Il n’ya pas de stabilité durable quand les inégalités et les injustices gangrènent le tissu social ; même le développement économique reste plombé. Le Sénégal a fondu dans le même creuset, tous les apports culturels, et leur synthèse nous a donné la capacité de rester nous-mêmes.
La vraie richesse de notre pays, c’est notre volonté de la vie commune, notre culture multidimensionnelle, ses hommes et ses femmes, ses enseignants et ses marabouts, ses travailleurs intellectuels et manuels, ses paysans, cultivateurs pasteurs et pécheurs.
Li histoire qui se déroule, ne retiendra que ceux qui luttent pour la démocratie et la liberté, la dignité et l’égalité dans un Sénégal uni.
La Démocratie
La démocratie, reconnait Claude Lefort, est une construction historique. Elle est toujours à refaire, car elle nous octroie la liberté de penser, d’agir, sans pour autant nous dispenser de nos obligations envers notre pays et de nos devoirs vis-à-vis de la collectivité. Elle est aussi la possibilité d’expérimenter, de douter, de se tromper.
Dans une société démocratique, les hommes ont les mêmes droits semblables aux autres : riches ou pauvres.
Mais quand le pouvoir est monopolisé par une famille, un clan, ou une oligarchie, la démocratie s’en trouve malmenée. Elle a surtout le mérite de favoriser la bonne gouvernance seule condition de la transparence, de la justice et de la stabilité. Celle que nous avons vécue sous Abdoulaye Wade, était surtout électorale. Une parodie démocratique que sécrète le pouvoir de l’argent, par toutes sortes de libéralités, avec les ressources pécuniaires du contribuable. Le budget de la présidence qui était 4 milliards avant l’alternance, a été multiplié pratiquement par 25 sous Wade, pour élargir sa base de soutiens et nourrir sa clientèle politico-religieuse.
Pendant douze ans, il a installé le pays dans une campagne électorale permanente.
Quoi de mieux, pour un libéral sous les tropiques.
L’école de Wade est une catastrophe. Elle a véhiculé la loi du marché la plus implacable, celle de la jungle où le faible n’a pas sa place, car la corruption tient lieu de morale économique : Wade s’est fait ; à sa suite, a crée une caste de milliardaires soupçonneux en déphasage des millions de sénégalais haut perchés sur les cimes de la pauvreté et de la misére.
Quand dans un royaume, disait Montesquieu, il ya plus d’avantages à faire sa cour, qu’a faire son devoir, tout est perdu.
Sous le règne de Wade, seul Modibo Diop, ancien directeur de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) a été épinglé pour détournement de derniers publics et condamné.
La corruption et le pillage systématique du patrimoine de l’Etat était érigé en règle.
C’est à juste titre que l’économiste Mactar Diouf s’interrogeait s’il est permis de parler de l’Etat de droit, quand l’Etat est le principal corrupteur. .
Dès lors tout change pour que rien ne bouge. Et le fondamentaux de notre économie en subissent les contrecoups.
L’agriculture
L’agriculture, le poumon économique du Sénégal, occupe 55% de la population. Elle est largement dominée par la culture arachidière avec 40% des terres cultivées, 2 millions d’ha et emploie un million de personnes.
Pour un pays sans ressource minière ou énergétique, sa diversification s’impose, surtout que le riz s’octroie 75% de nos importations céréalières.
Pour autant, l’incohérence a prévalu sur le réalisme.
La politique agricole de la GOANA (Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance) et du plan REVA à la place des grandes fermes et l’encadrement du monde paysan a été un échec.
Ainsi, sous le prétexte de rompre notre dépendance énergétique 440.000 ha de terres recensées entre 2008 et 2012, sont consacrées à la culture du biocarburant au détriment des cultures alimentaires.
A Fanaye, dans la communauté rurale de Ross Béthio où cultivateurs et éleveurs se sont affrontés aux forces de l’ordre, pour défendre 20.OOO ha de terre affectés à une entreprise italienne dénommée Sen-Ethanol. Le soulèvement des populations de la localité a obligé les autorités à délocaliser le projet à Ndiayene, mais le problème reste entier.
