La lutte tire son essence dans l’animation, bien que celle-ci ne soit plus ce qu’elle était du temps de la vieille garde qui jette un œil critique sur leurs successeurs. Des lutteurs comme Boy Bambara sont nostalgiques de Khaar Mbaye Ma Diaga, Ndèye Ngom Bambilor et tant d’autres animateurs qui avaient des voix envoûtantes. Doudou Seck Yaaye Katy, dans son registre est unique.
Les animateurs
- chansons et chanteurs célèbres :
«Khaaroo Yala», «Aatou Réerna», «Bato Sénégal», «Mbeur Gaalé», «Bisimilahi», autant de chansons fredonnées par les plus grandes voix de la lutte, de la culture en général. Khaar Mbaye Ma Diaga, Ndèye Ngom Bambilor, Daaro Mbaye, Kiné Laam, pour ne citer que celles-là ont fait longtemps vibrer l’arène. Khaar Mbaye Ma Diaga incarne l’histoire de la lutte car beaucoup de lutteurs ont témoigné de son importance quand ils la voyaient dans l’animation. La diva à la voix rauque était considérée comme un stimulant pour les lutteurs comme Boy Bambara.
«Quand je la voyais et qu’elle chantait Khaaroo Yala, aucun adversaire ne pouvait m’arrêter. Elle me dopait avec ses chansons», disait-il avec nostalgie. Ndèye Ngom Bambilor qui a pris sa retraite il ya quelques années a marqué son époque elle aussi.
Elles sont relevées par Ndickou Thioune, fille de Ndèye Ngom Bambilor qui lui avait transmis le flambeau au stade lors de son jubilé et de Nabou Yaa Daane qui incarne l’avenir avec une de ses sœurs, Daba Mbengue.
Du côté sérère, Yandé Codou Sène était plus connue dans le milieu culturel au sens large. La diva sérère était la griotte du défunt Chef de l’Etat, Léopold Sedar Senghor. Cependant, ses descendantes, Mayé Ndép et feue Khady Diouf «Yarwargo» ont préservé l’aura sérère et ont fait des merveilles dans les grands combats, mais surtout dans les compétitions de lutte simple où les lutteurs sérères sont plus nombreux.
Chez les hommes, Doudou Seck Yaaye Katy est sans doute l’animateur de ce cinquantenaire. Adolescent, il était lutteur à ses heures perdues. Doudou Seck, avec sa voix de rossignol ne laisse personne indifférent. C’est l’un des animateurs qui a une capacité de chanter dans plusieurs langues ou de changer ses intonations comme bon lui semble. Malgré les quelques décorations faites par certains organisateurs, il est temps que le milieu de la lutte lui rende hommage, de son vivant. Au-delà de ses compétences vocales,
Doudou Seck est un personnage qui dit tout haut ce que certains pensent tout bas. C’est le seul qui peut «doper» les lutteurs avec ses envolées lyriques qui les transcendent. En diminuant les louanges, la jeune génération incarnée par Moussa Diouf de Fass peut tenir la baraque pour bien longtemps.
Les animateurs
- chansons et chanteurs célèbres :
«Khaaroo Yala», «Aatou Réerna», «Bato Sénégal», «Mbeur Gaalé», «Bisimilahi», autant de chansons fredonnées par les plus grandes voix de la lutte, de la culture en général. Khaar Mbaye Ma Diaga, Ndèye Ngom Bambilor, Daaro Mbaye, Kiné Laam, pour ne citer que celles-là ont fait longtemps vibrer l’arène. Khaar Mbaye Ma Diaga incarne l’histoire de la lutte car beaucoup de lutteurs ont témoigné de son importance quand ils la voyaient dans l’animation. La diva à la voix rauque était considérée comme un stimulant pour les lutteurs comme Boy Bambara.
«Quand je la voyais et qu’elle chantait Khaaroo Yala, aucun adversaire ne pouvait m’arrêter. Elle me dopait avec ses chansons», disait-il avec nostalgie. Ndèye Ngom Bambilor qui a pris sa retraite il ya quelques années a marqué son époque elle aussi.
Elles sont relevées par Ndickou Thioune, fille de Ndèye Ngom Bambilor qui lui avait transmis le flambeau au stade lors de son jubilé et de Nabou Yaa Daane qui incarne l’avenir avec une de ses sœurs, Daba Mbengue.
Du côté sérère, Yandé Codou Sène était plus connue dans le milieu culturel au sens large. La diva sérère était la griotte du défunt Chef de l’Etat, Léopold Sedar Senghor. Cependant, ses descendantes, Mayé Ndép et feue Khady Diouf «Yarwargo» ont préservé l’aura sérère et ont fait des merveilles dans les grands combats, mais surtout dans les compétitions de lutte simple où les lutteurs sérères sont plus nombreux.
Chez les hommes, Doudou Seck Yaaye Katy est sans doute l’animateur de ce cinquantenaire. Adolescent, il était lutteur à ses heures perdues. Doudou Seck, avec sa voix de rossignol ne laisse personne indifférent. C’est l’un des animateurs qui a une capacité de chanter dans plusieurs langues ou de changer ses intonations comme bon lui semble. Malgré les quelques décorations faites par certains organisateurs, il est temps que le milieu de la lutte lui rende hommage, de son vivant. Au-delà de ses compétences vocales,
Doudou Seck est un personnage qui dit tout haut ce que certains pensent tout bas. C’est le seul qui peut «doper» les lutteurs avec ses envolées lyriques qui les transcendent. En diminuant les louanges, la jeune génération incarnée par Moussa Diouf de Fass peut tenir la baraque pour bien longtemps.
