La proposition de loi portant report des élections locales est gênante. Si gênante que la présidence de la République n’a pas voulu agir à visage découvert. Comme des marionnettistes, les messieurs du Palais ont fait porter le chapeau de cette proposition. Et pas sur n’importe quelle tête ! Puisque, dans l’entourage du président de la République, on s’est voulu assez rigoureux sur les critères de sélection pour donner plus de valeur à la proposition.
Ainsi, pour cette fois, il fallait un maire ou un président de région pour endosser ce texte que l’opposition ne mettra pas de temps à persifler. Et Aminata Tall, député-maire de Diourbel s’est portée volontaire. Alors, elle a été préférée aux autres kamikazes de petit calibre. Si pour chasser les élus locaux et installer des délégations spéciales en 2002, Moussa Sy avait réussi le casting, cette fois-ci, le Château a visé haut. ‘Compte tenu de l’enjeu et de la sensibilité du moment, un simple conseiller rural, municipal ou régional ne pouvait pas faire l’affaire’, confie une source. Alors, Aminata Tall, forte de sa carte de visite d’ancien numéro deux du gouvernement, d’ancien ministre d’Etat et de son poids dans le Pds, par ailleurs maire de Diourbel, a offert ses épaules pour porter cette proposition de loi.
Déjà, l’exposé des motifs de cette loi semble bien cadré. En effet, souligne-t-on du côté du pouvoir, ‘le gouvernement n’est pas dans les dispositions d’organiser ce scrutin’. Qui plus est, le nouveau découpage administratif s’offre comme une perche de choix pour justifier ce report. En effet, argumente-t-on, ‘l’érection de nouvelles régions et donc de nouvelles collectivités locales influe, inéluctablement, sur le calendrier électoral’. Cela, d’autant que, même créées sur le papier, ces nouvelles entités administratives n’existent pas encore dans les faits. Ce déphasage milite, également, pour un report des locales.
Autre argument des concepteurs de cette loi, la soudure précoce qui s’est installée dans le monde rural. Comme pour le Plan Jaxaay, l’option a été prise de virer les crédits préalablement votés pour les élections vers des chapitres ayant incidence sur la solidarité nationale. Autrement dit, il s’agira, selon les initiateurs de la proposition, d’utiliser l’argent préalablement destiné aux locales pour venir en aide aux populations rurales durement éprouvées par un hivernage catastrophique.
En définitive, l’Assemblée nationale va, à coup sûr, donner son onction pour un report des locales. Avec, à la clé, la proposition de prorogation du mandat des élus locaux jusqu’au mois de novembre 2008. La question devrait figurer en bonne place dans l’ordre du jour des réunions du groupe libéral et de la conférence des présidents convoquées ce jeudi matin.
Source : Walfadjri
Ainsi, pour cette fois, il fallait un maire ou un président de région pour endosser ce texte que l’opposition ne mettra pas de temps à persifler. Et Aminata Tall, député-maire de Diourbel s’est portée volontaire. Alors, elle a été préférée aux autres kamikazes de petit calibre. Si pour chasser les élus locaux et installer des délégations spéciales en 2002, Moussa Sy avait réussi le casting, cette fois-ci, le Château a visé haut. ‘Compte tenu de l’enjeu et de la sensibilité du moment, un simple conseiller rural, municipal ou régional ne pouvait pas faire l’affaire’, confie une source. Alors, Aminata Tall, forte de sa carte de visite d’ancien numéro deux du gouvernement, d’ancien ministre d’Etat et de son poids dans le Pds, par ailleurs maire de Diourbel, a offert ses épaules pour porter cette proposition de loi.
Déjà, l’exposé des motifs de cette loi semble bien cadré. En effet, souligne-t-on du côté du pouvoir, ‘le gouvernement n’est pas dans les dispositions d’organiser ce scrutin’. Qui plus est, le nouveau découpage administratif s’offre comme une perche de choix pour justifier ce report. En effet, argumente-t-on, ‘l’érection de nouvelles régions et donc de nouvelles collectivités locales influe, inéluctablement, sur le calendrier électoral’. Cela, d’autant que, même créées sur le papier, ces nouvelles entités administratives n’existent pas encore dans les faits. Ce déphasage milite, également, pour un report des locales.
Autre argument des concepteurs de cette loi, la soudure précoce qui s’est installée dans le monde rural. Comme pour le Plan Jaxaay, l’option a été prise de virer les crédits préalablement votés pour les élections vers des chapitres ayant incidence sur la solidarité nationale. Autrement dit, il s’agira, selon les initiateurs de la proposition, d’utiliser l’argent préalablement destiné aux locales pour venir en aide aux populations rurales durement éprouvées par un hivernage catastrophique.
En définitive, l’Assemblée nationale va, à coup sûr, donner son onction pour un report des locales. Avec, à la clé, la proposition de prorogation du mandat des élus locaux jusqu’au mois de novembre 2008. La question devrait figurer en bonne place dans l’ordre du jour des réunions du groupe libéral et de la conférence des présidents convoquées ce jeudi matin.
Source : Walfadjri