L’élevage
Depuis l’indépendance, le monde rural est toujours marginalisé. L’accès à l’eau potable n’est pas garanti à tous. Les régions de Louga et de Sédhiou, notamment, souffrent encore de pénurie d’eau. 14500 des 20383 villages du Sénégal ne sont pas encore accordés au réseau électrique.
L’élevage, qui polarise 350.000 familles, est pratiquement en lambeaux. Il est loin de satisfaire la demande intérieure en viande et en lait.
L’Etat est obligé de laisser passer les ruminants des pays voisins : la Mauritanie et le Mali.
Le lait importé de l’UE, occupe prés de 95% de nos besoins, ce qui nécessite une enveloppe de 60 milliards de francs. Notre élevage est handicapé encore par les aléas de la sécheresse cyclique, l’insuffisance des forages pastoraux, l’exigüité des pâturages, après le déclassement de la forêt de khelcom.
En plus, le centre national d’amélioration génétique de Dahra reste fermer.
La pêche
Notre pêche, jadis florissante avec ses 718 km de cotes, produisait 50.000 t de poissons en 1965 avant de connaitre la dégringolade que rien ne semble estomper.
600.000 emplois directs et induits sont ainsi générés par ce secteur qui occupe la première place dans nos exportations, devant l’arachide et le phosphate.
Cette baisse des stocks halieutiques est consécutive aux accords de pêche inégaux qui nous liaient à l’UE d’une part, et, d’autre part aux licences de pêche accordées aux chalutiers étrangers russes et lituaniens notamment ,entre mars 2010 et avril 2012.
Selon Ravel Monsembula de Greenpeace, les armateurs versaient 66.OOO f la tonne de poissons, mais le trésor public n’encaissait que 9.000 f la tonne. La destination de la différence, estimée à 8 milliards n’a jamais été éclaircie. Ferme r les yeux sur l’ouverture d’une enquête sur le pillage de notre patrimoine halieutique pendant deux ans et la détermination du montant des sommes détournées serait une entorse à la bonne gouvernance.
L’industrie
Sous l’empire colonial français en Afrique noire, le territoire sénégalais était le plus outillé industriellement. Dans la sous région, il venait après le Nigéria, le Ghana et la cote d’Ivoire.
Si nos industries traditionnelles tiennent encore le bout, par contre beaucoup de nos PEME subissent de plein fouet le poids de la crise et les effets pervers de la concurrence étrangère. Certaines se sont résolues à compresser leur personnel si elles n’ont pas mis purement et simplement la clé sous le paillasson. Pour autant le secteur privé reste le principal employeur bien loin avant l’Etat même si la flexibilité de l’emploi par le biais du contrat à durée déterminée est un cauchemar pour le travailleur.
Selon les indications fournies par la direction de la prévision et données économiques (DPEE) 100.000 nouveaux demandeurs d’emplois en moyenne annuelle investissent le marché.
Le secteur privé ne recrute pas plus de 30.000, alors que la fonction publique n’ouvre ses portes qu’à peine à 19.000 travailleurs. Le désœuvrement est la chose la mieux partagée chez nous. La CIA Factbook rapporte qu’au Sénégal, le taux de chômage qui est de 48%,frappe particulièrement les jeunes à 40%.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que 54% des sénégalais vivent sous la seuil de pauvreté.
Ces jeunes demandeurs, d’emploi sont pour la plupart victimes de notre système éducatif largement dominé par l’enseignement général 85% par rapport à l’enseignement technique professionnel et technologique.
Encore que nos écoles privées de formation professionnelle sont insuffisantes et mal outillées. Sur les 13 milliards de fonds versés par les entreprises privées à l’Etat, moins de 2% vont à la consommation professionnelle.
La jeunesse devient un facteur de développement accéléré si elle est bien formée. Beaucoup d’emplois peuvent être générés avec comme corolaires des salaires suffisants, une bonne couverture sanitaire et une retraite assurée.
