Malgré sa retraite forcée, l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, continue de réfléchir à une sortie de crise pour la zone euro. Lors du 9e Yalta European Strategy Forum, organisé par Stéphane Fouks, d'Euro RSCG, qui s'est déroulé en Ukraine ce week-end pour le compte du milliardaire Viktor Pinchuck, l'économiste a défendu l'idée d'un système alternatif aux eurobonds. L'objectif est notamment d'atténuer l'effet délétère des écarts de taux d'intérêt payés par les pays de la zone euro pour s'endetter - 1,7% ce lundi pour les obligations allemandes à 10 ans, contre 5% en Italie, 5,8% en Espagne et 8% au Portugal.
Selon Les Échos , Dominique Strauss-Kahn propose que les pays, comme l'Allemagne et la France, qui s'acquittent de taux d'intérêt faibles parce que les investisseurs y voient des valeurs plus sûres, «remettent au pot une partie de cet écart de taux», de telle sorte que la facture des pays dont la prime de risque est la plus élevée - l'Espagne et l'Italie par exemple - soit allégée. Les pays de la zone euro se réuniraient par exemple tous les quinze jours pour déterminer quelle part de taux serait reversée.
«Responsable de sa dette»
Selon Dominique Strauss-Kahn, ce système aurait les effets bénéfiques des eurobonds - alléger le fardeau des pays qui paient les taux d'intérêt les plus élevés - sans les inconvénients. Les Allemands, en particulier, refusent à ce jour de mutualiser la dette des pays de la zone euro de peur d'avoir à endosser celles de pays moins disciplinés. Ils craignent qu'un tel système ne soit la porte ouverte au laxisme. Avec le système imaginé par DSK, «chaque pays reste au contraire entièrement responsable de sa dette», souligne-t-il. Les pays les mieux jugés par les marchés auraient de leur côté intérêt à accepter un tel surcoût pour stabiliser la zone euro.
Il n'est cependant pas évident que l'idée de Dominique Strauss-Kahn remporte outre-Rhin plus de succès que celle des eurobonds. La crise accroît en effet l'euroscepticisme des Allemands, qui ont le sentiment de payer pour les excès des pays du sud de l'Europe. Selon une étude de la fondation Bertelsmann publiée ce lundi, 65% des Allemands interrogés estiment qu'ils «iraient mieux personnellement sans l'euro», contre 36% seulement des Français.
Par lefigaro.fr
Selon Les Échos , Dominique Strauss-Kahn propose que les pays, comme l'Allemagne et la France, qui s'acquittent de taux d'intérêt faibles parce que les investisseurs y voient des valeurs plus sûres, «remettent au pot une partie de cet écart de taux», de telle sorte que la facture des pays dont la prime de risque est la plus élevée - l'Espagne et l'Italie par exemple - soit allégée. Les pays de la zone euro se réuniraient par exemple tous les quinze jours pour déterminer quelle part de taux serait reversée.
«Responsable de sa dette»
Selon Dominique Strauss-Kahn, ce système aurait les effets bénéfiques des eurobonds - alléger le fardeau des pays qui paient les taux d'intérêt les plus élevés - sans les inconvénients. Les Allemands, en particulier, refusent à ce jour de mutualiser la dette des pays de la zone euro de peur d'avoir à endosser celles de pays moins disciplinés. Ils craignent qu'un tel système ne soit la porte ouverte au laxisme. Avec le système imaginé par DSK, «chaque pays reste au contraire entièrement responsable de sa dette», souligne-t-il. Les pays les mieux jugés par les marchés auraient de leur côté intérêt à accepter un tel surcoût pour stabiliser la zone euro.
Il n'est cependant pas évident que l'idée de Dominique Strauss-Kahn remporte outre-Rhin plus de succès que celle des eurobonds. La crise accroît en effet l'euroscepticisme des Allemands, qui ont le sentiment de payer pour les excès des pays du sud de l'Europe. Selon une étude de la fondation Bertelsmann publiée ce lundi, 65% des Allemands interrogés estiment qu'ils «iraient mieux personnellement sans l'euro», contre 36% seulement des Français.
Par lefigaro.fr