leral.net | S'informer en temps réel

Lâchée par son principal sous-traitant: Sendou devient une centrale à problèmes et en quasi faillite

Son installation à Sendou a charrié beaucoup de contestations. Entre les populations qui n’en veulent pas, les défenseurs de l’environnement qui la considèrent comme une bombe à retardement, voilà que la centrale de Sendou-Bargny est sur le point de mourir de sa belle mort, du fait de sa situation financière catastrophique. Le dernier coup qu’elle a reçu, vient de son principal sous-traitant, qui est parti depuis mai 2020.


Rédigé par leral.net le Mercredi 14 Octobre 2020 à 10:20 | | 0 commentaire(s)|

Lâchée par son principal sous-traitant: Sendou devient une centrale à problèmes et en quasi faillite
Mise en service en octobre 2018, la centrale électrique à charbon de Bargny, d’une capacité de production de 125 MW, vend son électricité à la Société nationale d’électricité (SENELEC), qui la revend à ses consommateurs.

Gérée par la Compagnie d’électricité du Sénégal (CES), la centrale est confrontée, depuis longtemps, à moult problèmes. En effet, en dehors de la contestation de son installation sur le site de Sendou, à quelques mètres du site de Khelcom, où sont basées les femmes transformatrices de poisson, par les populations et les défenseurs de l’environnement du fait de la pollution, la centrale est devenue aussi un échec financier.

Elle est en conflit ouvert avec son unique client, la SENELEC, à qui elle réclame des factures impayées cumulées de l’ordre de 47 milliards de francs Cfa. La SENELEC se justifie en avançant que la centrale était à l’arrêt et n’a pas fourni l’électricité facturée.

CES réclame toujours 47 milliards à SENELEC

Sans solution, les responsables de la CES ont saisi le gouvernement, en juillet dernier, afin qu’il ordonne à la SENELEC de respecter ses engagements contractuels et de s’acquitter de ses dettes envers la centrale. En effet, a fait valoir la CES à l’époque, lors d’une visite de presse , que d’octobre 2018 à juillet 2019, la centrale a fourni à la SENELC 400 000 MW valorisés à 40 milliards Cfa. Une production que la SENELEC a distribuée à ses clients, d’après Malick Seck. Mais la facture n’a toujours pas été honorée par la SENELEC.

Ainsi, explique l’administrateur général adjoint de la CES, entre octobre 2018 et juillet 2019, 17 milliards de francs Cfa de facturations sont restés en instance auprès de la SENELEC. Puis, entre juillet et novembre 2019, des interventions d’entretiens dans la centrale pour maintenance ont occasionné un arrêt. Et à partir du 27 novembre 2019, la centrale a repris son activité de production d’électricité au profit de son clien : SENELEC.

«À partir de cette date, nous avons fait appel à la SENELEC pour pouvoir reprendre.Mais jusque-là, il n’y a pas eu de compromis par rapport à ce redémarrage. Comme le contrat prévoit que dès que la centrale est disponible, le compteur de facturation redémarre. Donc, cela veut dire que, de novembre 2019 à fin juillet 2020, la CES a envoyé à la SENELEC environ 30 milliards de francs Cfa de facturation en plus des 17 milliards FCfa. Ce qui fait un total de 47 milliards», avait déclaré Malick Seck, en juillet dernier.

Maor Technologies a quitté la centrale en mai 2020

Mais voilà qu’en plus de ce différend avec la SENELEC, la CES est désormais quasiment en faillite, puisque lâchée par son principal sous-traitant sénégalais: Maor Technologies.

"Afrique intelligence" rapporte en effet que Maor Technologies n’intervient plus depuis 5 mois dans la centrale à charbon de Sendou. Le sous-traitant réclame au moins 1,7 million de dollars au principal promoteur de la centrale thermique, l’homme d'affaires Louis Claude Norland Suzor.




Vox populi