Les inégalités de traitement
Le Sénégal connait de grands écarts de revenus.
Dans le secteur privé, le Smig est de 209,1fr/l’heure, dans nos entreprises agricoles il tombe à 79 ,91 Fr/H.
A la fonction publique, le plus salaire est de 70.000 f, parallèlement dans nos agences, directions et autres missions ,les directeurs alignent mensuellement jusqu’à 5 avant 6 zéros, sans parler des privilèges princiers : logement de grand Standing, véhicules, du carburant… et autres vacances.
La morale et le bon sens recommandent que chacun vive du fruit juste de son travail.
La disparité de revenus au Sénégal, est selon la CIA Factbook, l’une des plus importantes du continent. Ainsi 5% des ménages les plus riches s’accaparent de 47% des richesses du pays, alors que 80% des gens les plus pauvre se partagent 28% des revenus. Rien d’étonnant si 54% des sénégalais vivent sous la ligne de pauvreté. La corruption reste le vice fondamental de notre société.
Dés-lors, Macky continuera-t-il à être aussi courageux et déterminé à servir contre les déprédateurs de notre économie comme a tenté de le faire sans succès ,Mamadou Dia, en 1962 contre les éléments affairistes et néocolonialistes dans leur frénésie à contrôler les leviers économiques du pays par la concussion et la corruption ? La suite connue. Quel gâchis !
Ou alors, capitulera-t-il à l’image d’Abdou qui, devenu par la suite l’otage des caciques de son régime, enterra tout bonnement la loi sur l’enrichissement illicite pour lui substituer, le Code sur les marchés en 1982.
Tout l’enjeu de la lutte contre les passe -droits et l’impunité est là. Il se mesure à l’aune d’une politique totalement ancrée dans la bonne gouvernance et l’Etat de droit.
Il est urgent de s’attaquer, entre autres à :
I L’articulation entre école et la production
II La question de l’emploi
III les écarts salariaux
IV La refonte de notre tissu industriel
V La relance de l’agriculture
La demande est forte, l’attente pressante. Il n’ya pas de temps à perdre. Les discours ronflants sortis des poitrines bombées, ne font plus recette. Les sénégalais veulent être traités en adultes. Tous veulent ivre et vivre dignement. Pour cela nous devons combattre cette tendance du « chacun pour soi » aggravé par les détournements de derniers publics qui ont pris ces dernières années une ampleur jamais égalée. Ce qui a fait dire au Cardinal Adrien Sarr: « qu’il faut que nous prenions conscience de ce mal qui est chez nous, et soyons déterminés à lutter contre, car la corruption est là, galopante. Ce n’est pas une fatalité, nous pourrons bien le faire » populaire no3756 du 3 juin 2012. La traque des biens mal acquis, ne doit connaitre ni répit, ni faiblesse tout en évitant le piège des protections occultes, comme des dénonciations calomnieuses. Les voleurs de la république doivent rendre gorge.
Conclusion
Les citoyens dont de la vie est la plus pénible : les « lève tôt, couche tard ». Ceux qui subissent les inégalités sociales les plus intolérables, alliés avec la classe moyenne ou ce qui en reste, font le peuple.
C’est leur alliance, leur unité d’action, qui a imposé le départ de Wade sous la direction de politique du cartel de gauche ,allant des libéraux de gauche (APR) des socialistes (PS-AFP) ,des néo-marxistes (LD, PIT, And-Jef) ,au M23 englobant la société civile, et aux acteurs politique de Y’en a marre qui rêvent d’un nouveau type de sénégalais.
La gauche peut bien être gestionnaire du néolibéralisme sans pour autant rendre les armes comme nous le rappellent le Brésil, le Venezuela …l’Afrique du Sud. L’essentiel est qu’elle reste la conscience des masses exploitées
Pour tout dire, plus personne ne pourra divertir durement le peuple qui tient à se maintenir par la vérité, la justice et la concorde.
