C’est ainsi, selon les progressistes, «la série macabre d’auto-immolations devant la Présidence de la République est le signe, s’il en fut, d’un malaise profond qui asphyxie les populations, notamment la jeunesse de notre pays qui voit son avenir plombé depuis dix ans». Et d’ajouter que «la situation est d’autant plus grave que ceux qui ont choisi cette mort atroce ont vécu dans une société qui transpire la foi dans sa vie de chaque jour. Ce désespoir, qui est le résultat de la mal gouvernance, porte en condensé tous les maux du pays qui sont entre autres, la paupérisation avancée du monde rural, l’effondrement des grandes unités industrielles, l’absence d’investissements significatifs, le chômage endémique, la corruption et la vie chère, la perte de crédibilité de l’Etat et de ses dirigeants actuels». C’est précisément dans ce contexte que soutient le bureau politique de l’Afp que «la crise casamançaise connaît des développements inquiétants, qui sont, en partie, les conséquences de l’isolement diplomatique du Sénégal sous M. Wade. Au-delà de l’insécurité en Casamance, le problème touche les régions périphériques et concerne hélas, la sécurité nationale. M. Wade est le premier responsable de la situation, pour avoir confié, à l’image de son mode de gouvernance fantaisiste, ce dossier sensible et complexe à des mains inexpertes. Il s’y est ajouté des choix de partenariats hasardeux inspirés par des motivations inavouables». Pour toutes ces raisons, le Bureau politique de l’AFP engage les tenants du pouvoir à mettre fin à leur dangereux amateurisme, à la politisation tous azimuts de toutes les situations et à se décider enfin à prendre le taureau par les cornes, avec des procédures classiques et des hommes de l’art. En tout état de cause, ce dossier épineux ne sera jamais traité sérieusement, si l’on s’obstine à ignorer sa dimension géopolitique, sous-régionale, culturelle et psychologique». En outre, seon l’Afp «le regain de tensions dans le Sud du Sénégal se déroule parallèlement à l’échauffement du front social, marqué notamment par des grèves dans les secteurs de l’Education et de la Santé. Ce malaise est dû principalement au refus du gouvernement des pseudo-libéraux de respecter des accords signés avec les syndicats. Dans un pays bien gouverné, après les services faits, les salaires et les indemnités sont payés sans qu’il soit nécessaire de déposer des préavis de grève». Sur ce chapitre aussi, le Bureau politique de l’AFP exige des tenants du pouvoir le respect sans délai des engagements de l’Etat, pour faire baisser les tensions dans ces secteurs stratégiques, qui ont directement trait au développement des ressources humaines. En effet, ces dossiers se situent au cœur des ambitions de tout pays. &nb sp; . En ce qui concerne le processus électoral, le Bureau politique exprime sa profonde indignation, face au climat malsain que le pouvoir en place entretient, avec un blocage programmé qui se manifeste à travers l’asphyxie du Comité de Veille et l’arrêt des concertations autour du Code électoral, par le refus de nommer un Président consensuel de la Commission cellulaire. En plus, avec le contingentement cynique des cartes nationales d’identité, le déroulement nébuleux des audiences foraines et la confection opaque des jugements supplétifs en faveur des affidés du pouvoir, plus d’un million de jeunes sont arbitrairement privés de leurs droits civiques. En considération de l’ensemble de ces données, le Bureau politique de l’AFP dénonce avec la dernière énergie, ces nouvelles ruses qui ont enrichi la typologie de la fraude électorale massive sous les Wade, qui s’obstinent à faire semblant de croire qu’un fichier électoral qui inspire 108 recommandations, peut être considéré comme fiable. Le Bureau politique de l’AFP réitère l’engagement du Parti à conjuguer ses efforts avec ceux des partenaires de Bennoo Siggil Senegaal, de Clarté day leer et de tous les démocrates, pour lutter résolument contre la volonté du pouvoir en place de rééditer un coup de force dans le style de 2007. Avec la construction de l’unité patriotique, il appartient aux forces du changement de démontrer que les données ont considérablement évolué. C’est dans cette logique que le prochain Congrès de l’Afp se situe afin de libérer et prendre en charge les aspirations légitimes des populations meurtries.
Sekou Dianko DIATTA politicosn.com
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