Arrivé à l'Université Concordia de Montréal en juillet 2010 en provenance de la ville chinoise de Wuhan pour y suivre des études d'informatique, Jun Lin, 33 ans, semblait cacher plusieurs zones d'ombre. Comme son tueur présumé, Luka Rocco Magnotta. D'après le quotidien canadien Globe and Mail , celui qui a été démembré et dépecé, et dont des membres ont été envoyés par colis postaux à des partis politiques de Québec, avait un comportement curieux sur Internet.
Sur le réseau social chinois Weibo, il se faisait appeler «Justin le Méchant». Il publiait sur son compte des photos de lui nu et faisait des allusions à des films d'horreur dans ses statuts. En février dernier, le jeune homme a publié un montage réalisé sur ordinateur appelé «Mon autoportrait» sur lequel il apparaissait avec les cheveux rose ébouriffés, un visage craquelé et une dentition de zombies. Aussi avait-il publié une photo d'une rame de métro vide de Montréal légendée «le train du cannibalisme de minuit». Selon le quotidien canadien, cette image aurait conduit des internautes chinois à penser qu'il aurait prémédité sa propre mort.
La police canadienne avait suggéré que s'il connaissait déjà Magnotta, avec qui il aurait eu des rapports sexuels, Jun Lin et Magnotta semblaient entretenir également une relation sentimentale. Jun Lin avait déclaré à un professeur de Concordia qu'il était «plus que tout à la recherche de l'amour». Il avait avoué auparavant son homosexualité sur le Net. Un acte de bravoure en Chine.
Dans la vie courante, Jun Lin se faisait appeler tantôt Patrick en français, tantôt Justin en anglais. Travaillant dans une épicerie d'appoint en parallèle de ses études, il était décrit par son patron comme «un bon employé, fiable, doux, gentil». «Une personne parfaitement ordinaire», selon le responsable du commerce qui lui a parlé pour la dernière fois le 24 mai, jour présumé de sa mort.
Par Gary Assouline
Sur le réseau social chinois Weibo, il se faisait appeler «Justin le Méchant». Il publiait sur son compte des photos de lui nu et faisait des allusions à des films d'horreur dans ses statuts. En février dernier, le jeune homme a publié un montage réalisé sur ordinateur appelé «Mon autoportrait» sur lequel il apparaissait avec les cheveux rose ébouriffés, un visage craquelé et une dentition de zombies. Aussi avait-il publié une photo d'une rame de métro vide de Montréal légendée «le train du cannibalisme de minuit». Selon le quotidien canadien, cette image aurait conduit des internautes chinois à penser qu'il aurait prémédité sa propre mort.
La police canadienne avait suggéré que s'il connaissait déjà Magnotta, avec qui il aurait eu des rapports sexuels, Jun Lin et Magnotta semblaient entretenir également une relation sentimentale. Jun Lin avait déclaré à un professeur de Concordia qu'il était «plus que tout à la recherche de l'amour». Il avait avoué auparavant son homosexualité sur le Net. Un acte de bravoure en Chine.
Dans la vie courante, Jun Lin se faisait appeler tantôt Patrick en français, tantôt Justin en anglais. Travaillant dans une épicerie d'appoint en parallèle de ses études, il était décrit par son patron comme «un bon employé, fiable, doux, gentil». «Une personne parfaitement ordinaire», selon le responsable du commerce qui lui a parlé pour la dernière fois le 24 mai, jour présumé de sa mort.
Par Gary Assouline