Mamadou N’diaye Ndouck /Fatick
E mail : m.ndiaye33@yahoo.fr
Tel : 33 949 12 22
La vraie richesse de notre pays, c’est notre volonté de la vie commune, notre culture multidimensionnelle, ses hommes et ses femmes, ses enseignants et ses marabouts, ses travailleurs intellectuels et manuels, ses paysans, cultivateurs pasteurs et pécheurs.
Li histoire qui se déroule, ne retiendra que ceux qui luttent pour la démocratie et la liberté, la dignité et l’égalité dans un Sénégal uni.
La Démocratie
La démocratie, reconnait Claude Lefort, est une construction historique. Elle est toujours à refaire, car elle nous octroie la liberté de penser, d’agir, sans pour autant nous dispenser de nos obligations envers notre pays et de nos devoirs vis-à-vis de la collectivité. Elle est aussi la possibilité d’expérimenter, de douter, de se tromper.
Dans une société démocratique, les hommes ont les mêmes droits semblables aux autres : riches ou pauvres.
Mais quand le pouvoir est monopolisé par une famille, un clan, ou une oligarchie, la démocratie s’en trouve malmenée. Elle a surtout le mérite de favoriser la bonne gouvernance seule condition de la transparence, de la justice et de la stabilité. Celle que nous avons vécue sous Abdoulaye Wade, était surtout électorale. Une parodie démocratique que sécrète le pouvoir de l’argent, par toutes sortes de libéralités, avec les ressources pécuniaires du contribuable. Le budget de la présidence qui était 4 milliards avant l’alternance, a été multiplié pratiquement par 25 sous Wade, pour élargir sa base de soutiens et nourrir sa clientèle politico-religieuse.
Pendant douze ans, il a installé le pays dans une campagne électorale permanente.
Quoi de mieux, pour un libéral sous les tropiques.
L’école de Wade est une catastrophe. Elle a véhiculé la loi du marché la plus implacable, celle de la jungle où le faible n’a pas sa place, car la corruption tient lieu de morale économique : Wade s’est fait ; à sa suite, a crée une caste de milliardaires soupçonneux en déphasage des millions de sénégalais haut perchés sur les cimes de la pauvreté et de la misére.
Quand dans un royaume, disait Montesquieu, il ya plus d’avantages à faire sa cour, qu’a faire son devoir, tout est perdu.
Sous le règne de Wade, seul Modibo Diop, ancien directeur de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) a été épinglé pour détournement de derniers publics et condamné.
La corruption et le pillage systématique du patrimoine de l’Etat était érigé en règle.
C’est à juste titre que l’économiste Mactar Diouf s’interrogeait s’il est permis de parler de l’Etat de droit, quand l’Etat est le principal corrupteur. .
Dès lors tout change pour que rien ne bouge. Et le fondamentaux de notre économie en subissent les contrecoups.
L’agriculture
L’agriculture, le poumon économique du Sénégal, occupe 55% de la population. Elle est largement dominée par la culture arachidière avec 40% des terres cultivées, 2 millions d’ha et emploie un million de personnes.
Pour un pays sans ressource minière ou énergétique, sa diversification s’impose, surtout que le riz s’octroie 75% de nos importations céréalières.
Pour autant, l’incohérence a prévalu sur le réalisme.
La politique agricole de la GOANA (Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance) et du plan REVA à la place des grandes fermes et l’encadrement du monde paysan a été un échec.
Ainsi, sous le prétexte de rompre notre dépendance énergétique 440.000 ha de terres recensées entre 2008 et 2012, sont consacrées à la culture du biocarburant au détriment des cultures alimentaires.
A Fanaye, dans la communauté rurale de Ross Béthio où cultivateurs et éleveurs se sont affrontés aux forces de l’ordre, pour défendre 20.OOO ha de terre affectés à une entreprise italienne dénommée Sen-Ethanol. Le soulèvement des populations de la localité a obligé les autorités à délocaliser le projet à Ndiayene, mais le problème reste entier.
