Roméo Langlois, enlevé il y a un mois par les Farc, a été libéré mercredi par les rebelles. Comme prévu, le correspondant de France 24, âgé de 35 ans, a été amené par les Forces armées révolutionnaires de Colombie au village de San Isidro, dans le sud du pays, où il a été accueilli par les membres de la délégation humanitaire conduite par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Immédiatement transféré par avion à Bogota, il pourrait arriver en France dès jeudi pour retrouver sa famille. «Je vais voir si je peux négocier un jour de plus, mais je crois que cela va être difficile», a précisé le journaliste en poste dans la capitale colombienne depuis une dizaine d'années. Selon le président de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), Alain de Pouzilhac, patron de la chaîne France 24, il pourrait regagner Paris «vendredi après-midi».
Sur des images diffusées par la chaîne latino-américaine Telesur, Roméo Langlois est apparu souriant au sein de la foule juste après sa libération. «À part le fait d'avoir été détenu durant un mois, tout le reste s'est bien passé. Je ne peux pas me plaindre», a-t-il déclaré à la presse. «Je n'ai jamais été attaché. On m'a toujours traité comme un invité. Ils ont toujours été respectueux», a-t-il ajouté. Arrêté lors d'un reportage sur une opération antidrogue menée par l'armée, le journaliste avait été blessé par un tir au bras gauche dans l'embuscade qui avait provoqué la mort de quatre militaires et blessé huit autres. Il a assuré être en bonne santé.
Le journaliste a toutefois «reproché» aux Farc de s'être livré à un «jeu politique» avant «toute considération humanitaire» et d'avoir «organisé un show», en le maintenant en captivité. Un temps qualifié de «prisonnier de guerre» par les guérilleros, ces derniers ont présenté leurs excuses lors d'une cérémonie organisée dans une école du village. «J'accepte les excuses, mais je ne partage pas la décision de m'avoir retenu trente-trois jours», a rétorqué Roméo Langlois, avant de repartir avec la mission humanitaire du CICR. Selon Loïck Berrou, rédacteur en chef de France 24, les images de la libération n'étaient pas prévues dans le protocole et correspondent à une mise en scène qui pourrait provoquer «des réactions virulentes» de la part du gouvernement colombien dans les prochains jours.
Alvaro Uribe, qui avait déjà exprimé sa «méfiance» à l'égard de Roméo Langlois, qu'il avait qualifié de «grossier» début mai, ne s'est pas gêné pour commenter avec dureté l'attitude du reporter. «La curiosité du journaliste est une chose, l'identification avec le terrorisme en est une autre», a-t-il affirmé après sa libération.
Hollande «heureux et soulagé»
Un commentaire peu chaleureux qui contraste avec la joie des autorités françaises. «Je m'associe pleinement au bonheur et au soulagement de sa famille, de ses proches ainsi que de la rédaction de France 24», a déclaré François Hollande. «Je souhaite remercier chaleureusement tous ceux qui ont contribué à cet heureux dénouement et en particulier les autorités colombiennes et le Comité international de la Croix rouge, dont l'aide a été précieuse.» «Mes pensées vont vers Roméo Langlois, qui a vécu cette épreuve avec courage», a pour sa part déclaré le premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
Les parents du journaliste se sont dits «très heureux» après la libération de leur fils, assurant ne «jamais» l'avoir dissuadé de se rendre en Colombie. «Pendant huit jours cela a été difficile, mais après on a beaucoup été accompagnés, en particulier par les grands reporters de France 24», a dit le père du journaliste. «On y croit maintenant qu'on le voit. Je croise les doigts depuis le début (..) maintenant on est sûr que c'est fait», a-t-il ajouté. «Je crois qu'il est content de nous retrouver, il nous a envoyé un message disant qu'il lui tarde de nous retrouver tous», a déclaré sa mère, précisant qu'un des frères du journaliste et sa sœur l'attendaient à Bogota. «On est très contents mais il y a d'autres otages, je pense aux familles», a-t-elle ajouté, très émue. Sept Français demeurent retenus en otages à l'étranger.
Par lefigaro.fr
Sur des images diffusées par la chaîne latino-américaine Telesur, Roméo Langlois est apparu souriant au sein de la foule juste après sa libération. «À part le fait d'avoir été détenu durant un mois, tout le reste s'est bien passé. Je ne peux pas me plaindre», a-t-il déclaré à la presse. «Je n'ai jamais été attaché. On m'a toujours traité comme un invité. Ils ont toujours été respectueux», a-t-il ajouté. Arrêté lors d'un reportage sur une opération antidrogue menée par l'armée, le journaliste avait été blessé par un tir au bras gauche dans l'embuscade qui avait provoqué la mort de quatre militaires et blessé huit autres. Il a assuré être en bonne santé.
Le journaliste a toutefois «reproché» aux Farc de s'être livré à un «jeu politique» avant «toute considération humanitaire» et d'avoir «organisé un show», en le maintenant en captivité. Un temps qualifié de «prisonnier de guerre» par les guérilleros, ces derniers ont présenté leurs excuses lors d'une cérémonie organisée dans une école du village. «J'accepte les excuses, mais je ne partage pas la décision de m'avoir retenu trente-trois jours», a rétorqué Roméo Langlois, avant de repartir avec la mission humanitaire du CICR. Selon Loïck Berrou, rédacteur en chef de France 24, les images de la libération n'étaient pas prévues dans le protocole et correspondent à une mise en scène qui pourrait provoquer «des réactions virulentes» de la part du gouvernement colombien dans les prochains jours.
Alvaro Uribe, qui avait déjà exprimé sa «méfiance» à l'égard de Roméo Langlois, qu'il avait qualifié de «grossier» début mai, ne s'est pas gêné pour commenter avec dureté l'attitude du reporter. «La curiosité du journaliste est une chose, l'identification avec le terrorisme en est une autre», a-t-il affirmé après sa libération.
Hollande «heureux et soulagé»
Un commentaire peu chaleureux qui contraste avec la joie des autorités françaises. «Je m'associe pleinement au bonheur et au soulagement de sa famille, de ses proches ainsi que de la rédaction de France 24», a déclaré François Hollande. «Je souhaite remercier chaleureusement tous ceux qui ont contribué à cet heureux dénouement et en particulier les autorités colombiennes et le Comité international de la Croix rouge, dont l'aide a été précieuse.» «Mes pensées vont vers Roméo Langlois, qui a vécu cette épreuve avec courage», a pour sa part déclaré le premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
Les parents du journaliste se sont dits «très heureux» après la libération de leur fils, assurant ne «jamais» l'avoir dissuadé de se rendre en Colombie. «Pendant huit jours cela a été difficile, mais après on a beaucoup été accompagnés, en particulier par les grands reporters de France 24», a dit le père du journaliste. «On y croit maintenant qu'on le voit. Je croise les doigts depuis le début (..) maintenant on est sûr que c'est fait», a-t-il ajouté. «Je crois qu'il est content de nous retrouver, il nous a envoyé un message disant qu'il lui tarde de nous retrouver tous», a déclaré sa mère, précisant qu'un des frères du journaliste et sa sœur l'attendaient à Bogota. «On est très contents mais il y a d'autres otages, je pense aux familles», a-t-elle ajouté, très émue. Sept Français demeurent retenus en otages à l'étranger.
Par lefigaro.fr