Aujourd’hui nos illusions se sont effondrées. 70% des sénégalais sont déçus. Ce pourcentage pourrait augmenter de plus d’une dizaine de points, si cette agence avait parcouru le pays profond en sondant davantage les courageuses masses paysannes laissées à elles –même.
Et pourtant tous les jours qui passent la présidence se défausse sur le gouvernement, le gouvernement fait dans le dilatoire ou sert des explications allant du ridicule au farfelu, si ce n’est son chef qui avoue son impuissance, en adoptant comme à son habitude une attitude entre dédain et désinvolture.
L’illustre chanteur Youssou NDOUR l’a si bien dit, « seul DIEU est infaillible ». Cela signifie que l’homme ne l’est pas, et que toute décision prise aujourd’hui surtout dans le domaine de la conduite des affaires de l’Etat peut être révisée si les circonstances changent ou que la situation l’exige. Dominique de Villepin alors premier ministre a laissé tomber le projet contrat premier emploi devant la levée de boucliers suscitée par sa mise en œuvre à l’époque ; à titre d’exemple.
Certaines conduites sont suicidaires ; mais on ne peut pas rester insensibles à cet état de fait si notre sort est entre les mains de l’acteur concerné.
Levons toute équivoque à ce stade de notre réflexion, avant d’aller plus loin. Les principes pour moi doivent être aussi intangibles que les frontières de nos états. Malheureusement nos soi-disantes élites politiques en ont une autre idée…
Pour en revenir à notre réflexion, il est grand temps que l’opportunité du décret sur les appels entrants à mon avis fasse l’objet d’une réflexion lucide, presqu’un an après son abrogation.
Est-il opportun que notre pays racle le fond de l’épargne régionale à coups d’emprunts obligataires mensuels pour faire face aux urgences, alors que les 450 milliards mobilisés grâce à ce décret permettaient à l’Etat régler les obligations du moment ?
Au nom de quel principe devrait-on continuer de à se passer de cette manne financière ?
Les emprunts obligataires ne servent qu’à colmater les fissures et les brèches de notre économie qui se désagrège de plus en plus rapidement.
Les recettes fiscales et douanières sont en chute libre. Les commerçants et autres hommes d’affaires qui alimentaient leurs caisses respectives ont déserté les ports et les circuits économiques qui les alimentaient. Les complaintes de ce secteur s »élèvent jusqu’aux cieux, et se mêlent à la sourde colère grandissante des masses paysannes.
Et c’est là tout le problème.
Excellence, savez vous que cette année, le monde rural et le Sénégal avec court vers une catastrophe sans précédent ?
Les 100 000 tonnes de graines d’arachide dont les 70% désespérément preneurs sont en train de pourrir sur place. Certaines de ses graines sur instruction de votre gouvernement sont en place de puis le mois de mais. Les opérateurs payent les frais de magasinage, le gardiennage et autres frais sans voir l’ombre d’un acheteur. Le traitement phytosanitaire de ces graines grève les frais. Et jusqu’à présent les acheteurs ne se bousculent pas.
Que ferez-vous de ces graines ? Comment payerez-vous les opérateurs qui ont contracté des prêts bancaires que vous avez cautionnés ?
Si les paysans ne cultivent pas les 70 % (selon les estimations seulement 30% auraient trouvé acquéreurs) qu’ils n’auront pas pu acheter, ce sera presque 700 000 tonnes d’arachide en moins cette année. Autant dire qu’il n’y aura pas donc de campagne agricole. Qui fera tourner les huileries ? Avec quoi le monde paysan va-t-il pouvoir vivre ou plutôt survivre ? Et que mangera le bétail quand la paille d’arachide fera défaut et que le prix des tourteaux va exploser ?
Trouvez une solution rapidement à ce problème, Président. Sinon, ce sont tous les sénégalais qui pâtiront de ce désastre qui n’épargnera personne. Ne continuez pas de rester sourd aux multiples interpellations de toutes les éminentes personnalités qui mesurent parfaitement l’enjeu que représente une bonne campagne agricole.
