens substantiels et que des missions réelles lui soient assignées, en tant que cadre approprié de concertations et de recherche de solutions alternatives durables aux revendications syndicales.
A ce niveau d’ailleurs, le patron de la Cnts a affirmé qu’il était temps de finaliser les négociations tripartites entamées depuis décembre 2007 autour de questions de taille pour les travailleurs comme l’augmentation des salaires. »Bien qu’ayant été bouclées, ces négociations n’ont pas fait l’objet d’accords signés parce qu’elles butaient sur la conditionnalité exprimée par le patronat du règlement de la dette intérieure et de la baisse du CFCE.
Aujourd’hui, avec l’engagement de l’Etat à payer ses créances aux entreprises et le début d’exécution de cet engagement, il est temps de finaliser les négociations », a indiqué sans détours le secrétaire général de la Cnts.
par Moctar DIENG | SUD QUOTIDIEN