Amar R., complice de Coulibaly, aperçu avec le terroriste quelques heures avant la prise d'otage, entretenait une relation avec une gendarme chargée... du renseignement.
C'est une histoire d'amour étonnante et un rebondissement inattendu dans l'affaire Coulibaly. Un proche d'Amedy Coulibaly, le terroriste de Montrouge et de l'épicerie casher de la Porte de Vincennes, entretenait une relation avec... une gendarmette.
Une romance suspecte, selon "Le Canard enchaîné", qui révèle l'information, car Amar R., complice de Coulibaly, est soupçonné de trafic d'armes et de stupéfiants. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen. Il était même l'un des objectifs prioritaires des policiers car il avait été aperçu en compagnie de Coulibaly quelques heures avant la prise d'otage de la Porte de Vincennes. Son téléphone avait par ailleurs été détecté par un relais proche de l'épicerie casher.
C'est également lui qui, avec Coulibaly, avait tenté, en vain, d'échanger un véhicule avec des armes.
Rapidement repéré par les policiers après les attentats, il est suivi. Les forces de l'ordre veulent s'assurer qu'il ne s'apprête pas, lui aussi, à commettre un attentat. Elles espèrent aussi, selon le "Canard", être conduites vers de nouvelles pistes. Et les policiers vont avoir la surprise de le voir batifoler avec une gendarme, à Rosny-sous-Bois.
Gendarme, chargée du renseignement et convertie à l'islam
Plus inquiétant encore, la jeune femme, Emmanuelle, est sous-officier, chargée du renseignement opérationnel au centre technique de la gendarmerie nationale de Rosny-sous-Bois. Amar R. pénètre même plusieurs fois dans cet ancien fort, "fierté des pandores" selon l'hebdomadaire. La police, pour éviter de prendre des risques, a finalement préféré arrêter le complice d'Amedy Coulibaly le 23 janvier.
Sa compagne, convertie à l'islam il y a deux ans et qui porte le voile en dehors de la gendarmerie, n'a en revanche pas fait l'objet de sanctions pour le moment.
Nous n'avons pas constaté chez elle de signe de radicalisation", assure un haut responsable de la gendarmerie au "Canard". Aucune connexion ou recherche suspecte n'a été constatée sur son ordinateur. Nous sommes en phase judiciaire. L'enquête conduite par la PJ parisienne se poursuit. Nous sommes tenus informés."
R.F.