Si vous laissez la situation telle quelle, vous dépenserez beaucoup plus que si vous aviez subventionné davantage le prix des semences. Vous risquez de vous retrouver avec des graines invendues (dont vous ne pourrez plus présager de la bonne qualité) sur les bras, des prêts cautionnés à rembourser et des opérateurs à dédommager.
Mais surtout, vous aurez réussi le tour de force de faire l’unanimité contre vous, et contre votre régime. Et ce n’est certainement pas ce que vous souhaitez.
Les résultats de ce sondage, Président, sont le coup de semonce d’un peuple excédé par les errements de votre régime qui se cherche et ne trouve pas de solutions à ses problèmes. Vous en êtes le premier responsable.
Vous êtes en train de cristalliser les ressentiments de ceux qui ont passé la saison sèche dans l’eau et qui désespèrent de quitter cette fange grâce à votre gouvernement, vous avez sonné le glas des espoirs des producteurs maraichers dont les oignons pourrissent dans les périmètres ; la filière tomate agonise, un de ses débouchés a mis la clé sous le paillasson.
La réciprocité des visas a condamné surement le tourisme à une récession inéluctable. Le secteur de la pêche, l’élevage, n’en parlons pas. Il y toujours un océan entre la parole et les actes.
Et vous savez bien Président, que l’Enfer est pavé de bonnes intentions.
Réagissez avant qu’il ne soit vraiment trop tard, Président. Comment ?
Donnez aux paysans ces semences. Quitte à les leur prêter. Qu’ils contractent cette dette en relation avec les collectivités locales qui seront les garants auprès des opérateurs de ces prêts semenciers. Et que ces collectivités locales trouvent les solutions pour la reconstitution du capital semencier local en accord avec les producteurs d’arachide et les services techniques locaux.
Vous désirez relancer la production agricole, pour une fois faites confiance à ces masses paysannes si vous souhaitez vraiment les appuyer concrètement pour la relance de notre agriculture, en leur permettant pour sans doute la première fois de leur vie, d’accéder à ce type de crédit.
Président, je ne terminerai pas sans vous demander, s’il vous plaît, de nous rendre, oui, de nous rendre l’honneur de nos ancêtres !
Vous êtes le premier président africain à faire juger un président africain sur le sol africain. Je n’ai jamais pensé, en ce qui me concerne, que mon pays le Sénégal, dont vous êtes le premier des citoyen descendrait aussi bas. Pour ceux qui sont nés et ont grandi dans l’honneur, à qui on a inculqué cette valeur d’une haute noblesse, ceci constitue un profond affront que vous nous faites et que vous faites à notre pays de la Téranga.
Je manifeste bruyamment mon profond désaccord, car chez moi, nos anciens nous ont enseigné que l’homme est le remède de l’homme ; ma religion m’a enseigné aussi que le premier de vos frères est votre condisciple en religion. Nos ancêtres ont versé leur sang pour l’indépendance de notre pays, et ce n’est pas aujourd’hui que mon pays devrait accepter, pour une raison ou pour une autre, de faire allégeance à un autre pays, ou pour je ne sais quelle raison, de rechercher le bon plaisir d’une quelconque nation, ou d’un petit dictateur.
Vous avez servi WADE avec zèle et pourtant vous n’êtes pas comptable de sa gestion, malgré tout ce que cela vous a donné. Idriss DEBY a servi HABRE avec fanatisme, et tout comme vous il a succédé à HABRE sans être comptable ni complice des crimes contre l’humanité de son régime dont il est accusé. Mêmes hommes, mêmes destins ? Il a déclaré un jour férié et a offert des milliards pour faire coffrer son ex mentor et ses anciens compagnons; son régime est protégé par les puissances occidentales…
Simplement le SENEGAL n’est le TCHAD, et ne sera jamais sous protectorat de qui que ce soit. Vous lui avez même fait la fleur d’expulser un opposant à son régime !
Président, écoutez la voie de la raison, et réveillez vous. Car tout à l’heure il fera jour.
