Parmi les vingt économies les plus riches du monde, le Canada se distingue comme le pays où les femmes vivent le mieux, selon une étude menée par la Fondation Thomson Reuters et sa plateforme de recherche TrustLaw avant le sommet du G20 à Los Cabos, au Mexique, les 18 et 19 juin.
L'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Australie et la France complètent le peloton de tête de ce sondage réalisé auprès de 370 experts répartis dans 63 pays. Il classe les principales puissances du monde en fonction de six critères: qualité des soins de santé, protection contre la violence, participation à la vie politique, opportunités professionnelles, accès à des ressources telles que l'éducation ou la propriété et protection contre l'esclavage ou les trafics humains.
Le Canada doit sa première place à ses politiques en faveur de l'égalité des sexes, ses garde-fous contre les violences et exploitations subies par les femmes et l'accès garanti à une bonne couverture médicale. En queue de classement, l'Inde est sévèrement jugée par les experts en raison du taux d'infanticides, des mariages forcés de très jeunes filles et de l'exploitation des enfants.
Beaucoup plus riche que l'Inde en PIB par habitant, l'Arabie saoudite ne fait pourtant guère mieux (18e) dans le classement de Thomson Reuters. «Le point commun entre ces deux pays est qu'à moins d'un accès particulier aux privilèges, hommes et femmes y bénéficient de perspectives d'avenir très différentes», souligne Nicholas Kristof, auteur de «La moitié du ciel: changer l'oppression en opportunités pour les femmes dans le monde».
Les États-Unis divisent les experts
L'une des surprises de ce classement tient aux États-Unis, relégués à la 6ème place en raison des avis très partagés des experts consultés sur les cinq continents. La législation américaine protégeant les droits civiques, les libertés individuelles et l'autonomie des femmes est jugée positive, mais les restrictions à la contraception et au droit d'avorter en vigueur dans de nombreux États, ainsi qu'une inégalité prononcée entre hommes et femmes pour l'accès aux soins de santé, sont considérés comme de sérieuses lacunes.
Le Mexique, hôte du prochain G20, fait plutôt mauvaise figure, à la 15e place en raison d'une «culture chauviniste et machiste», d'un taux élevé de violences physiques et sexuelles et de l'existence de poches de grande pauvreté privant la population de tout accès aux soins. Selon Amnesty USA, quelque 300 femmes ont été tuées «en toute impunité» en 2011 dans la ville frontière de Ciudad Juarez, victimes des trafics de drogue et d'êtres humains.
Quoique dans le premier quart des pays où les femmes vivent le mieux, la France ne figure qu'en troisième position des pays européens, derrière l'Allemagne et devant l'Italie. Selon un autre classement, réalisé par le Gender Inequality Index (GII), le trio de tête est occupé par l'Allemagne, la France et la Corée du Sud.
Par Philippe Gelie
Rédacteur en chef, Le Figaro
L'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Australie et la France complètent le peloton de tête de ce sondage réalisé auprès de 370 experts répartis dans 63 pays. Il classe les principales puissances du monde en fonction de six critères: qualité des soins de santé, protection contre la violence, participation à la vie politique, opportunités professionnelles, accès à des ressources telles que l'éducation ou la propriété et protection contre l'esclavage ou les trafics humains.
Le Canada doit sa première place à ses politiques en faveur de l'égalité des sexes, ses garde-fous contre les violences et exploitations subies par les femmes et l'accès garanti à une bonne couverture médicale. En queue de classement, l'Inde est sévèrement jugée par les experts en raison du taux d'infanticides, des mariages forcés de très jeunes filles et de l'exploitation des enfants.
Beaucoup plus riche que l'Inde en PIB par habitant, l'Arabie saoudite ne fait pourtant guère mieux (18e) dans le classement de Thomson Reuters. «Le point commun entre ces deux pays est qu'à moins d'un accès particulier aux privilèges, hommes et femmes y bénéficient de perspectives d'avenir très différentes», souligne Nicholas Kristof, auteur de «La moitié du ciel: changer l'oppression en opportunités pour les femmes dans le monde».
Les États-Unis divisent les experts
L'une des surprises de ce classement tient aux États-Unis, relégués à la 6ème place en raison des avis très partagés des experts consultés sur les cinq continents. La législation américaine protégeant les droits civiques, les libertés individuelles et l'autonomie des femmes est jugée positive, mais les restrictions à la contraception et au droit d'avorter en vigueur dans de nombreux États, ainsi qu'une inégalité prononcée entre hommes et femmes pour l'accès aux soins de santé, sont considérés comme de sérieuses lacunes.
Le Mexique, hôte du prochain G20, fait plutôt mauvaise figure, à la 15e place en raison d'une «culture chauviniste et machiste», d'un taux élevé de violences physiques et sexuelles et de l'existence de poches de grande pauvreté privant la population de tout accès aux soins. Selon Amnesty USA, quelque 300 femmes ont été tuées «en toute impunité» en 2011 dans la ville frontière de Ciudad Juarez, victimes des trafics de drogue et d'êtres humains.
Quoique dans le premier quart des pays où les femmes vivent le mieux, la France ne figure qu'en troisième position des pays européens, derrière l'Allemagne et devant l'Italie. Selon un autre classement, réalisé par le Gender Inequality Index (GII), le trio de tête est occupé par l'Allemagne, la France et la Corée du Sud.
Par Philippe Gelie
Rédacteur en chef, Le Figaro