L’élevage
Depuis l’indépendance, le monde rural est toujours marginalisé. L’accès à l’eau potable n’est pas garanti à tous. Les régions de Louga et de Sédhiou, notamment, souffrent encore de pénurie d’eau. 14500 des 20383 villages du Sénégal ne sont pas encore accordés au réseau électrique.
L’élevage, qui polarise 350.000 familles, est pratiquement en lambeaux. Il est loin de satisfaire la demande intérieure en viande et en lait.
L’Etat est obligé de laisser passer les ruminants des pays voisins : la Mauritanie et le Mali.
Le lait importé de l’UE, occupe prés de 95% de nos besoins, ce qui nécessite une enveloppe de 60 milliards de francs. Notre élevage est handicapé encore par les aléas de la sécheresse cyclique, l’insuffisance des forages pastoraux, l’exigüité des pâturages, après le déclassement de la forêt de khelcom.
En plus, le centre national d’amélioration génétique de Dahra reste fermer.
La pêche
Notre pêche, jadis florissante avec ses 718 km de cotes, produisait 50.000 t de poissons en 1965 avant de connaitre la dégringolade que rien ne semble estomper.
600.000 emplois directs et induits sont ainsi générés par ce secteur qui occupe la première place dans nos exportations, devant l’arachide et le phosphate.
Cette baisse des stocks halieutiques est consécutive aux accords de pêche inégaux qui nous liaient à l’UE d’une part, et, d’autre part aux licences de pêche accordées aux chalutiers étrangers russes et lituaniens notamment ,entre mars 2010 et avril 2012.
Selon Ravel Monsembula de Greenpeace, les armateurs versaient 66.OOO f la tonne de poissons, mais le trésor public n’encaissait que 9.000 f la tonne. La destination de la différence, estimée à 8 milliards n’a jamais été éclaircie. Ferme r les yeux sur l’ouverture d’une enquête sur le pillage de notre patrimoine halieutique pendant deux ans et la détermination du montant des sommes détournées serait une entorse à la bonne gouvernance.
L’industrie
Sous l’empire colonial français en Afrique noire, le territoire sénégalais était le plus outillé industriellement. Dans la sous région, il venait après le Nigéria, le Ghana et la cote d’Ivoire.
Si nos industries traditionnelles tiennent encore le bout, par contre beaucoup de nos PEME subissent de plein fouet le poids de la crise et les effets pervers de la concurrence étrangère. Certaines se sont résolues à compresser leur personnel si elles n’ont pas mis purement et simplement la clé sous le paillasson. Pour autant le secteur privé reste le principal employeur bien loin avant l’Etat même si la flexibilité de l’emploi par le biais du contrat à durée déterminée est un cauchemar pour le travailleur.
Selon les indications fournies par la direction de la prévision et données économiques (DPEE) 100.000 nouveaux demandeurs d’emplois en moyenne annuelle investissent le marché.
Le secteur privé ne recrute pas plus de 30.000, alors que la fonction publique n’ouvre ses portes qu’à peine à 19.000 travailleurs. Le désœuvrement est la chose la mieux partagée chez nous. La CIA Factbook rapporte qu’au Sénégal, le taux de chômage qui est de 48%,frappe particulièrement les jeunes à 40%.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que 54% des sénégalais vivent sous la seuil de pauvreté.
Ces jeunes demandeurs, d’emploi sont pour la plupart victimes de notre système éducatif largement dominé par l’enseignement général 85% par rapport à l’enseignement technique professionnel et technologique.
Encore que nos écoles privées de formation professionnelle sont insuffisantes et mal outillées. Sur les 13 milliards de fonds versés par les entreprises privées à l’Etat, moins de 2% vont à la consommation professionnelle.
La jeunesse devient un facteur de développement accéléré si elle est bien formée. Beaucoup d’emplois peuvent être générés avec comme corolaires des salaires suffisants, une bonne couverture sanitaire et une retraite assurée.
Les inégalités de traitement
Le Sénégal connait de grands écarts de revenus.