Et alors, vous ne vous en prendrez qu’à vous-même. Et de grâce ne nous dites pas alors, comme un de vos illustres prédécesseurs, « je n’étais pas au courant » !
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A. DE. R
Et pourtant tous les jours qui passent la présidence se défausse sur le gouvernement, le gouvernement fait dans le dilatoire ou sert des explications allant du ridicule au farfelu, si ce n’est son chef qui avoue son impuissance, en adoptant comme à son habitude une attitude entre dédain et désinvolture.
L’illustre chanteur Youssou NDOUR l’a si bien dit, « seul DIEU est infaillible ». Cela signifie que l’homme ne l’est pas, et que toute décision prise aujourd’hui surtout dans le domaine de la conduite des affaires de l’Etat peut être révisée si les circonstances changent ou que la situation l’exige. Dominique de Villepin alors premier ministre a laissé tomber le projet contrat premier emploi devant la levée de boucliers suscitée par sa mise en œuvre à l’époque ; à titre d’exemple.
Certaines conduites sont suicidaires ; mais on ne peut pas rester insensibles à cet état de fait si notre sort est entre les mains de l’acteur concerné.
Levons toute équivoque à ce stade de notre réflexion, avant d’aller plus loin. Les principes pour moi doivent être aussi intangibles que les frontières de nos états. Malheureusement nos soi-disantes élites politiques en ont une autre idée…
Pour en revenir à notre réflexion, il est grand temps que l’opportunité du décret sur les appels entrants à mon avis fasse l’objet d’une réflexion lucide, presqu’un an après son abrogation.
Est-il opportun que notre pays racle le fond de l’épargne régionale à coups d’emprunts obligataires mensuels pour faire face aux urgences, alors que les 450 milliards mobilisés grâce à ce décret permettaient à l’Etat régler les obligations du moment ?
Au nom de quel principe devrait-on continuer de à se passer de cette manne financière ?
Les emprunts obligataires ne servent qu’à colmater les fissures et les brèches de notre économie qui se désagrège de plus en plus rapidement.
Les recettes fiscales et douanières sont en chute libre. Les commerçants et autres hommes d’affaires qui alimentaient leurs caisses respectives ont déserté les ports et les circuits économiques qui les alimentaient. Les complaintes de ce secteur s »élèvent jusqu’aux cieux, et se mêlent à la sourde colère grandissante des masses paysannes.
Et c’est là tout le problème.
Excellence, savez vous que cette année, le monde rural et le Sénégal avec court vers une catastrophe sans précédent ?
Les 100 000 tonnes de graines d’arachide dont les 70% désespérément preneurs sont en train de pourrir sur place. Certaines de ses graines sur instruction de votre gouvernement sont en place de puis le mois de mais. Les opérateurs payent les frais de magasinage, le gardiennage et autres frais sans voir l’ombre d’un acheteur. Le traitement phytosanitaire de ces graines grève les frais. Et jusqu’à présent les acheteurs ne se bousculent pas.
Que ferez-vous de ces graines ? Comment payerez-vous les opérateurs qui ont contracté des prêts bancaires que vous avez cautionnés ?
Si les paysans ne cultivent pas les 70 % (selon les estimations seulement 30% auraient trouvé acquéreurs) qu’ils n’auront pas pu acheter, ce sera presque 700 000 tonnes d’arachide en moins cette année. Autant dire qu’il n’y aura pas donc de campagne agricole. Qui fera tourner les huileries ? Avec quoi le monde paysan va-t-il pouvoir vivre ou plutôt survivre ? Et que mangera le bétail quand la paille d’arachide fera défaut et que le prix des tourteaux va exploser ?
Trouvez une solution rapidement à ce problème, Président. Sinon, ce sont tous les sénégalais qui pâtiront de ce désastre qui n’épargnera personne. Ne continuez pas de rester sourd aux multiples interpellations de toutes les éminentes personnalités qui mesurent parfaitement l’enjeu que représente une bonne campagne agricole.
