S’il y a probablement du vrai dans cette manière de percevoir les choses, cette anomalie constatée est, en réalité, de moindre importance par rapport au fait que l’incompétence ou l’affairisme des hommes qui nous dirigent est la véritable raison de bien des difficultés dans la gestion du pays. En effet, au-delà de la valeur et de la qualité intellectuelle qui souvent manquent à nos principaux dirigeants, à cause de raisons diverses ou des conditions particulières de leur accession au pouvoir, de même qu’au copinage dans le choix de leur entourage, il reste que la moralité et la dignité restent incontestablement ce qui leur manque le plus. D’abord, du fait que la quasi-totalité d’entre eux sortent des grandes universités et autres instituts supérieurs nationaux ou étrangers, leur moralité et cette notion d’honneur et de dignité qui faisaient que le Sénégalais d’antan ou traditionnel préférait la mort à la honte, leur manquent totalement.
Beaucoup de ces dirigeants aujourd’hui ont un idéal de vie tel que ce qui leur importe le plus, c’est leur propre profit dans toute action qu’ils entreprennent : ‘Qu’est-ce que j’y gagne ?’, ‘Quel intérêt ai-je dans telle entreprise ou dans tel marché ? ’, tels sont leurs arguments avancés. Certains, par vantardise ou plus exactement par bêtise, affirment : ‘J’ai tel diplôme, il me faut tel salaire !’, oubliant que les salaires ne doivent pas être liés à des diplômes autant qu’aux possibilités de chaque pays ! N’est-ce pas qu’il faut d’abord produire les biens, avant d’espérer les consommer ? Pour ces pseudos leaders politiques, cette évidence n’est pas aussi claire.
L’un des problèmes qui doit par conséquent recevoir un traitement adéquat, c’est le genre de dirigeants qui seront les plus aptes à diriger le pays en ces moments où la situation sociale est plus que difficile. Nous avons besoin d’hommes d’exception pour ce faire, et ce sont des quidams qui prétendent le réussir ! Pourquoi faut-il croire que nous ayons un tel besoin de ce genre d’hommes de très grande particularité qu’est la médiocrité et l’amateurisme ?
Cela se comprend aisément puisque le Sénégal, du fait de son histoire actuelle, a des contraintes particulières qu’il faut absolument vaincre. L’avidité de certains hommes politiques est bien confirmée. Ils font semblant de servir les intérêts du peuple alors qu’ils ne sont là que pour une constante : servir la famille Wade. Par conséquent, aspirer à être dirigeant dans ce pays, c’est accepter d’aller contre ces pratiques et de prendre des risques pour les préoccupations des Sénégalais.
Mais ces risques doivent aller précisément contre la façon de voir de ces élites actuelles, surtout prêtes à vouloir le beurre et l’argent du beurre. Ils doivent être tout le contraire de ces dirigeants veules et poltrons, apatrides et stupides. Nous avons besoin d’hommes courageux, à la limite téméraire à la Thomas Sankara pour ce pays, à l’heure actuelle. Il faudra de même des dirigeants imaginatifs, inventifs, créatifs. Pourquoi pas ?
Dans ce pays qui est en train de vouloir se dresser, tout doit être réinventé (…) Le plus grand danger qui nous guette, c’est de vouloir faire entrer les Sénégalais dans des moules qui ne sont pas faits pour eux. Et, malheureusement, c’est là les défauts essentiels de nos dirigeants, éduqués pour adopter au lieu d’adapter la modernité à nos aspirations les plus profondes ! L’adage africain affirme bien que : ‘Seules les tortues savent par où passer, pour se mordre !’, entendant par là qu’il est impossible à celui qui n’a pas une qualité donnée, de pouvoir réellement l’apprécier chez les autres.
Comme on le voit, il ne sera pas facile pour nous, d’avoir des dirigeants de cette stature, mais en même temps, c’est la condition à remplir pour avoir le moindre espoir, la moindre chance de réussir à bâtir un nouveau Sénégal sur du solide.
Papa Amadou THIAM Professeur D’Histoire et de Géographie Thiamadou50@yahoo.fr
Beaucoup de ces dirigeants aujourd’hui ont un idéal de vie tel que ce qui leur importe le plus, c’est leur propre profit dans toute action qu’ils entreprennent : ‘Qu’est-ce que j’y gagne ?’, ‘Quel intérêt ai-je dans telle entreprise ou dans tel marché ? ’, tels sont leurs arguments avancés. Certains, par vantardise ou plus exactement par bêtise, affirment : ‘J’ai tel diplôme, il me faut tel salaire !’, oubliant que les salaires ne doivent pas être liés à des diplômes autant qu’aux possibilités de chaque pays ! N’est-ce pas qu’il faut d’abord produire les biens, avant d’espérer les consommer ? Pour ces pseudos leaders politiques, cette évidence n’est pas aussi claire.
L’un des problèmes qui doit par conséquent recevoir un traitement adéquat, c’est le genre de dirigeants qui seront les plus aptes à diriger le pays en ces moments où la situation sociale est plus que difficile. Nous avons besoin d’hommes d’exception pour ce faire, et ce sont des quidams qui prétendent le réussir ! Pourquoi faut-il croire que nous ayons un tel besoin de ce genre d’hommes de très grande particularité qu’est la médiocrité et l’amateurisme ?
Cela se comprend aisément puisque le Sénégal, du fait de son histoire actuelle, a des contraintes particulières qu’il faut absolument vaincre. L’avidité de certains hommes politiques est bien confirmée. Ils font semblant de servir les intérêts du peuple alors qu’ils ne sont là que pour une constante : servir la famille Wade. Par conséquent, aspirer à être dirigeant dans ce pays, c’est accepter d’aller contre ces pratiques et de prendre des risques pour les préoccupations des Sénégalais.
Mais ces risques doivent aller précisément contre la façon de voir de ces élites actuelles, surtout prêtes à vouloir le beurre et l’argent du beurre. Ils doivent être tout le contraire de ces dirigeants veules et poltrons, apatrides et stupides. Nous avons besoin d’hommes courageux, à la limite téméraire à la Thomas Sankara pour ce pays, à l’heure actuelle. Il faudra de même des dirigeants imaginatifs, inventifs, créatifs. Pourquoi pas ?
Dans ce pays qui est en train de vouloir se dresser, tout doit être réinventé (…) Le plus grand danger qui nous guette, c’est de vouloir faire entrer les Sénégalais dans des moules qui ne sont pas faits pour eux. Et, malheureusement, c’est là les défauts essentiels de nos dirigeants, éduqués pour adopter au lieu d’adapter la modernité à nos aspirations les plus profondes ! L’adage africain affirme bien que : ‘Seules les tortues savent par où passer, pour se mordre !’, entendant par là qu’il est impossible à celui qui n’a pas une qualité donnée, de pouvoir réellement l’apprécier chez les autres.
Comme on le voit, il ne sera pas facile pour nous, d’avoir des dirigeants de cette stature, mais en même temps, c’est la condition à remplir pour avoir le moindre espoir, la moindre chance de réussir à bâtir un nouveau Sénégal sur du solide.
Papa Amadou THIAM Professeur D’Histoire et de Géographie Thiamadou50@yahoo.fr