France 24 avait invité pour commenter les résultats des élections présidentielles
du Sénégal, Madame Lydie Boka, experte en stratégie financière et politique. Alors que
les remarquables commentaires de Fatimata Wane-‐Sagna, en direct de Dakar, nous
apprenaient, pour notre plus grand soulagement, que le déroulement du vote s’était
passé dans des conditions exceptionnelles de calme et de dignité, et tandis que les
premiers résultats tombaient, doucement, les uns après les autres, Madame Boka n’a pas
trouvé mieux, en réponse à la journaliste du studio de France 24, de dire qu’il aurait été
une bonne chose de reporter ces élections d’un an pour permettre, en quelque sorte, au
président Wade de terminer ses chantiers et d’organiser une transition en douceur !
Comment une soi-‐disant experte peut-‐elle affirmer, sans sourciller, une telle
ânerie ? Comment peut-‐on, si l’on connaît un tant soit peu le Sénégal et son histoire,
insulter les Sénégalais de la sorte ? Le Sénégal a fait preuve, depuis 1960, d’une telle
maturité politique qu’il est, en permanence, cité en exemple comme le pays « phare » en
matière de démocratie africaine. L’attitude digne et chevaleresque du Président Diouf,
reconnaissant immédiatement son échec à l’élection présidentielle de 2000, en a été le
degré de perfection le plus éminent ! La détermination des Sénégalais aux élections
locales de 2009 a montré également qu’ils étaient capables de s’opposer au Président
Wade et à son fils, en renvoyant notamment ce dernier à la dure réalité du verdict
populaire ! Connaît-‐on d’autres pays africains aussi déterminés dans la maitrise de la
démocratie ?
Je sais que les rumeurs les plus incroyables et les peurs les plus folles ont été
distillées, sciemment et inconsciemment, et qu’elles ont pu déstabiliser certains. Je sais
également que des acteurs de la vie politique africaine ont cru devoir soutenir cette
théorie « abracadabrante » ! Mais il n’est pas digne d’une soi-‐disant experte qu’une telle
analyse de la politique sénégalaise actuelle soit manifestée de la sorte sur les ondes
d’une télévision française ! On n’est plus dans l’analyse mais dans le parti pris. C’est
humiliant et blessant vis-‐à-‐vis du vote exprimé par les Sénégalais ! J’invite France 24 à
vérifier la qualité de ses invités lorsque des millions de téléspectateurs attendent d’elle
une information impartiale !
Christophe Aubrun
Français expatrié
Secrétaire général d’une O.N.G. sénégalaise
du Sénégal, Madame Lydie Boka, experte en stratégie financière et politique. Alors que
les remarquables commentaires de Fatimata Wane-‐Sagna, en direct de Dakar, nous
apprenaient, pour notre plus grand soulagement, que le déroulement du vote s’était
passé dans des conditions exceptionnelles de calme et de dignité, et tandis que les
premiers résultats tombaient, doucement, les uns après les autres, Madame Boka n’a pas
trouvé mieux, en réponse à la journaliste du studio de France 24, de dire qu’il aurait été
une bonne chose de reporter ces élections d’un an pour permettre, en quelque sorte, au
président Wade de terminer ses chantiers et d’organiser une transition en douceur !
Comment une soi-‐disant experte peut-‐elle affirmer, sans sourciller, une telle
ânerie ? Comment peut-‐on, si l’on connaît un tant soit peu le Sénégal et son histoire,
insulter les Sénégalais de la sorte ? Le Sénégal a fait preuve, depuis 1960, d’une telle
maturité politique qu’il est, en permanence, cité en exemple comme le pays « phare » en
matière de démocratie africaine. L’attitude digne et chevaleresque du Président Diouf,
reconnaissant immédiatement son échec à l’élection présidentielle de 2000, en a été le
degré de perfection le plus éminent ! La détermination des Sénégalais aux élections
locales de 2009 a montré également qu’ils étaient capables de s’opposer au Président
Wade et à son fils, en renvoyant notamment ce dernier à la dure réalité du verdict
populaire ! Connaît-‐on d’autres pays africains aussi déterminés dans la maitrise de la
démocratie ?
Je sais que les rumeurs les plus incroyables et les peurs les plus folles ont été
distillées, sciemment et inconsciemment, et qu’elles ont pu déstabiliser certains. Je sais
également que des acteurs de la vie politique africaine ont cru devoir soutenir cette
théorie « abracadabrante » ! Mais il n’est pas digne d’une soi-‐disant experte qu’une telle
analyse de la politique sénégalaise actuelle soit manifestée de la sorte sur les ondes
d’une télévision française ! On n’est plus dans l’analyse mais dans le parti pris. C’est
humiliant et blessant vis-‐à-‐vis du vote exprimé par les Sénégalais ! J’invite France 24 à
vérifier la qualité de ses invités lorsque des millions de téléspectateurs attendent d’elle
une information impartiale !
Christophe Aubrun
Français expatrié
Secrétaire général d’une O.N.G. sénégalaise