Si vous laissez la situation telle quelle, vous dépenserez beaucoup plus que si vous aviez subventionné davantage le prix des semences. Vous risquez de vous retrouver avec des graines invendues (dont vous ne pourrez plus présager de la bonne qualité) sur les bras, des prêts cautionnés à rembourser et des opérateurs à dédommager.
Mais surtout, vous aurez réussi le tour de force de faire l’unanimité contre vous, et contre votre régime. Et ce n’est certainement pas ce que vous souhaitez.
Les résultats de ce sondage, Président, sont le coup de semonce d’un peuple excédé par les errements de votre régime qui se cherche et ne trouve pas de solutions à ses problèmes. Vous en êtes le premier responsable.
Vous êtes en train de cristalliser les ressentiments de ceux qui ont passé la saison sèche dans l’eau et qui désespèrent de quitter cette fange grâce à votre gouvernement, vous avez sonné le glas des espoirs des producteurs maraichers dont les oignons pourrissent dans les périmètres ; la filière tomate agonise, un de ses débouchés a mis la clé sous le paillasson.
La réciprocité des visas a condamné surement le tourisme à une récession inéluctable. Le secteur de la pêche, l’élevage, n’en parlons pas. Il y toujours un océan entre la parole et les actes.
Et vous savez bien Président, que l’Enfer est pavé de bonnes intentions.
Réagissez avant qu’il ne soit vraiment trop tard, Président. Comment ?
Donnez aux paysans ces semences. Quitte à les leur prêter. Qu’ils contractent cette dette en relation avec les collectivités locales qui seront les garants auprès des opérateurs de ces prêts semenciers. Et que ces collectivités locales trouvent les solutions pour la reconstitution du capital semencier local en accord avec les producteurs d’arachide et les services techniques locaux.
Vous désirez relancer la production agricole, pour une fois faites confiance à ces masses paysannes si vous souhaitez vraiment les appuyer concrètement pour la relance de notre agriculture, en leur permettant pour sans doute la première fois de leur vie, d’accéder à ce type de crédit.
Président, je ne terminerai pas sans vous demander, s’il vous plaît, de nous rendre, oui, de nous rendre l’honneur de nos ancêtres !
Vous êtes le premier président africain à faire juger un président africain sur le sol africain. Je n’ai jamais pensé, en ce qui me concerne, que mon pays le Sénégal, dont vous êtes le premier des citoyen descendrait aussi bas. Pour ceux qui sont nés et ont grandi dans l’honneur, à qui on a inculqué cette valeur d’une haute noblesse, ceci constitue un profond affront que vous nous faites et que vous faites à notre pays de la Téranga.
Je manifeste bruyamment mon profond désaccord, car chez moi, nos anciens nous ont enseigné que l’homme est le remède de l’homme ; ma religion m’a enseigné aussi que le premier de vos frères est votre condisciple en religion. Nos ancêtres ont versé leur sang pour l’indépendance de notre pays, et ce n’est pas aujourd’hui que mon pays devrait accepter, pour une raison ou pour une autre, de faire allégeance à un autre pays, ou pour je ne sais quelle raison, de rechercher le bon plaisir d’une quelconque nation, ou d’un petit dictateur.
Vous avez servi WADE avec zèle et pourtant vous n’êtes pas comptable de sa gestion, malgré tout ce que cela vous a donné. Idriss DEBY a servi HABRE avec fanatisme, et tout comme vous il a succédé à HABRE sans être comptable ni complice des crimes contre l’humanité de son régime dont il est accusé. Mêmes hommes, mêmes destins ? Il a déclaré un jour férié et a offert des milliards pour faire coffrer son ex mentor et ses anciens compagnons; son régime est protégé par les puissances occidentales…
Simplement le SENEGAL n’est le TCHAD, et ne sera jamais sous protectorat de qui que ce soit. Vous lui avez même fait la fleur d’expulser un opposant à son régime !
Président, écoutez la voie de la raison, et réveillez vous. Car tout à l’heure il fera jour.
Et alors, vous ne vous en prendrez qu’à vous-même. Et de grâce ne nous dites pas alors, comme un de vos illustres prédécesseurs, « je n’étais pas au courant » !
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A. DE. R