Le PS reconnaît un mérite à la sortie de Me Wade contre l’ambassadrice des USA qui «n’a pas respecté» les règles diplomatiques

une réaction responsable et non partisane.De véritables hommes d'Etat.
Merci waay

JE SUI?PARFAITEMENT D'ACCORD EVEC TOI NDIAYE JE VOIS PAS COMMENT ON PEU PRENDRE LA DEFENSE DE L'AMBASSADRICE LE PRESIDENT EST UN HOMME DIGNE QUI SE LAISSE PAS FAIRE UN LIBERAL EXPLIQUE TOUT QUE VOULAIT VOUS QU'IL FASSE NE PAS REAGIR S'IL FAISAI SA LES HIPOCRITE VONS ENCORE PARLER COMME QUOI WADE ES COROMPUS PAR LES AMERICAINS

PERSONNE NE LES COMPREND JE SALUE LE COURAGE DU PRESIDENT ET SA DIGNITE CAR IL TIEN A LIMAGE DE SON PAYS QUI VAUT PLUS QUE LES DOLLARS DES AMERICAIN

JE SALUE LE COURAGE DE TANOR ET SON FRANC PARLER

WADE ENCORE WADE ET TJR WADE


MERCI

Rencontre du Président Wade avec l’Ambassadeur des états-Unis : La réplique censurée de Marcia Berni

Désolés et même outrés, les autorités américaines le sont, après la sortie médiatique musclée du Président Wade contre leur ambassadeur à Dakar, Mme Marcia Bernicat. Les raisons du courroux du Département d’Etat américain sont liées, entre autres, au fait que la télévision sénégalaise a fait la part belle au Président Wade .


Beaucoup de choses n’ont pas été révélées, pour ne pas dire ont été biaisées, dans le compte rendu fait de l’audience que le Président Wade a eue avec Mme Marcia Bernicat, ambassadeur des Usa au Sénégal, le vendredi 28 mai 2010. En effet, la télévision nationale a mis uniquement le focus sur les états d’âme du Président Wade, en faisant à ce dernier la part belle et en passant sous silence les répliques de l’ambassadeur américain, au cours de cette fameuse audience. D’ailleurs, indiquent des sources diplomatiques américaines, un rapport détaillé et précis de cette audience a été fait au Département d’Etat à Washington. Dans son tête-à-tête avec Me Wade, Mme Bernicat n’a pas adopté le profil bas, celui d’une gamine que l’on a tancée et qui s’est confondue en excuses, comme on a voulu le faire croire à l’opinion publique. La présentation de l’audience sous cet angle a particulièrement désolé les autorités du Département d’Etat américain.
Des sujets qui fâchent
En effet, ce qui n’a pas été dit et montré, ce sont les séquences de l’audience dans lesquelles l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal a réitéré au Président Wade les préoccupations des autorités américaines, relatives à la corruption et aux pillages des deniers publics. Et qui plus est, Mme Marcia Bernicat a fait comprendre au Président sénégalais que, par égard pour lui, elle a édulcoré le texte du Département d’Etat, un texte originel qui soulevait des questions liées à la maltraitance contre la presse privée, les nombreux cas de tripatouillage de la Constitution et de contestation électorale. Même le scandale financier relatif à la société de téléphonie mobile de l’ex-Sentel, dans lequel le fils du Président sénégalais a été cité et l’affaire Segura, ont été évoqués.
L’une des répliques de l’ambassadeur américain, et qui semble avoir particulièrement effarouché le locataire du Palais Léopold Sédar Senghor, c’est aussi l’alerte des autorités du pays de Obama concernant «le danger de transformer la République du Sénégal en une monarchie». En clair, le Département d’Etat américain a marqué son aversion pour toute dévolution monarchique du pouvoir au Sénégal. Mme Marcia Bernicat, au cours de son audience avec Me Wade, a clairement expliqué à ce dernier que tous les termes du texte, publié sous forme de contribution sur la corruption au Sénégal, ont été «bien pesés et soupesés», car les autorités américaines «ont mené une enquête minutieuse avant de publier le document». Elle a rappelé d’ailleurs au Président Wade que les termes du texte sont dans le même esprit des propos du Secrétaire d’Etat Mme Hillary Clinton, lors de la signature du Millenium challenge account (Mca). Il faut noter que le document de l’accord entre les Etats-Unis et le Sénégal a été signé le mercredi 16 septembre 2009, dans la salle Benjamin Franklin du Département d’Etat, siège du ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis. Il a été paraphé par le Directeur général intérimaire du Millenium challenge corporation (Mcc), Darius Mans, et le ministre de l’Economie et des Finances, en présence du Président Abdoulaye Wade, du Secrétaire d’Etat Mme Clinton et de Cheikh Tidiane Gadio, alors ministre des Affaires étrangères.
D’ailleurs, selon nos interlocuteurs, lors de l’audience avec l’ambassadeur des Etats-Unis, le vendredi 28 mai 2010, le Président Wade a vertement attaqué l’ex-ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio pour dire que c’est ce dernier qui active ses réseaux pour torpiller ses relations avec les Etats-Unis. C’est ce qui fait, croit-on, que Karim Wade éprouve des difficultés à être reçu par les autorités du Département d’Etat américain, alors que Cheikh Tidiane Gadio - qui, au passage détient une nationalité américaine - s’est fait recevoir par Mme Hillary Clinton, même après son départ du gouvernement.

