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Le Pds choisit les présidents

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a choisi le jeudi 18 décembre dernier ses présidents de commission d’investitures au niveau national, régional et départemental en direction des élections locales prévues le 22 mars 2009. Ils sont ainsi 17 au niveau national, 14 à la tête des régions et 47 pour les départements.


Rédigé par leral.net le Samedi 20 Décembre 2008 à 03:33 | | 0 commentaire(s)|

Le Pds choisit les présidents
A tout seigneur, tout honneur : Pape Diop, président du Sénat et maire de Dakar pilote-t-il, au sortir du choix du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds), la commission nationale libérale d’investitures en direction des élections locales de mars prochain si cela se tient cette fois à date ? Ou s’agit-il plutôt, d’une exigence simplement protocolaire ? Les deux à la fois, certainement. Son nom est cité le premier sur la liste. Il est suivi comme au protocole national depuis l’avènement de la chambre haute du Parlement par celui de Mamadou Seck, président de l’Assemblée nationale et maire libéral de la commune de Mbao. Viennent ensuite pêle-mêle, les noms de Abdou Fall, vice-président à l’Assemblée nationale et jusqu’ici porte-drapeau libéral à Thiès, Ousmane Masseck Ndiaye, ministre de la Décentralisation et maire de Saint Louis, Omar Sarr, le maire de Dagana et non moins ministre de l’Habitat, Abdoulaye Faye le ministre d’Etat à la présidence, le « contesté » chargé de la discipline du parti, Doudou Wade, président du groupe parlementaire libéral (Ld), le ministre d’Etat, Habib Sy, maire de Linguère, Babacar Gaye, le ministre, directeur de cabinet politique du président de la République, la député-maire de Diourbel, Aminata Tall, encore présidente du mouvement des femmes libérales. Sa sœur Awa Diop 2e questeur à l’Assemblée nationale, Modou Diagne Fada, revenu au bercail, Mamadou Lamine Keïta, le ministre de la Jeunesse et patron de l’Union des jeunesses libérales (Ujtl) et le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, le Pr.Iba Der Thiam. La liste n’est pas exhaustive. Elle est en réalité, riche de 17 membres, apprenait-on de sources proches du Comité directeur libéral.

Soit, mais on aura noté que les « concrétistes » ainsi que l’ont relevés nos confrères de l’As dans leur édition d’hier, vendredi 19 décembre n’ont pas « bousculé » la hiérarchie comme on pouvait si attendre. Seul le ministre de la Jeunesse, sur cette liste, est logé par les oui dis dans le camp de la génération du concret. À moins d’y compter Modou Diagne Fada, le revenant. On remarquera la même tendance au niveau régional. La présidence de 14 commissions régionales d’investitures n’a pas fait appel comme on le craignait au mouvement de Karim M. Wade et de Abdoulaye Baldé.

Hormis le Secrétaire général de la présidence de la République qui se réclame de la génération mais qui n’en est pas moins la tête de file libérale à Ziguinchor, on ne mentionne pas une personnalité de ce mouvement susceptible de défier l’autorité des anciens dans aucune autre région du pays. Là aussi on a fait plus confiance aux Pds « authentiques » ou militants classiques. Il en est de même au niveau des 47 départements du pays. Les commissions départementales sont pilotées par des « Pds purs jus » ou par des « intégrés » comme Aïda Mbodji, vice-présidente à l’Assemblée nationale à Mbambey. Même si certains, parmi eux, clament opportunément leur soutien aux tenants de la génération, le Pds n’a pas semblé miser sur l’apport de la génération du concret pour piloter ses commissions d’investitures.

C’est peut-être parce qu’en face, existe une vaste coalition de l’opposition du Front Siggil Sénégal que renforcent les « frères » bannis d’Apr Yaakar de Macky Sall le « déchu » du perchoir et de Rewmi de Idrissa Seck qui risquent de rafler la mise de l’électorat libéral, que l’on ne veut pas tenter trop le diable en investissant des « parfaits inconnus ». Ce que sont la plupart de ceux qui s’agitent en se réclamant de la génération du concret.

Cependant, les gardiens de l’orthodoxie au sein du Pds, comme Moustapha Diakhaté le « coopté » au Comité directeur, trouvent que le choix est anti-statutaire dans la mesure où « pour des élections locales, il revient aux conventions régionales, aux sections et sous sections d’investitures, chacune en ce qui la concerne, ses candidats. C’est ce que disent nos statuts et le règlement intérieur du parti. Avec cette liste d’une commission nationale d’investitures curieusement pour des élections locales, seuls ceux qui ont des moyens ou sont dans les bonnes grâces de ces commissions, seront investis au grand dam souvent du parti et des populations si d’aventure, ils passent le 22 mars prochain ».

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