- Nabou Ya Daane : une voix rossignole
L’une des plus jeunes animatrices de la lutte sénégalaise, Nabou Ya Daane, a un statut bien particulier. Elle est épouse de lutteur. Ouza Sow. Sa voix fluette ne laisse quasiment personne indifférent.
Nabou Ya Daane, à l’état civil Nabou Mbengue, n’a pas mis longtemps à savoir que sa voie était toute tracée. Pour l’animation. «Pour être plus précise, je n’ai même pas passé un jour à l’école. Je n’avais ni le temps, ni la tête à cela. Je passais mes journées dans les sabars (ndlr : séances de tam-tam)», assène-t-elle. Ce virus, Nabou l’a chopé de ses parents griots avec un père batteur de tam-tam, dans des soirées bien rythmées au seuil de la maison. «Mon père était batteur et tout était occasion pour nous d’organiser des séances de sabar. Je l’ai dans le sang, le rythme. Je ne pouvais échapper à cela», souligne Mme Sow.
L’appétit et l’âge aidant, Nabou Ya Daane débute sa carrière dans les «simbs», les « faux lions», non sans mal. «J’avais le trac et je me dérobais à chaque fois que je m’approchais du lieu. Fallou Ndiaye, à force de persévérance finit par me convaincre et il me le rendait bien, avec des sommes importantes», révèle-telle.
Pour vaincre sa peur, elle était obligée de fredonner un air qui donnait : «Le lion m’a donné de l’argent et il m’a demandé de ne plus fuir, et de chanter pour lui». Etape par étape, elle fait son bonhomme de chemin jusqu’à atterrir dans les mbapatts, avec des chanteurs de renom comme feu Ndongo Lô et Yves Niang. «Je me souviens de mes premières prestations où je chantais les louanges de Balla Gaye N°1 et feu Alioune Sèye», se souvient-elle, nostalgique.
Et c’est à travers les mbapatts qu’elle rencontrera celui qui est aujourd’hui son mari, Ouza Sow. «C’était lors d’un mbapatt de Mbaye Samb et Balla Gaye N°1, Ouza Sow était accompagné d’Eumeu Sène. Dès qu’il m’a entendu chanter, il m’a dit que c’était beau et moi, aussi, j’aimais sa façon de lutter. Le feeling a eu lieu aussitôt. On s’est mariés et on a eu deux enfants de notre union», dit-elle d’un air enjoué.
Commerçante de métier, Nabou sait aussi qu’elle n’a pas choisi la facilité en acceptant de se marier avec Ouza Sow. «Si c’était à refaire mon mari ne serait jamais un lutteur. Parce que c’est très dur pour moi. Je ne me suis pas marié avec lui grâce à sa popularité, mais c’est par amour. Ouza est un mari et me soutient beaucoup. Mes sœurs et moi lui sommes redevables pour cela», se confesse-telle.
L’une des plus jeunes animatrices de la lutte sénégalaise, Nabou Ya Daane, a un statut bien particulier. Elle est épouse de lutteur. Ouza Sow. Sa voix fluette ne laisse quasiment personne indifférent.
Nabou Ya Daane, à l’état civil Nabou Mbengue, n’a pas mis longtemps à savoir que sa voie était toute tracée. Pour l’animation. «Pour être plus précise, je n’ai même pas passé un jour à l’école. Je n’avais ni le temps, ni la tête à cela. Je passais mes journées dans les sabars (ndlr : séances de tam-tam)», assène-t-elle. Ce virus, Nabou l’a chopé de ses parents griots avec un père batteur de tam-tam, dans des soirées bien rythmées au seuil de la maison. «Mon père était batteur et tout était occasion pour nous d’organiser des séances de sabar. Je l’ai dans le sang, le rythme. Je ne pouvais échapper à cela», souligne Mme Sow.
L’appétit et l’âge aidant, Nabou Ya Daane débute sa carrière dans les «simbs», les « faux lions», non sans mal. «J’avais le trac et je me dérobais à chaque fois que je m’approchais du lieu. Fallou Ndiaye, à force de persévérance finit par me convaincre et il me le rendait bien, avec des sommes importantes», révèle-telle.
Pour vaincre sa peur, elle était obligée de fredonner un air qui donnait : «Le lion m’a donné de l’argent et il m’a demandé de ne plus fuir, et de chanter pour lui». Etape par étape, elle fait son bonhomme de chemin jusqu’à atterrir dans les mbapatts, avec des chanteurs de renom comme feu Ndongo Lô et Yves Niang. «Je me souviens de mes premières prestations où je chantais les louanges de Balla Gaye N°1 et feu Alioune Sèye», se souvient-elle, nostalgique.
Et c’est à travers les mbapatts qu’elle rencontrera celui qui est aujourd’hui son mari, Ouza Sow. «C’était lors d’un mbapatt de Mbaye Samb et Balla Gaye N°1, Ouza Sow était accompagné d’Eumeu Sène. Dès qu’il m’a entendu chanter, il m’a dit que c’était beau et moi, aussi, j’aimais sa façon de lutter. Le feeling a eu lieu aussitôt. On s’est mariés et on a eu deux enfants de notre union», dit-elle d’un air enjoué.
Commerçante de métier, Nabou sait aussi qu’elle n’a pas choisi la facilité en acceptant de se marier avec Ouza Sow. «Si c’était à refaire mon mari ne serait jamais un lutteur. Parce que c’est très dur pour moi. Je ne me suis pas marié avec lui grâce à sa popularité, mais c’est par amour. Ouza est un mari et me soutient beaucoup. Mes sœurs et moi lui sommes redevables pour cela», se confesse-telle.