"La situation est très difficile pour la population et pour les soignants tout bonnement parce les cas augmentent de jour en jour, en moyenne une centaine par jour et dans tout le pays, a-t-il d’emblée relevé. Et ce qui est à noter également, c’est l’augmentation de plus en plus en notable des cas communautaires. Ce qui témoigne de la circulation active du virus dans la population."
Un tableau noirci par le "nombre de cas graves en réanimation", a ajouté Pr. Bèye, qui a également fait part de la "cohabitation avec l’augmentation des autres cas en réanimation". Car, a-t-il rappelé, "il ne faut pas oublier que dans les services de réanimation, en plus des cas sévères de Covid, on a d’autres pathologies. Ce qui fait que le nombre de lits se met très rapidement en tension."
300 patients hospitalisés dans les CTE
"Mais au-delà des cas graves traités en réanimation, nous avons également des cas sévères et ça, c’est très important. Parce qu’aujourd’hui, ce sont ces cas sévères qui sont dans les CTE (Centres de traitement épidémiologique). Depuis que la prise en charge à domicile a commencé, les cas qui ne présentent pas de complication majeure, sont pris en charge dans les domiciles avec un suivi mais les cas sévères qui nécessitent une prise en charge rapprochée, l’administration d’oxygène et d’autres médicaments, sont dans les CTE.
Il faut noter qu’on en a à peu près 300 et ces patients hospitalisés dans les CTE consomment énormément d’oxygène, avec 10 à 15 litres par minute. D’où la charge de travail et pour ces patients, la charge de travail est également difficile. Quand on est en surveillance continue, c’est un à trois soignants par patient et ceci de façon très rapprochée. Donc, cela peut donc expliquer très réellement la charge de travail", a souligné Pr. Bèye. Qui s’est toutefois réjoui qu’en "pourcentage, (le Sénégal soit) resté quasiment sur un taux de létalité superposable avec la première phase, parce qu’on reste à un taux inférieur à 2,5%."
Par contre, s’agissant de la prise en charge à domicile qui est une réalité actuellement, il a insisté sur "l’engagement des familles et des patients". Parce qu’a-t-il justifié : "au départ, si un triage est fait et qu’on décide de traiter quelqu’un à domicile, il faudra veiller à la contamination et veiller à avertir très rapidement les structures de santé en cas d’aggravation et c’est dans ce cadre-là, que le Samu joue un rôle. Parce que, ces alertes nous les recevons sur le 1515 et chaque fois qu’il y a une détresse, il faut appeler très vite. Parce que ce qu’on a noté, pour les cas graves qui arrivent en réanimation, dans plus de 80% des cas, ce n’est pas des patients suivis à domicile mais des patients qui restaient à la maison et qui brutalement, présentent des signes de détresse et quand nous intervenons, nous nous rendons compte que ces personnes étaient malades depuis au moins dix jours. C’est un message très important parce que pendant ce temps, le risque de contamination a pu être important, mais également ces malades arrivent dans des situations vraiment très dramatiques, de sorte que malgré tous les efforts faits dans les services de réanimation, nous déplorons un nombre de décès très élevé".
Pour terminer, il a encouragé tous les soignants, entre autres acteurs de la santé, "sur les efforts qui sont fournis et qui restent encore à être fournis" car "le chemin risque d’être encore long". D’où son appel à ce que "les gestes-barrières rentrent dans nos habitudes mais surtout le plus important, éviter les rassemblements et les déplacements inutiles".
SenePlus
Un tableau noirci par le "nombre de cas graves en réanimation", a ajouté Pr. Bèye, qui a également fait part de la "cohabitation avec l’augmentation des autres cas en réanimation". Car, a-t-il rappelé, "il ne faut pas oublier que dans les services de réanimation, en plus des cas sévères de Covid, on a d’autres pathologies. Ce qui fait que le nombre de lits se met très rapidement en tension."
300 patients hospitalisés dans les CTE
"Mais au-delà des cas graves traités en réanimation, nous avons également des cas sévères et ça, c’est très important. Parce qu’aujourd’hui, ce sont ces cas sévères qui sont dans les CTE (Centres de traitement épidémiologique). Depuis que la prise en charge à domicile a commencé, les cas qui ne présentent pas de complication majeure, sont pris en charge dans les domiciles avec un suivi mais les cas sévères qui nécessitent une prise en charge rapprochée, l’administration d’oxygène et d’autres médicaments, sont dans les CTE.
Il faut noter qu’on en a à peu près 300 et ces patients hospitalisés dans les CTE consomment énormément d’oxygène, avec 10 à 15 litres par minute. D’où la charge de travail et pour ces patients, la charge de travail est également difficile. Quand on est en surveillance continue, c’est un à trois soignants par patient et ceci de façon très rapprochée. Donc, cela peut donc expliquer très réellement la charge de travail", a souligné Pr. Bèye. Qui s’est toutefois réjoui qu’en "pourcentage, (le Sénégal soit) resté quasiment sur un taux de létalité superposable avec la première phase, parce qu’on reste à un taux inférieur à 2,5%."
Par contre, s’agissant de la prise en charge à domicile qui est une réalité actuellement, il a insisté sur "l’engagement des familles et des patients". Parce qu’a-t-il justifié : "au départ, si un triage est fait et qu’on décide de traiter quelqu’un à domicile, il faudra veiller à la contamination et veiller à avertir très rapidement les structures de santé en cas d’aggravation et c’est dans ce cadre-là, que le Samu joue un rôle. Parce que, ces alertes nous les recevons sur le 1515 et chaque fois qu’il y a une détresse, il faut appeler très vite. Parce que ce qu’on a noté, pour les cas graves qui arrivent en réanimation, dans plus de 80% des cas, ce n’est pas des patients suivis à domicile mais des patients qui restaient à la maison et qui brutalement, présentent des signes de détresse et quand nous intervenons, nous nous rendons compte que ces personnes étaient malades depuis au moins dix jours. C’est un message très important parce que pendant ce temps, le risque de contamination a pu être important, mais également ces malades arrivent dans des situations vraiment très dramatiques, de sorte que malgré tous les efforts faits dans les services de réanimation, nous déplorons un nombre de décès très élevé".
Pour terminer, il a encouragé tous les soignants, entre autres acteurs de la santé, "sur les efforts qui sont fournis et qui restent encore à être fournis" car "le chemin risque d’être encore long". D’où son appel à ce que "les gestes-barrières rentrent dans nos habitudes mais surtout le plus important, éviter les rassemblements et les déplacements inutiles".
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