L’histoire est belle car elle raconte celle d’un entraîneur brutalement contesté en 2008 dans son propre pays, le Sénégal, au sortir d’une campagne des éliminatoires jumelées Mondial CAN ratée. Lamine N’Diaye (54 ans) avait pris la tête des Lions de la Teranga en pleine Coupe d’Afrique des nations en 2008 après la démission du franco-polonais Henri Kasperzack. Mais l’expérience tourne mal. Du côté de Dakar, l’ancien joueur du FC Mulhouse devient le bouc émissaire rêvé. Celui qui doit payer pour les maux multiples du football sénégalais. Il est renvoyé sans ménagement le 14 octobre 2008. Et sans égard pour son palmarès pourtant bien étoffé. Avant cette déconfiture, le Sénégalais avait en effet réalisé de grandes choses comme entraîneur de club. En témoignent les belles années passées à la tête du Coton Sport de Garoua. L’ex-attaquant de Mulhouse et de Cannes avait installé le club camerounais à la tête du football camerounais et parmi les meilleurs sur le plan continental. En cinq ans (2000 à 2006) son équipe remporta cinq titres de champion deux coupes nationales. Au plan africain, le Coton Sport disputa une demi-finale (2003) puis une finale (2004) de la Coupe de la Confédération. Dans un pays qui respire le football, « Monsieur » N’Diaye laissa l’image d’un technicien rigoureux et celle d’un homme d’une droiture indiscutable. C’est d’ailleurs pour ces arguments-là, que les dirigeants sénégalais lui confièrent en 2007 le poste d’adjoint du sélectionneur Henri Kasperzack.
La page des Lions de la téranga tournée, Lamine N’Diaye ne reste pas longtemps au chômage. C’est de Lubumbashi que lui parvient l’offre la plus mirobolante et le défi le plus excitant de sa carrière. En effet, le Tout Puissant Mazembe (TPM), champion d’Afrique sortant, avait besoin de remplacer le franco-italien Diego Garzitto à la peine dans sa mission. En septembre 2010, le patron du TPM, Moïse Katumbi Chapwe, intronise le Sénégalais. Le défi est colossal. Parce que Garzitto avait placé la barre très haut. Pour faire au moins aussi bien, Lamine N’Diaye est condamné à conserver le prestigieux continental. En prenant la voiture en marche, l’ancien patron des Lions de la Teranga sait qu’il va travailler sans filet. Mais en utilisant les mêmes recettes basées sur la rigueur, une gestion efficace des egos de stars adulées dans tout le pays et une excellente connaissance du football africain, Lamine N’Diaye réussit à redonner du pep à une équipe guettée par le doute, notamment sur le plan défensif, et lui permettre de gagner un premier pari : se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions. Puis, en battant la JS Kabylie (invaincue jusque-là) à Lubumbashi et en lui imposant le partage des points à Tizi-Ouzou, le TPM se dégage le chemin de la gloire. Le feu d’artifice réalisé le 31 octobre lors du match aller de la finale face à l’Espérance de Tunis (5-0), assurément l’un des plus grands clubs africains, lui offre sur un plateau un deuxième sacre d’affilée. La victoire annoncée du TP Mazembe (L’Espérance devra gagner par 6 à 0 à Tunis ) est une bonne nouvelle pour tous les entraîneurs africains. La réussite d’un Sénégalais au Congo montre qu’ils sont capables de bien voyager et de faire dans l’excellence. Même (surtout ?) lorsqu’ils ne sont plus prophètes dans leur propre pays.
http://www.starafrica.com/fr
La page des Lions de la téranga tournée, Lamine N’Diaye ne reste pas longtemps au chômage. C’est de Lubumbashi que lui parvient l’offre la plus mirobolante et le défi le plus excitant de sa carrière. En effet, le Tout Puissant Mazembe (TPM), champion d’Afrique sortant, avait besoin de remplacer le franco-italien Diego Garzitto à la peine dans sa mission. En septembre 2010, le patron du TPM, Moïse Katumbi Chapwe, intronise le Sénégalais. Le défi est colossal. Parce que Garzitto avait placé la barre très haut. Pour faire au moins aussi bien, Lamine N’Diaye est condamné à conserver le prestigieux continental. En prenant la voiture en marche, l’ancien patron des Lions de la Teranga sait qu’il va travailler sans filet. Mais en utilisant les mêmes recettes basées sur la rigueur, une gestion efficace des egos de stars adulées dans tout le pays et une excellente connaissance du football africain, Lamine N’Diaye réussit à redonner du pep à une équipe guettée par le doute, notamment sur le plan défensif, et lui permettre de gagner un premier pari : se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions. Puis, en battant la JS Kabylie (invaincue jusque-là) à Lubumbashi et en lui imposant le partage des points à Tizi-Ouzou, le TPM se dégage le chemin de la gloire. Le feu d’artifice réalisé le 31 octobre lors du match aller de la finale face à l’Espérance de Tunis (5-0), assurément l’un des plus grands clubs africains, lui offre sur un plateau un deuxième sacre d’affilée. La victoire annoncée du TP Mazembe (L’Espérance devra gagner par 6 à 0 à Tunis ) est une bonne nouvelle pour tous les entraîneurs africains. La réussite d’un Sénégalais au Congo montre qu’ils sont capables de bien voyager et de faire dans l’excellence. Même (surtout ?) lorsqu’ils ne sont plus prophètes dans leur propre pays.
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