De notre envoyé spécial à Boston, Achim Lippold
Mitt Romney passera la soirée électorale à Boston, dans son fief politique. Mais quel que soit le résultat, personne ne s’attend à une grande fête populaire. Certains ne savent d'ailleurs même pas qu'il y aura une soirée électorale. « Ah bon, il sera à Boston ? », s’étonne Greg, un commercial qui ne porte pas vraiment Mitt Romney dans son cœur. « Le poste de gouverneur n’était pour lui qu’un tremplin vers la candidature à la présidence. Il n’est pas un vrai Bostonien et franchement, j’espère qu’il perdra mardi », lâche-t-il.
Sur cette « terre des Kennedy », les républicains ont toujours du mal à séduire les électeurs. Ils y arrivent seulement en se rapprochant des démocrates, explique Gary Kilson, un autre habitant. « C’est un Etat très démocrate et pour gouverner en tant que républicain, des compromis sont nécessaires. Mais ensuite, si on veut gagner les primaires républicaines, il faut passer à droite », analyse-t-il.
Un virage que beaucoup d’électeurs n'ont pas pardonné à Mitt Romney. Ce n’est pas le cas de Ruth Devasto. Ce mardi, elle votera dans le même bureau que lui. « C’est passionnant ! Le chef de la police a déjà organisé des réunions pour discuter les mesures de sécurité. J’aimerais bien savoir à quelle heure [Mitt Romney] va voter ». Pour rien au monde Ruth ne veut rater l’occasion de croiser le candidat républicain. Elle sera au bureau de vote dès l’ouverture, à 7h du matin.
Aux origines de l'« Obamacare »
C'est ici, dans le Massachussets, que Mitt Romney a mis en place en 2006 une réforme de santé qui a inspiré celle lancée par Barack Obama à l'échelle nationale, permettant l’accès aux soins pour les plus pauvres.
A Boston East, un quartier pauvre où l’espagnol est plus courant que l’anglais, un centre de soin accueille tout le monde, indépendamment de ses revenus. Pour Daisy Valeza, la gestionnaire en charge des assurances, la réforme mise en place par Mitt Romney est un vrai succès. « Ce qui est bien maintenant, c’est que beaucoup de gens peuvent aujourd’hui venir ici à l’hôpital et être soignés. Avant, on ne pouvait pas les accepter et il ne leur restait qu’une seule solution : attendre que la maladie s’aggrave et passer directement aux urgences », explique-t-elle.
Alors pourquoi l'« Obamacare » est-elle aujourd'hui autant décriée par celui qui l'a inspirée, Mitt Romney ? Daisy Valeza a son petit avis là-dessus : « C’est quelqu’un qui change tout le temps d'avis ».
By RFI
Mitt Romney passera la soirée électorale à Boston, dans son fief politique. Mais quel que soit le résultat, personne ne s’attend à une grande fête populaire. Certains ne savent d'ailleurs même pas qu'il y aura une soirée électorale. « Ah bon, il sera à Boston ? », s’étonne Greg, un commercial qui ne porte pas vraiment Mitt Romney dans son cœur. « Le poste de gouverneur n’était pour lui qu’un tremplin vers la candidature à la présidence. Il n’est pas un vrai Bostonien et franchement, j’espère qu’il perdra mardi », lâche-t-il.
Sur cette « terre des Kennedy », les républicains ont toujours du mal à séduire les électeurs. Ils y arrivent seulement en se rapprochant des démocrates, explique Gary Kilson, un autre habitant. « C’est un Etat très démocrate et pour gouverner en tant que républicain, des compromis sont nécessaires. Mais ensuite, si on veut gagner les primaires républicaines, il faut passer à droite », analyse-t-il.
Un virage que beaucoup d’électeurs n'ont pas pardonné à Mitt Romney. Ce n’est pas le cas de Ruth Devasto. Ce mardi, elle votera dans le même bureau que lui. « C’est passionnant ! Le chef de la police a déjà organisé des réunions pour discuter les mesures de sécurité. J’aimerais bien savoir à quelle heure [Mitt Romney] va voter ». Pour rien au monde Ruth ne veut rater l’occasion de croiser le candidat républicain. Elle sera au bureau de vote dès l’ouverture, à 7h du matin.
Aux origines de l'« Obamacare »
C'est ici, dans le Massachussets, que Mitt Romney a mis en place en 2006 une réforme de santé qui a inspiré celle lancée par Barack Obama à l'échelle nationale, permettant l’accès aux soins pour les plus pauvres.
A Boston East, un quartier pauvre où l’espagnol est plus courant que l’anglais, un centre de soin accueille tout le monde, indépendamment de ses revenus. Pour Daisy Valeza, la gestionnaire en charge des assurances, la réforme mise en place par Mitt Romney est un vrai succès. « Ce qui est bien maintenant, c’est que beaucoup de gens peuvent aujourd’hui venir ici à l’hôpital et être soignés. Avant, on ne pouvait pas les accepter et il ne leur restait qu’une seule solution : attendre que la maladie s’aggrave et passer directement aux urgences », explique-t-elle.
Alors pourquoi l'« Obamacare » est-elle aujourd'hui autant décriée par celui qui l'a inspirée, Mitt Romney ? Daisy Valeza a son petit avis là-dessus : « C’est quelqu’un qui change tout le temps d'avis ».
By RFI