Après la promulgation de la loi Sada Ndiaye, le président de l’Assemblée nationale est dos au mur. Il ne lui reste aucune autre issue que de rendre le tablier. C’est ce que ses désormais ex-frères de parti ont compris. Et d’après des sources proches des libéraux, le parti a fixé un ultimatum de quarante-huit heures à Macky Sall pour qu’il démissionne de son poste de président de l’Assemblée nationale. Selon nos interlocuteurs, si Macky Sall ne quitte pas son fauteuil de son propre gré dans les quarante-huit heures, les députés vont introduire une résolution pour le débarquer. Après quoi, la direction du parti qui a déjà statué sur son dossier, transmis par la commission de discipline, va entrer dans la danse. Et va rendre son verdict. En tout état de cause, expliquent nos interlocuteurs, la sanction sera à la mesure du comportement actuel de Macky Sall. Dans cette perspective, le parti attend avec impatience qu’il se prononce, comme il avait prévu de le faire, avant d’y renoncer à la dernière minute le mardi 14 octobre dernier. Dans les meilleurs des cas, il risque le blâme et au pire, une radiation pure et simple du Pds. Et tout porte à croire leparti lui appliquera cette dernière sanction. Ce faisant, la direction du parti va donner une suite favorable à la requête de la fédération départementale de Fatick, qui avait demandé l’exclusion pure et simple de Macky Sall du Pds. Pour rappel, la fédération avait déposé sur le bureau du président de la commission de discipline, Ablaye Faye, un dossier plutôt corsé, avec des «preuves manifestes de sa collusion avec les adversaires du Pds, des activités fractionnistes de Macky et de ses souteneurs, sa gestion partisane et la promotion de ses affidés en lieu et place des responsables légitimes de Fatick, les propos tendancieux et très discourtois qu’ils tiennent à l’endroit du secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade».
Source: L'observateur
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