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La vérité sur un faux scandale

L'ambitieux programme portant sur le financement des magasins de référence Easy Boutique refait surface depuis quelques jours au niveau d'une certaine presse. Prenant comme prétexte la publication du rapport 2012 de la Cour des comptes, certains, veulent en profiter pour jeter l'anathème et le discrédit sur le Groupe CCBM, géant sénégalais de l'automobile, de la bureautique et des services. Ce qui appelle de la part du personnel de cette fierté nationale dont la vocation d'incubateur d'entreprises n'est plus à démontrer, à briser le silence par devoir de vérité à l'endroit des contribuables.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Septembre 2014 à 05:00 | | 1 commentaire(s)|

La vérité sur un faux scandale
Les travailleurs du Groupe CCBM n'entendent plus laisser « des investisseurs virtuels dont les réalisations ne tiennent que par la grâce d'une perpétuelle et permanente promotion médiatique, le plus souvent sous-tendu par une mise en scène hors de nos frontières », leur porter des critiques non fondées. « Nous ne pouvons plus tolérer les attaques du snipper de quelqu'un qui n'a jamais rien réalisé dans notre Sénégal et qui, pour souteneur la concurrence n'hésite pas à aller se faire filmer au niveau des usines de montage en Occident ou à faire publier une interview qui date de la foire de l'agriculture de Beauvais pour tromper son monde », prévient-il. Une question très simple permettrait de tourner en bourrique les détracteurs du Groupe CCBM. Comment peut-il détourner un prêt mis à sa disposition et dont les échéances de remboursement ont été fixées avec la banque créancière bien avant la publication du fameux rapport de la Cour des comptes ?

HISTORIQUE

Il convient de remonter en 2008 pour comprendre les différentes péripéties de cette affaire. Dans le cadre de sa politique de création d'emplois, le Groupe CCBM a développé d'ambitieux projets tels que : la mise en circulation de Taxi bleu, des Sister Taxi ainsi que l'ouverture des Magasins Pridoux et Easy Boutique. La majorité de ces projets ont été d'ailleurs réalisés avec succès. Concernant les Magasins de référence Easy Boutique, ils ont été conçus pour juguler la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, constatée sur le marché en 2008. C'est dans ce cadre que l'Etat du Sénégal avait décidé de prêter à des promoteurs les ressources nécessaires au financement dudit projet. Ainsi, par le biais du FPE (Fonds de promotion économique), le Groupe CCBM a bénéficié, parmi tant d'autres promoteurs, d'un prêt de 2,7 milliards de francs et non d'un marché public. La société sous l'autorité de Serigne Mboup avait donc la charge d'installer 350 boutiques de référence et une centrale d'achat pour un investissement de 5,9 milliards de francs. L'Etat devait libérer 60% des fonds, le Groupe CCBM 30% et les franchisés, c'est-à-dire, les véritables bénéficiaires 10%.

ALERTE DEPUIS 2010 SUITE AUX DEFAILLANCES

Autre argument de taille brandit par les responsables du Groupe CCBM et qui permet de voir à quel point il est ridicule de parler de détournement des financements émanant du FPE. Il réside dans la garantie apportée à travers son siège, le mythique immeuble Touba Sandaga dont la valeur est de 3 milliards de francs. Comment peut-on prendre le risque de détourner un prêt de 2,7 milliards pour perdre une garantie de 3 milliards de francs dans un programme purement social. Qui disait que le ridicule ne tuait pas dans ce pays ?
En déroulant ledit projet, le Groupe CCBM a pu réaliser 111 boutiques fonctionnelles, 64 autres magasins étaient en cours d'installation, ainsi que la centrale d'achat pour un coût global de 3,5 milliards de francs. Seulement, la mise en œuvre du programme s'est heurtée au défaut de remboursement des bénéficiaires finaux. Parce qu'ils ont pensé que le projet avait été dévoyé suite à une politisation faisant croire que les Easy Boutique étaient une propriété de l'Etat. Pis, l'accès au crédit n'était assorti d'aucune garantie sauf l'apport de 10% que les destinataires devaient libérer sans contrainte aucune. Et le patron du Groupe CCBM, Serigne Mboup avait alerté le Ministre de l'économie et des finances d'alors, Abdoulaye Diop par deux correspondances respectivement datées du 8 décembre 2010 et du 22 novembre 2011. Des initiatives d'alerte restées sans suite. Une expression de bonne foi d'un épris des principes de bonne gouvernance qui contraste d'avec les accusations d'esprit malveillant qui, parce que n'ayant manifestement pas l'expertise en matière d'investissement local, assimilent les défaillances de ce programme à des actes de prévarication.

Remboursements avant l'avis de la cour des comptes

Relativement au rapport de la Cour des comptes qui est exhibé comme un trophée de guerre, il faut dire que bien avant sa rédaction, le Groupe CCBM avait déjà trouvé un accord avec la Banque nationale de développement économique (BNDE). Et il porte sur des solutions de remboursement de la dette liée au financement du programme « Boutiques de référence ».
A ce titre, et malgré le non respect des engagements initiaux pris par les bénéficiaires du projet, le Groupe CCBM a déjà remboursé un premier crédit de 700 millions de francs, à hauteur de 80%. Mieux, ce dernier a proposé à ladite banque un plan de remboursement détaillé des montants qui restent.
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( Les News )