GENESE
Le texte de Mme Marcia Bernicat, publié par plusieurs journaux sénégalais le vendredi 28 mai 2010, se situe dans la trajectoire de plusieurs actes posés par les autorités du Département d’Etat américain. Des sources diplomatiques rapportent d’ailleurs une anecdote qui en dit long sur l’état d’esprit de ces autorités sur la gouvernance au Sénégal. On raconte que le Secrétaire d’Etat américain au Trésor avait eu à interpeler le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, sur l’état de la corruption au Sénégal. Ce dernier lui aurait rétorqué dans le genre : «Moi, je suis un fonctionnaire du Sénégal ; comprenez donc que je ne puisse pas parler de mon pays comme un Etat corrupteur et corrompu.» Timothy Geitner en a rendu compte au Secrétaire d’Etat, Mme Hillary Clinton qui a dépêché, à Dakar, William Burns, sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires politiques. Ce dernier a été reçu par le Président Wade, le mardi 20 avril 2010. Là aussi, certains journaux sénégalais avaient révélé ce qui n’a pas été relevé par les services de la Présidence sur la teneur de cette audience. Mais, M. Burns avait signifié au Président Wade que les Etats-Unis ne sauraient cautionner les modifications intempestives de la Constitution, ainsi que les risques liés à sa candidature pour un 3e mandat.

Transparence exigée
D’ailleurs, il est important de rappeler que, suite à cette audience, Mme Marcia Bernicat, avait rendu public un communiqué très diplomatique passant sous silence certaines questions qui fâchent (même si, du reste, il y a été évoqué le problème de la corruption), soulevées par son compatriote William Burns. L’ambassadeur américain au Sénégal avait notamment déclaré : «Notre sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires politiques, l’ambassadeur William Burns, et le vice-président du Mcc chargé de la mise en œuvre du Compact, Patrick Fine, se sont récemment entretenus avec les autorités gouvernementales sénégalaises sur les objectifs mutuels de développement et sur l’importance de la lutte contre la corruption (…) Au cours des audiences avec les plus hautes autorités du gouvernement sénégalais, celles-ci ont exprimé leur engagement contigu à lutter contre la corruption et à améliorer les résultats de leur politique. Elles ont fait part de leur profonde reconnaissance pour l’aide américaine au développement et ont pris acte des objectifs anti-corruption et de bonne gouvernance que nous lions à une telle assistance.» Le communiqué du Conseil des ministres du 29 avril s’est juste contenté de dire que le Président Wade a fait part de «l’audience qu’il a accordée à M. William Burns, sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques, qui s’est réjoui des excellents rapports d’amitié que son pays entretient avec le Sénégal». Et que, «M. Burns a félicité le Sénégal pour ses heureuses initiatives dans le cadre de sa coopération avec les Etats-Unis et de ses efforts en faveur de la paix en Afrique et dans le monde».
Dans la même période, le vice-président du Millenium challenge corporation, chargé de la mise en œuvre du Compact, Patrick Fine, avait rencontré le chef de l’Etat sénégalais, en présence de Mme Marcia S. Bernicat pour lui exprimer les préoccupations de son pays par rapport au développement de la corruption au Sénégal et pour indiquer les conditions de transparence dans l’utilisation des 270 milliards du Mca. D’autres leviers ont même été utilisés par les Américains pour recueillir une masse d’informations sur la situation de corruption au Sénégal. Parmi ceux-ci, l’envoi de trois émissaires, qui ont séjourné au Sénégal pendant trois jours pour rencontrer des personnalités de la société civile dont des patrons de presse pour s’enquérir de l’état de la corruption et de la mal gouvernance au Sénégal. Certaines indiscrétions font même état du cas de l’ancien Premier ministre Hadjibou Soumaré, qui a longtemps séjourné aux Etats-Unis, après son départ du gouvernement, pour raison de santé. A cette occasion, il aurait été interpelé par des autorités américaines sur la situation de la corruption au Sénégal.

SERIES D’ALERTE : Quand ça lasse, ça lâche

Par S.DIOP

Les autorités américaines ont utilisé tous les canaux officiels et diplomatiques possibles pour alerter les autorités sénégalaises et n’ont eu cesse de parler à Me Wade de l’état de la corruption au Sénégal. C’est donc après avoir épuisé toutes ces voies qu’elles se sont résolues à alerter l’opinion publique, car les 270 milliards à mobiliser dans le cadre du Millenium challenge account, comme l’a rappelé l’ambassadeur Mme Marcia Bernicat dans son document intitulé : Le Sénégal et la corruption. La responsabilité mène à la prospérité, c’est l’argent du contribuable américain et que les populations sénégalaises pour qui cet argent est destiné ont droit de le recevoir dans des conditions de transparence. Comme quoi, quand ça lasse, ça lâche.
Dans certains milieux diplomatiques et des affaires, on s’inquiète de la posture conflictuelle que le Président Wade entretient maintenant avec les Usa et la France ; deux pays qui sont les soutiens les plus solides du Sénégal auprès des Institutions de Brettons Woods, concernant les programmes de développement. Un haut fonctionnaire du ministère des Finances rappelle qu’en décembre 2009, la «France avait décidé de dégager 125 millions d’euros, soit 82 milliards F Cfa, pour aider le gouvernement à payer ses arriérés dus au secteur privé ; une aide conditionnée par l’approbation du Fmi».
sodiop@lequotidien.snCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

Il n'y a aucun mérite à cette sortie de Wade. Les sénégalais ont besoin de "gardes fous" pour leur développement quelque soit le gouvernement en place (PS, PDS, etc...) et d'où (ces "gardes fous"). Il est légitime d'avoir son "mot à dire" quand on met son argent!