Avec la nouvelle configuration de l’arène, il sera difficile, voire impossible qu’un élément extérieur vienne perturber les combats. Encore moins venir en aide à son lutteur s’il est en difficulté dans un combat. Comme ce fut le cas avec le frère de Naar Touré qui avait secouru ce dernier, malmené par Gambien. Peine perdue, car Naar Touré perdra le gain du combat et son frère suspendu à vie des stades.
Ardo, escale redoutée des lutteurs
Abdourakhmane Dia dit «Ardo» n’était pas dans le vocable de la lutte, il y a près de quarante ans. Les lutteurs blessés ne devaient leur salut qu’à leur courage de finir le combat ou à leurs accompagnateurs prêts à tout. Ces derniers étaient, après les managers, les hommes les plus importants dans l’entourage du lutteur. Robert Diouf ne dira pas le contraire. Lors de son combat contre Papa Kane, il avait l’arcade sourcilière ouverte et le sang giclait de partout ; sa tempe saignait abondamment.
«A cette époque, il n’y avait pas de service médical dans l’arène. Les lutteurs étaient exposés à toutes sortes de blessures. A cet instant, je ne pouvais rester là, impuissant, regarder mon lutteur se faire massacrer. Il n’aurait jamais abandonné. Subitement, je me suis intercalé entre lui et Pape Kane, avant de le mener dans un coin de l’arène pour le soigner. En fait, il avait des vertiges, suite aux coups qu’il a reçus. Je l’ai gardé le plus longtemps pour qu’il récupère. Revigoré, Robert Diouf malmène à son tour Papa Kane. Il le fait décoller du sol (simpi). C’est le moment choisi par Fass pour lui venir en aide. Et le combat de se terminer sans vainqueur ; chaque camp accusant l’autre d’avoir saboté le duel», se souvient Serigne Ndiaye.
La lutte avec frappe, malgré ses détracteurs, de plus en plus nombreux, continue d'être la principale attraction de l'arène sénégalaise. Et pourtant, il ne s'agit pas d'un combat de boxe. L'adversaire ne frappe que dans l'intention de pénétrer la garde de son challenger, trouver sa faille et parvenir ainsi à le terrasser. Malheureusement, les lutteurs, de plus en plus fréquentent les salles de boxe, se mettent à apprendre ses techniques pour accroître leur punch et du coup, l'arène se transforme en sang.
Et le travail de Ardo se trouve augmenté. En dépit de cette violence qui fait courir aux lutteurs d'énormes risques par l'absence de protection adéquate, peu d'accidents graves ont été enregistrés. Peut-être que c'est à cause de cette chance, que les organisateurs tardent à supprimer les coups de poing de l'arène sénégalaise.
Ces extraits sont tirés du livre sur la lutte sénégalaise "Au-delà des millions et des passions", du journaliste Omar Sharif Ndao.
Ardo, escale redoutée des lutteurs
Abdourakhmane Dia dit «Ardo» n’était pas dans le vocable de la lutte, il y a près de quarante ans. Les lutteurs blessés ne devaient leur salut qu’à leur courage de finir le combat ou à leurs accompagnateurs prêts à tout. Ces derniers étaient, après les managers, les hommes les plus importants dans l’entourage du lutteur. Robert Diouf ne dira pas le contraire. Lors de son combat contre Papa Kane, il avait l’arcade sourcilière ouverte et le sang giclait de partout ; sa tempe saignait abondamment.
«A cette époque, il n’y avait pas de service médical dans l’arène. Les lutteurs étaient exposés à toutes sortes de blessures. A cet instant, je ne pouvais rester là, impuissant, regarder mon lutteur se faire massacrer. Il n’aurait jamais abandonné. Subitement, je me suis intercalé entre lui et Pape Kane, avant de le mener dans un coin de l’arène pour le soigner. En fait, il avait des vertiges, suite aux coups qu’il a reçus. Je l’ai gardé le plus longtemps pour qu’il récupère. Revigoré, Robert Diouf malmène à son tour Papa Kane. Il le fait décoller du sol (simpi). C’est le moment choisi par Fass pour lui venir en aide. Et le combat de se terminer sans vainqueur ; chaque camp accusant l’autre d’avoir saboté le duel», se souvient Serigne Ndiaye.
La lutte avec frappe, malgré ses détracteurs, de plus en plus nombreux, continue d'être la principale attraction de l'arène sénégalaise. Et pourtant, il ne s'agit pas d'un combat de boxe. L'adversaire ne frappe que dans l'intention de pénétrer la garde de son challenger, trouver sa faille et parvenir ainsi à le terrasser. Malheureusement, les lutteurs, de plus en plus fréquentent les salles de boxe, se mettent à apprendre ses techniques pour accroître leur punch et du coup, l'arène se transforme en sang.
Et le travail de Ardo se trouve augmenté. En dépit de cette violence qui fait courir aux lutteurs d'énormes risques par l'absence de protection adéquate, peu d'accidents graves ont été enregistrés. Peut-être que c'est à cause de cette chance, que les organisateurs tardent à supprimer les coups de poing de l'arène sénégalaise.
Ces extraits sont tirés du livre sur la lutte sénégalaise "Au-delà des millions et des passions", du journaliste Omar Sharif Ndao.