Dans le secteur privé, le Smig est de 209,1fr/l’heure, dans nos entreprises agricoles il tombe à 79 ,91 Fr/H.
A la fonction publique, le plus salaire est de 70.000 f, parallèlement dans nos agences, directions et autres missions ,les directeurs alignent mensuellement jusqu’à 5 avant 6 zéros, sans parler des privilèges princiers : logement de grand Standing, véhicules, du carburant… et autres vacances.
La morale et le bon sens recommandent que chacun vive du fruit juste de son travail.
La disparité de revenus au Sénégal, est selon la CIA Factbook, l’une des plus importantes du continent. Ainsi 5% des ménages les plus riches s’accaparent de 47% des richesses du pays, alors que 80% des gens les plus pauvre se partagent 28% des revenus. Rien d’étonnant si 54% des sénégalais vivent sous la ligne de pauvreté. La corruption reste le vice fondamental de notre société.
Dés-lors, Macky continuera-t-il à être aussi courageux et déterminé à servir contre les déprédateurs de notre économie comme a tenté de le faire sans succès ,Mamadou Dia, en 1962 contre les éléments affairistes et néocolonialistes dans leur frénésie à contrôler les leviers économiques du pays par la concussion et la corruption ? La suite connue. Quel gâchis !
Ou alors, capitulera-t-il à l’image d’Abdou qui, devenu par la suite l’otage des caciques de son régime, enterra tout bonnement la loi sur l’enrichissement illicite pour lui substituer, le Code sur les marchés en 1982.
Tout l’enjeu de la lutte contre les passe -droits et l’impunité est là. Il se mesure à l’aune d’une politique totalement ancrée dans la bonne gouvernance et l’Etat de droit.
Il est urgent de s’attaquer, entre autres à :
I L’articulation entre école et la production
II La question de l’emploi
III les écarts salariaux
IV La refonte de notre tissu industriel
V La relance de l’agriculture
La demande est forte, l’attente pressante. Il n’ya pas de temps à perdre. Les discours ronflants sortis des poitrines bombées, ne font plus recette. Les sénégalais veulent être traités en adultes. Tous veulent ivre et vivre dignement. Pour cela nous devons combattre cette tendance du « chacun pour soi » aggravé par les détournements de derniers publics qui ont pris ces dernières années une ampleur jamais égalée. Ce qui a fait dire au Cardinal Adrien Sarr: « qu’il faut que nous prenions conscience de ce mal qui est chez nous, et soyons déterminés à lutter contre, car la corruption est là, galopante. Ce n’est pas une fatalité, nous pourrons bien le faire » populaire no3756 du 3 juin 2012. La traque des biens mal acquis, ne doit connaitre ni répit, ni faiblesse tout en évitant le piège des protections occultes, comme des dénonciations calomnieuses. Les voleurs de la république doivent rendre gorge.
Conclusion
Les citoyens dont de la vie est la plus pénible : les « lève tôt, couche tard ». Ceux qui subissent les inégalités sociales les plus intolérables, alliés avec la classe moyenne ou ce qui en reste, font le peuple.
C’est leur alliance, leur unité d’action, qui a imposé le départ de Wade sous la direction de politique du cartel de gauche ,allant des libéraux de gauche (APR) des socialistes (PS-AFP) ,des néo-marxistes (LD, PIT, And-Jef) ,au M23 englobant la société civile, et aux acteurs politique de Y’en a marre qui rêvent d’un nouveau type de sénégalais.
La gauche peut bien être gestionnaire du néolibéralisme sans pour autant rendre les armes comme nous le rappellent le Brésil, le Venezuela …l’Afrique du Sud. L’essentiel est qu’elle reste la conscience des masses exploitées
Pour tout dire, plus personne ne pourra divertir durement le peuple qui tient à se maintenir par la vérité, la justice et la concorde.
Mamadou N’diaye Ndouck /Fatick
E mail : m.ndiaye33@yahoo.fr
Tel : 33 949 12 22