En tout cas, si l’hypothèse venait à être confirmée que des menues querelles, comme un cheval de Troie, servent le pouvoir pour embastiller des contradicteurs ou museler la presse, alors nous serions entrés dans une nouvelle ère de l’arbitraire au Sénégal. Nous serions à l’orée d’une oppression « nouvelle génération » marquée du sceau de l’étatisation des conflits « domestiques » et privés. Ce serait là un arbitraire pire que la grippe aviaire car nul ne serait à l’abri. Nous aurions pratiquement à regretter l’âge d’or des chantages politiques à l’impôt et aux insertions publicitaires que nous vivions jusqu’ici.
N’importe quelle chamaillerie avec son boutiquier, son voisin ou son médecin pourrait conduire n’importe quel citoyen, tant soit peu que l’affaire puisse être une bonne occasion de plaire au prince, à affronter des procédures judiciaires qui ne seraient que des voies détournées pour le bâillonner. Les Imams de Guédiawaye n’auraient plus qu’à se méfier des muezzins de la même localité, Cheikh Bamba Dièye devra faire attention à tous ses administrés et Abdoualaye Bathily être tout aussi vigilant avec ses étudiants… Tous les Sénégalais indomptables, parce que récalcitrants à la magie de l’argent et l’attrait du pouvoir, seraient en sursis. Evidemment, cela n’est pas sans rappeler des pages parmi les plus sombres de l’Histoire de l’humanité. Ceux parmi nous qui aiment lire le futur dans le présent y verraient même la concrétisation, sous nos cieux, du régime policier et totalitaire prophétisé par Georges Orwell (1984).
Qu’on se le dise. Il n’est pas question de soustraire des citoyens, incriminés par d’autres, à la justice. Il s’agit simplement d’appeler au respect de la loi particulièrement celles parmi ses dispositions qui garantissent la présomption d’innocence, préservent la dignité humaine et s’opposent au règne de l’arbitraire.
Tous les citoyens, hommes et femmes épris d’équité et de liberté, les syndicats et les partis politiques, la société civile, notamment ses démembrements qui s’occupent des droits de l’Homme, les hommes religieux, tous doivent redoubler de vigilance et dénoncer les réponses disproportionnées de la puissance publique. Energie. Gabegie. Coût de la vie. Audit de l’ANOCI. Rébellion. Inondation… L’Etat n’a-t-il pas mieux et plus urgent à faire que de s’immiscer dans des antagonismes intimes ?
Dr. Mouhamed A. LY. lymou@voila.fr
N’importe quelle chamaillerie avec son boutiquier, son voisin ou son médecin pourrait conduire n’importe quel citoyen, tant soit peu que l’affaire puisse être une bonne occasion de plaire au prince, à affronter des procédures judiciaires qui ne seraient que des voies détournées pour le bâillonner. Les Imams de Guédiawaye n’auraient plus qu’à se méfier des muezzins de la même localité, Cheikh Bamba Dièye devra faire attention à tous ses administrés et Abdoualaye Bathily être tout aussi vigilant avec ses étudiants… Tous les Sénégalais indomptables, parce que récalcitrants à la magie de l’argent et l’attrait du pouvoir, seraient en sursis. Evidemment, cela n’est pas sans rappeler des pages parmi les plus sombres de l’Histoire de l’humanité. Ceux parmi nous qui aiment lire le futur dans le présent y verraient même la concrétisation, sous nos cieux, du régime policier et totalitaire prophétisé par Georges Orwell (1984).
Qu’on se le dise. Il n’est pas question de soustraire des citoyens, incriminés par d’autres, à la justice. Il s’agit simplement d’appeler au respect de la loi particulièrement celles parmi ses dispositions qui garantissent la présomption d’innocence, préservent la dignité humaine et s’opposent au règne de l’arbitraire.
Tous les citoyens, hommes et femmes épris d’équité et de liberté, les syndicats et les partis politiques, la société civile, notamment ses démembrements qui s’occupent des droits de l’Homme, les hommes religieux, tous doivent redoubler de vigilance et dénoncer les réponses disproportionnées de la puissance publique. Energie. Gabegie. Coût de la vie. Audit de l’ANOCI. Rébellion. Inondation… L’Etat n’a-t-il pas mieux et plus urgent à faire que de s’immiscer dans des antagonismes intimes ?
Dr. Mouhamed A. LY. lymou@voila.fr