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Après avoir décrédibilisé les institutions de la République et démantelé les piliers de notre système démocratique par des tripatouillages de la Constitution au gré de ses intérêts partisans, le régime d’Abdoulaye Wade, initialement issu d’une alternance pacifique saluée par le monde entier, tente aujourd’hui de porter un coup de grâce aux acquis démocratiques par une nouvelle hérésie.
Derrière l’opération de communication sur l’objet du projet de loi portant élection simultanée au suffrage universel du Président de la République et du Vice-président, se cache un projet funeste qui vise à habiller sous les oripeaux d’une légalité purement formelle un recul démocratique sans précédent dans notre pays. En effet, le seul et unique objectif de ce projet de loi est la suppression de fait du second tour de l’élection présidentielle par abaissement de la condition de majorité nécessaire pour gagner l’élection. Si ce projet de loi passe, le prochain Président de la République peut être élu au premier tour avec seulement 25 % des suffrages exprimés, alors que l’écrasante majorité du peuple sénégalais aura voté contre lui. Il s’agirait d’un déni de la souveraineté populaire qui doit être vécu par chaque Sénégalais comme une agression contre sa propre personne.
Le Parti socialiste condamne avec fermeté ce projet de coup d’État contre la souveraineté populaire qui vise à priver le peuple sénégalais de son droit à choisir librement ses représentants. Rappelant qu’il est de la responsabilité de tous les patriotes de préserver les acquis démocratiques obtenus après plusieurs années de luttes et de sacrifices, le Parti socialiste appelle à la mobilisation générale et permanente de toutes les forces patriotiques qui doivent, dès à présent, engager des actions populaires énergiques pour montrer à Abdoulaye Wade que sa logique absurde de remise en cause de la démocratie n’aura pas toujours comme réponse une résignation collective.
Conscient que les tyrannies ne durent que par la patience que leur concèdent les peuples, le Parti socialiste va défendre la Constitution et les lois de la République au prix de la liberté et de la vie de ses responsables et de ses militants pour que la Nation, la démocratie et la République soient préservées et parce que c’est le prix à payer pour faire face aux manœuvres perfides d’Abdoulaye Wade visant à perpétuer son régime. Le Parti socialiste est prêt à engager la mère des batailles avec toutes les forces vives attachées à la démocratie et aux valeurs de la République et à exprimer, avec tous les citoyens, notre opposition au projet inique de liquidation des acquis démocratiques, sous-tendu par la volonté de confiscation du pouvoir.
Préoccupé par les graves périls que ce projet funeste fait peser sur la Nation, le Parti socialiste invite les chefs religieux et coutumiers à se hisser à la hauteur de leur responsabilité morale en demandant à Abdoulaye Wade de retirer son projet de loi au risque de rendre notre pays ingouvernable.
Dans cet ordre d’idées, le Parti socialiste exhorte les forces nationales de défense et de sécurité (armée, gendarmerie et police) à choisir la République scellée par les valeurs de la démocratie et leur rappelle leur devoir de loyauté au peuple sénégalais. En effet le devoir de servir les institutions n’est nullement synonyme d’obéissance à un abus de pouvoir et d’autorité. Officiers, sous-officiers, hommes de troupe, vous êtes d’abord des Sénégalais comme vos parents, amis et voisins et, par votre engagement au service de la Nation, vous êtes des modèles pour les citoyens. Dans tous les cas, les forces de défense et de sécurité qui auront choisi de servir les intérêts d’une famille et d’un clan, auront trahi le peuple et lui rendront compte demain.
Par ailleurs, le Parti socialiste espère que les députés, aussi godillots qu’ils puissent et aussi illégitime que puisse être leur Assemblée, auront un sursaut d’honneur et de dignité pour rejeter ce projet de loi.
Enfin, le Parti socialiste estime que la CEDEAO, l’UEMOA, l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis d’Amérique, l’Organisation Internationale de la Francophonie et l’Organisation des Nations-Unies doivent se montrer à la hauteur de leur devoir et prendre leurs responsabilités en condamnant sans réserve cette nouvelle forfaiture d’Abdoulaye Wade et en exigeant le respect de la Constitution et des règles démocratiques.
En tout état de cause, cette forfaiture ne restera pas sans conséquence sur le plan politique, économique et social. Elle appelle une riposte vigoureuse à la mesure de l’affront qu’Abdoulaye Wade veut faire aux Sénégalais. Et si malgré les appels à la raison Abdoulaye Wade s’entête à maintenir son projet fou d’une majorité à 25 % des suffrages exprimés et à violer la Constitution en présentant sa candidature, le Parti socialiste appelle au soulèvement populaire parce que cette forfaiture légitime la résistance et le droit de s’opposer par tous les moyens rendus nécessaires par la sauvegarde d’une société libre et démocratique.
Le Parti socialiste assume cette déclaration puisque si nous devons arriver à cette situation, c’est Abdoulaye Wade qui en portera la responsabilité ainsi que tous ceux qui, dépositaires d’une autorité morale ou garants des principes universels de la démocratie, l’ont laissé dénié au peuple sénégalais sa souveraineté. Si demain, le Sénégal sombre dans l’instabilité et dans une escalade aux conséquences fâcheuses pour la paix et la stabilité, il sera tard pour éteindre le feu et stopper le déchainement populaire que rien n’arrêtera sinon le départ d’Abdoulaye Wade du pouvoir.
