
"Abdoulaye Wade a joué et il a perdu. Je pense qu’il faut qu’il en tire toutes les conséquences, abstraction faite des sentiments entre un père et un fils. La magie de Wade n’opère plus, à mon avis. Le seul service qu’il peut rendre à son fils, c’est de laisser la justice sénégalaise faire son travail, en toute sérénité. Cela dit, je n’aimerais pas être à la place des leaders actuels du Pds que Wade met dans une situation infantilisant", a-t-il dit. L’ancien libéral a également indiqué n’être point surpris de la crise qui traverse le Pds avec les nombreux départs de ses responsables. "La situation actuelle du Pds ne me surprend pas. Il y a 4 ans, j’avais fait une contribution dans les journaux appelant les différents responsables à penser à l’après-Wade, avec notamment la restructuration du parti en vue, éventuellement, d’admettre l’existence des courants en son sein. Mais c’était sans avoir intégré que le Pds est allergique aux débats d’idées rénovatrices. Ses responsables ne se sont jamais donné les moyens de s’affranchir de Wade, ne serait-ce que pour perpétuer ses idées, dans un contexte moderne où l’exercice de tout leadership se doit d’être, avant tout, horizontal. C’est d’ailleurs faute d’avoir été entendu, que j’ai décidé de me mettre en retrait des activités du Pds. Je l’ai déjà dit en 2008, à Paris, lors des vœux aux correspondants de presse sénégalaise établis en France", a-t-il expliqué.