Fait à Dakar, le 20 juin 2011
Le Bureau politique
Après avoir décrédibilisé les institutions de la République et démantelé les piliers de notre système démocratique par des tripatouillages de la Constitution au gré de ses intérêts partisans, le régime d’Abdoulaye Wade, initialement issu d’une alternance pacifique saluée par le monde entier, tente aujourd’hui de porter un coup de grâce aux acquis démocratiques par une nouvelle hérésie.
Derrière l’opération de communication sur l’objet du projet de loi portant élection simultanée au suffrage universel du Président de la République et du Vice-président, se cache un projet funeste qui vise à habiller sous les oripeaux d’une légalité purement formelle un recul démocratique sans précédent dans notre pays. En effet, le seul et unique objectif de ce projet de loi est la suppression de fait du second tour de l’élection présidentielle par abaissement de la condition de majorité nécessaire pour gagner l’élection. Si ce projet de loi passe, le prochain Président de la République peut être élu au premier tour avec seulement 25 % des suffrages exprimés, alors que l’écrasante majorité du peuple sénégalais aura voté contre lui. Il s’agirait d’un déni de la souveraineté populaire qui doit être vécu par chaque Sénégalais comme une agression contre sa propre personne.
Le Parti socialiste condamne avec fermeté ce projet de coup d’État contre la souveraineté populaire qui vise à priver le peuple sénégalais de son droit à choisir librement ses représentants. Rappelant qu’il est de la responsabilité de tous les patriotes de préserver les acquis démocratiques obtenus après plusieurs années de luttes et de sacrifices, le Parti socialiste appelle à la mobilisation générale et permanente de toutes les forces patriotiques qui doivent, dès à présent, engager des actions populaires énergiques pour montrer à Abdoulaye Wade que sa logique absurde de remise en cause de la démocratie n’aura pas toujours comme réponse une résignation collective.
Conscient que les tyrannies ne durent que par la patience que leur concèdent les peuples, le Parti socialiste va défendre la Constitution et les lois de la République au prix de la liberté et de la vie de ses responsables et de ses militants pour que la Nation, la démocratie et la République soient préservées et parce que c’est le prix à payer pour faire face aux manœuvres perfides d’Abdoulaye Wade visant à perpétuer son régime. Le Parti socialiste est prêt à engager la mère des batailles avec toutes les forces vives attachées à la démocratie et aux valeurs de la République et à exprimer, avec tous les citoyens, notre opposition au projet inique de liquidation des acquis démocratiques, sous-tendu par la volonté de confiscation du pouvoir.
Préoccupé par les graves périls que ce projet funeste fait peser sur la Nation, le Parti socialiste invite les chefs religieux et coutumiers à se hisser à la hauteur de leur responsabilité morale en demandant à Abdoulaye Wade de retirer son projet de loi au risque de rendre notre pays ingouvernable.
Dans cet ordre d’idées, le Parti socialiste exhorte les forces nationales de défense et de sécurité (armée, gendarmerie et police) à choisir la République scellée par les valeurs de la démocratie et leur rappelle leur devoir de loyauté au peuple sénégalais. En effet le devoir de servir les institutions n’est nullement synonyme d’obéissance à un abus de pouvoir et d’autorité. Officiers, sous-officiers, hommes de troupe, vous êtes d’abord des Sénégalais comme vos parents, amis et voisins et, par votre engagement au service de la Nation, vous êtes des modèles pour les citoyens. Dans tous les cas, les forces de défense et de sécurité qui auront choisi de servir les intérêts d’une famille et d’un clan, auront trahi le peuple et lui rendront compte demain.
Par ailleurs, le Parti socialiste espère que les députés, aussi godillots qu’ils puissent et aussi illégitime que puisse être leur Assemblée, auront un sursaut d’honneur et de dignité pour rejeter ce projet de loi.
Enfin, le Parti socialiste estime que la CEDEAO, l’UEMOA, l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis d’Amérique, l’Organisation Internationale de la Francophonie et l’Organisation des Nations-Unies doivent se montrer à la hauteur de leur devoir et prendre leurs responsabilités en condamnant sans réserve cette nouvelle forfaiture d’Abdoulaye Wade et en exigeant le respect de la Constitution et des règles démocratiques.
En tout état de cause, cette forfaiture ne restera pas sans conséquence sur le plan politique, économique et social. Elle appelle une riposte vigoureuse à la mesure de l’affront qu’Abdoulaye Wade veut faire aux Sénégalais. Et si malgré les appels à la raison Abdoulaye Wade s’entête à maintenir son projet fou d’une majorité à 25 % des suffrages exprimés et à violer la Constitution en présentant sa candidature, le Parti socialiste appelle au soulèvement populaire parce que cette forfaiture légitime la résistance et le droit de s’opposer par tous les moyens rendus nécessaires par la sauvegarde d’une société libre et démocratique.
Le Parti socialiste assume cette déclaration puisque si nous devons arriver à cette situation, c’est Abdoulaye Wade qui en portera la responsabilité ainsi que tous ceux qui, dépositaires d’une autorité morale ou garants des principes universels de la démocratie, l’ont laissé dénié au peuple sénégalais sa souveraineté. Si demain, le Sénégal sombre dans l’instabilité et dans une escalade aux conséquences fâcheuses pour la paix et la stabilité, il sera tard pour éteindre le feu et stopper le déchainement populaire que rien n’arrêtera sinon le départ d’Abdoulaye Wade du pouvoir.
Fait à Dakar, le 20 juin 2011
Le Bureau politique